Il faut croire que chez Nintendo, on paye des gens toute l'année pour trouver des nouveaux mini-jeux à tour de bras et qu'on attend ensuite qu'il y en ait suffisamment pour tout regrouper dans un volet de Mario Fête. On en est déjà à la sixième déclinaison du titre et à raison de 60 à 80 jeux par épisode, ça commence à faire beaucoup de mini-jeux inventés. Je vous rappelle brièvement le principe de Mario Nouba. On pourrait comparer ça à un jeu de l'oie qui se pratique exclusivement à quatres joueurs - s'il n'y a pas assez de participants, la console se charge de contrôler des personnages de façon à ce qu'il y ait toujours quatres joueurs. Différents plateaux sont mis à notre disposition, il suffit de choisir le décor qui nous plaît le plus et la partie peut commencer. A tour de rôle, chacun lance un dé et avance du nombre de cases indiqué. Le but est d'acheter des étoiles réparties au hasard sur le plateau. Pour cela, il va d'abord falloir gagner des pièces à travers tout un tas de petites épreuves.

A la fin de chaque tour, un mini-jeu se déclenche et fait s'affronter les joueurs soit par équipes de deux, soit trois contre un, soit encore chacun pour sa peau. Tout dépend en fait de la case sur laquelle le joueur s'est arrêté. En cours de partie, on trouve aussi un bon paquet d'objets à utiliser pour voler des pièces ou des étoiles aux adversaires. Evidemment, plusieurs événements aléatoires viennent aussi perturber le bon déroulement des choses afin de ne pas condamner trop vite le plus mauvais joueur. Les retournements de situations sont nombreux, donnant presque à Mario Bringue un caractère biblique où "les premiers seront les derniers, et les derniers seront les premiers".

Les mini-jeux de Mario Fiesta 6 s'inscrivent directement dans la grande tradition de leurs prédécesseurs. Ils sont tous très simples d'accès (généralement un ou deux boutons suffisent pour y jouer) et leurs objectifs sont toujours aussi farfelus qu'originaux. Pour ne citer que quelques exemples, il faut à un moment ventiler une éolienne pour alimenter une ville en électricité, ou encore construire un robot en l'assemblant pièce par pièce.

La nouveauté de cet épisode tient dans son histoire qui voit s'opposer le soleil et la lune dans une lutte visant à déterminer qui est le plus sympa. Evidemment, Mario arrive avec une idée à deux balles et décide que les étoiles sauront départager les deux astres. Tout le monde est d'accord avec le plombier moustachu, et voilà toute la clique partie à la recherche d'étoiles dans plusieurs environnements distincts. Le soleil et la lune influent pleinement dans le jeu puisque tous les trois tours, le plateau change en fonction du jour et de la nuit. La différence entre les deux phases n'est pas seulement graphique ; il faut savoir que des événements (cases spéciales, bonus...) n'apparaissent que le jour alors que d'autre ne se montrent que la nuit. Encore une part de chance qui vient rajouter un peu de hasard dans les parties.

Enfin, Mario Carnaval 6 innove en incluant dans tous ses jeux, une section spéciale qui ne peut être pratiquée qu'en se servant du micro fourni avec le jeu (l'accessoire se branche sur le port carte mémoire). Ici, il ne s'agit pas de pousser la chansonnette comme dans Singstar, mais de répondre à des questions ou de diriger des personnages ("cours ! saute !"...). Si ces jeux ne vont pas chercher bien loin, ils ont le mérite d'ouvrir une nouvelle voie pour Nintendo, voie qu'il conviendra d'approfondir à l'avenir pour proposer des épreuves un peu plus fouillées. Pour l'instant, le micro fait plus gadget qu'autre chose puisque son utilité se limité à remplacer les boutons du pad (dans Singstar au moins, il s'occupait de vérifier la justesse de notre voix). Enfin, nous aurons largement le temps de revenir sur tout cela puisqu'il reste encore plusieurs mois avant que Mario Kermesse 6 ne débarque en France.