Avec son concept novateur, celui de vous faire créer vous mêmes vos personnages, Graffiti Kingdom se dévoile sous la forme d'une version preview. Les premiers pas dans ce monde bariolé sont déroutants, mais c'est souvent ainsi quand un jeu tente de sortir des sentiers battus.
Ce n'est pas évident de parler de Graffiti Kingdom, pour la bonne et simple raison qu'il n'est pas évident de cerner le jeu. Certains pourrait le qualifier de jeu de rôle, puisqu'il y a effectivement des combats et des gains de niveaux, mais ce serait un peu réducteur dans la mesure où l'intérêt n'est pas forcément dans la montée en puissance, mais dans la création de monstres ou de personnages. Pour bien faire, il faudrait que je vous parle des aventures du prince Pixel, de sa rencontre avec le chien Pastel, et de sa bourde qui a conduit à la libération du mal incarné, mais on va plutôt aller à l'essentiel. On dira simplement que grâce à Pastel, Pixel possède un pinceau magique à multiples usages. Avec celui-ci, le prince peut se transformer en n'importe quel ennemi qu'il rencontre. Il lui suffit de le toucher (et d'appuyer sur la touche appropriée) pour prendre sa forme pendant un temps limité. Ca c'est pour la première utilisation du pinceau.
La seconde est bien plus intéressante, puisqu'elle permet de créer ses propres personnages par le biais d'un éditeur simple à maîtriser, bien qu'il ne soit pas facile de réaliser un monstre parfait dès le départ. La méthode consiste à tracer une forme au stick - le titre se chargera tout seul de lui injecter de la 3D qui va bien dedans - puis de la gonfler ou de l'amincir pour la façonner selon vos souhaits avant d'ajouter têtes, bras et des jambes qui seront alors animés en tant que tels. Au départ, Graffiti Kingdom ne propose pas énormément d'animations pour la créature, puis au fur à mesure de votre progression, vous débloquerez de nouvelles attaques et de nouvelles attitudes pour vos créations. La personnalisation de ses oeuvres est clairement mise en avant dans le jeu. Il va de soi, que si on n'accroche pas à cette fonction d'édition, Graffiti Kingdom n'a aucun intérêt.
Car en parallèle, il n'y a pas grand chose à chercher. Les niveaux sont pour le moins linéaires et il n'y a pas vraiment de quêtes annexes, un autre point qui l'éloigne d'ailleurs du style RPG. Parfois, il faut que Pixel emprunte la forme d'un autre (ennemi ou création personnelle) pour franchir un obstacle, mais ça ne va guère chercher plus loin. Du coup, on a affaire à un jeu plutôt original qui se condamne lui-même puisqu'il peine à se renouveler. Et oui, une fois qu'on aura explorer l'éditeur de monstres sous toutes ses coutures, qu'on aura peint en bleu, en rose ou en vert les différentes formes, on peut considérer avoir fait le tour de la question. Il est probable que sur le long terme, Graffiti Kingdom parvienne à trouver un second souffle, et c'est ce que nous vérifierons dans le test dès les premiers jours de l'été.