Ce qui étonne le plus dans ce Everybody's Golf version PSP, vient du fait qu'en l'espace d'une demi-heure, on a l'impression d'avoir fait le tour de la question. Non pas que le jeu soit mauvais ou qu'il prenne une orientation totalement différente de celle de ses prédécesseurs, non, le problème viendrait plutôt des challenges qui ne se renouvellent pas d'un mode à l'autre ou de l'aspect "customisation" qui prend rapidement le pas sur tout le reste. Ainsi, passé le gros soupir engendré par la présence des sempiternels Entraînement ou Tournoi, notre regard cherche rapidement quelque chose de plus consistant à se mettre sous la dent. Cette recherche se soldera par les modes Challenge Mode et Putting Challenge. Malheureusement, la pression retombe très vite puisque le Challenge Mode ne comporte que trois défis (Tournoi, Match Play et Versus) alors que le Putting Challenge vous proposera uniquement que dix puts successifs à rentrer afin de réussir un certain score pour gagner des objets. La petite "astuce" est que vous aurez toujours deux puts réalisables, l'un étant beaucoup plus loin de votre position, donc plus difficile à réaliser mais vous rapportant plus de points. En dehors des modes solos, le Multijoueur est aussi de la partie et proposera à 8 joueurs de s'affronter lors d'un parcours paramétrable, un tournoi ou le Putting Challenge.

Comme je le disais plus haut, il vous sera possible de remporter des bonus lorsque vous réussirez le mode Putting Challenge. Sachez également que chaque mode vous rapportera des cadeaux différents en fonction de vos résultats. Par exemple, vous obtiendrez de nouveaux vêtements dans le Putting Challenge (encore lui !), de nouveaux personnages dans le Challenge Mode, etc. Au final, on passera quasiment plus de temps à chouchouter son petit protégé en utilisant un des 250 objets débloquables que sur le green. J'exagère à peine car vu que le titre ne possède que six environnements (pour autant de 18 trous), la monotonie s'installe d'elle-même. Ceci étant, par rapport à un titre comme Mario Golf : Toadstool Tour qui profitait de parcours colorés, très variés et totalement en adéquation avec son univers, Everybody's Golf opte pour des thèmes plus naturels avec des décors assez jolis mais qui n'ont rien d'aussi fantaisistes que les personnages dont le look SD est très mimi. On se demande d'ailleurs pourquoi Clap Hanz n'a pas poussé l'originalité plus loin en rajoutant des animations lors des parties ou en choisissant des décors plus déjantés. On retrouve bien quelques effets de lumière lorsque vous réussissez un tir parfait mais à part ça, nada.

Le gameplay ne souffre, lui, d'aucun soucis. On retrouve la jouabilité des précédents épisodes avec une jauge de puissance pour doser la force de ses coups ou les conseils éclairés de vos caddies qui vous renseigneront sur le club le plus adapté en fonction de la situation. Selon votre façon de jouer, vous pourrez également bénéficier d'un des 4 modes d'approche. Les trois premiers (Ultra Approach, Super Approach et Approach Mode) favoriseront le contrôle de balle et seront utilisables autant de fois que vous le désirez alors que le Power Mode avantagera la puissance mais sera limité en terme d'exploitation. Par contre, bien qu'on ait droit à de très nombreux angles de vue, il est désarmant de devoir utiliser plusieurs touches pour obtenir l'angle de vue désiré. Il faudra donc jouer sur l'altitude, le niveau de zoom, j'en passe et des meilleurs, pour savoir précisément comment notre joueur se situe par rapport au trou. A l'inverse, une fois arrivé sur le green, la visibilité est plus convaincante et la topographie du terrain est facile à appréhender. Une autre petite subtilité veut que plus vous utilisez un personnage, plus votre niveau de loyauté augmente. Ceci vous permet alors d'effectuer des coups spéciaux, d'utiliser le Power Mode un plus grand nombre de fois ou encore de recevoir davantage de bonus. Vu sous cet angle, Everybody's Golf ne révolutionne ni le genre, ni la série et a un peu tendance à se perdre dans une personnalisation de personnages qui prend trop facilement le pas sur tout le reste. Certains apprécieront peut-être mais dans l'ensemble, on perd un peu de vue le principal objectif du jeu : nous faire jouer au golf.