Il y a un grand nombre de bons jeux qui, lorsqu'ils sont reproduits sur portables, penchent démesurément vers l'arcade en oubliant le réalisme et les sensations qui en ont fait des hits incontournables. Et bien, avec Toca Race Driver 2, ce n'est heureusement pas le cas. En effet, ici on a choisi de satisfaire les connaisseurs, les expérimentés et les fans de simulation pure et dure. C'est en cela que ce jeu s'adressera davantage à des initiés qu'à des débutants qui pourraient perdre patience en voyant leur voiture possédant un moteur à propulsion, sortir complètement de la trajectoire lors de l'accélération après un virage lent. Hormis dans la catégorie rallye, pas encore tout à fait au point d'ailleurs, la majeure partie du jeu se fera avec des véhicules qui useront du freinage en ligne, les as du dérapage et du freinage tardif devront donc se plier à un pilotage moins risqué et moins instinctif. On aura aussi la chance de pouvoir régler notre voiture notamment au niveau de la longueur des rapports, de la hauteur du châssis ou de l'équilibrage du freinage. L'IA semble être assez bonne puisqu'à l'inverse d'un Gran Turismo, tout le monde ne se suit pas à la queue leu leu et on ne vous foncera pas dessus juste parce que vous empruntez la trajectoire idéale... Tout cela ne semble être que de petits détails mais au final, c'est là que l'on reconnaît le caractère tourné vers la simulation.

Comme le montrent les quelques images qui nous ont été dévoilées, la modélisation des véhicules est fidèle à la réalité et aucun modèle n'a été bâclé. Le rendu graphique est très bon, bénéficiant du vrai tracé des circuits mais dans cette version preview, on ne peut que déplorer l'omniprésence d'aliasing qui ternit le bilan d'une animation pourtant très bonne. A noter aussi qu'il y aura une déformation des carrosseries suite aux contacts rugueux. En revanche, les cinématiques sont d'une qualité exceptionnelle et n'ont rien à envier à celles vues sur PS2. La jouabilité, elle, est très bonne si l'on aime à grappiller centième par centième sur la longueur d'un freinage ou sur le moment propice à mettre les pleins gaz. Bien sûr, un novice ne maîtrisera pas son véhicule à 100 % après quelques minutes de jeu, surtout que le mode carrière qui jonglera entre toutes les catégories de courses aura tendance à nous faire rapidement perdre l'habitude que l'on a sur la conduite d'une voiture. Au niveau sonore, on est satisfait de voir que chaque moteur aura un bruit bien différent, et là, une fois de plus, les amateurs de courses automobiles y trouveront leur compte en appréciant le travail qui a été fait pour rendre la sonorité du moteur la plus réelle possible.

En théorie, le titre devrait disposer des mêmes modes de jeu que la version 128 bits. Le principal étant bien entendu le mode carrière où l'on est dans la peau d'un jeune pilote fougueux qui doit faire ses preuves sur le circuit tout en tenant compte des aspects financiers du métier. A partir de là, les victoires devront s'enchaîner si on veut avoir une chance de se faire un nom. Le scénario sera normalement le même que celui des versions antécédentes, où l'on est accompagné dans un premier temps par un patron d'écurie en manque de fonds, puis d'une jeune femme d'affaire chargée de mener à bien notre carrière en trouvant les sponsors adéquates. De nombreux circuits et un large panel de véhicules seront disponibles pour améliorer davantage la durée de vie tournant principalement autour du mode carrière. Enfin, un mode multijoueur en LAN sera vraisemblablement disponible sur cette version PSP. N'apportant à priori aucune nouveauté notable, le premier Toca PSP partira donc avec les acquis de ses aînés, à savoir le réalisme du pilotage et une conduite réclamant technique et rigueur. Si vous aimez la difficulté et les petits détails, le jeu de Codemasters vous ravira sûrement.