Un jour, il faudrait vraiment que j'aille visiter les locaux de Davilex. Pas pour y poser une bombe hein, non juste pour voir comment ils travaillent ces gens. Après avoir pondu une quantité effrayante de jeux de voitures, Davilex eut l'idée saugrenue de se lancer dans les jeux d'action et le FPS. Voilà ce qui nous vaut GIGN Anti-Terror, shooter qui fait plus ou moins semblant de vous mettre dans la peau d'un membre d'une unité d'élite quelconque puisque tout ça n'a aucun rapport avec le GIGN. D'ailleurs, à l'étranger, le jeu porte d'autres noms tel que SAS chez nos voisins anglais. De plus, alors qu'un jeu ainsi baptisé devrait s'orienter vers l'action tactique ou en tout cas en groupe, ici vous agirez seul comme une pauvre pomme sans aucune possibilité de donner quelque ordre que se soit. Et ça je le sais parce qu'on ne vous en parle jamais dans le niveau tutorial. et je maîtrise le sujet vu que ce niveau je l'ai parcouru dans tous les sens sans jamais réussir à en sortir. Je ne dois d'ailleurs pas être le seul puisque même la démo tournante du jeu est basée sur... le tutorial !

On va évidement crier au scandale, mais pourtant j'ai vraiment essayé et croyez-moi, entre la lourdeur de la prise en main et la laideur du jeu, se farcir plus d'une douzaine de fois le même niveau didacticiel c'est un sacerdoce. Alors on a commencé par m'apprendre que je pouvais marcher, passer par-dessus un mur ou en dessous, puisque j'ai le droit de m'accroupir. Ensuite on m'a demandé de lancer des grenades, de tirer sur du carton avec des armes mal modélisées et qui font tac tac tac (oui je crois que le jeu est bruité à la bouche) et c'était vraiment très ennuyeux. Après ça, j'ai subi un grand test dans un bâtiment labyrinthique composé de pièces grises toutes plus ou moins identiques et dont je devais être sorti après 10 minutes. C'est là que démarre l'enfer. La première épreuve, facile, on doit juste se faufiler entre des caisses pour venir sous le nez d'un sniper. Mais la suite, mon dieu, la suite je ne l'ai toujours pas bien saisie. Avec les 9 minutes qu'il me reste, il me faut parcourir l'ensemble du labyrinthe en dégommant des cibles en cartons. Et là, je ne comprends pas, je n'ai jamais réussi à finir. Parfois, on me signalait un échec comme ça, sans raison, mais la plupart du temps, mon game over était simplement dû au fait qu'après avoir fouillé et refouillé, il m'a été impossible de trouver les dernières cibles. Alors bon, on veut bien faire des efforts, être pro, mais faudrait voir à pas pousser trop loin non plus.

Cela dit, l'avantage avec un jeu Davilex, c'est qu'il faut peu de temps pour voir à quoi on a affaire. En dehors du lancer de grenade et du tir avec 9 pauvres armes miteuses, on n'a pas grand-chose à faire. Les déplacements sont de surcroît poussifs et on a déjà un mal fou à simplement dégommer les cibles en carton. Cette pesante maniabilité n'a d'égale que la laideur du jeu, plus frappante encore dans sa version PC.Version qui souffre d'autres désagréments consternants comme que son refus total d'inverser la souris (y compris en tentant une modification à la main dans les .ini) ou la résolution qui plafonne à 1024. Sans parler de l'impossibilité de réaliser des captures d'écran. Un problème qui n'est pas nouveau chez Davilex, ce qui est assez parlant. Du coup, les images du test PC sont tirées de la version PS2, vous n'y perdez pas au change, c'est la même chose.