Les bad boys du cinéma hollywoodien ont tout fait péter sur grand écran, et ils en redemandent. Empire Interactive leur donne l'occasion de venir se défouler sur consoles et PC, et nous on profite d'une petite version preview pour voir ce que cela va bien pouvoir donner.
A priori, en attaquant un jeu comme Bad Boys, on s'attend à en prendre plein les yeux et les oreilles avec des effets pyrotechniques et des explosions débordant littéralement de chaque pixel. Effectivement, les deux films de la série Bad Boys font parti de ces gros films d'action américains faisant la part belle aux cascades vachement dangereuses qu'il ne faut absolument pas reproduire tout seul chez soi. En même temps, qui voudrait s'amuser à faire exploser sa voiture juste pour le fun ? Bref, tout ça pour dire qu'avec le jeu Bad Boys 2, j'étais fin prêt à m'offrir du grand spectacle, un bol de pop corn bien calé entre les genoux. C'était sans me rappeler d'une donnée très importante. Le jeu est produit par Empire Interactive, et comme chacun le sait : la boîte ne dispose pas vraiment des mêmes moyens financiers que Jerry Bruckeimer, le producteur des longs métrages.
Pas besoin de sous quand on n'a du talent, me direz-vous. Soit, c'est vrai qu'avec trois bouts de ficelles et une bonne dose de savoir faire, il est toujours possible de s'en sortir, mais quand on s'attaque à l'adaptation d'un film qui fait de ses cascades et de ses scènes d'action son plus gros argument commercial, ça s'annonce difficile. Même s'il ne s'agit que d'une preview, on ne peut que constater que d'un point de vue purement visuel, le jeu ne fait qu'effleurer du doigt de pied le produit initial. En dehors de la couleur de peau des deux flics vedettes, il n'y a en fait, pas grand chose qui pourrait, d'un premier coup d'oeil, nous faire penser à Bad Boys.
Pourtant, l'esprit du film est bien présent, d'une part grâce au scénario calqué sur le second film, mais aussi et surtout, grâce à la bande-son. Les échanges verbaux entre Mike Lowrey et Marcus Burnett (respectivement interprétés par Will Smith et Martin Lawrence au cinéma, j'avoue ne pas avoir pu déterminer si les acteurs prêtent aussi leur voix au jeu) restent extrêmement fidèles à ce que l'on connaît. Les deux flics se lancent des piques à tour de rôle, n'arrêtent pas de parler, même en pleine séances de tirs, et se moquent l'un de l'autre assez fréquemment. Tout cela, avec des expressions et des intonations bien à eux.
L'esprit se retrouve aussi dans le gameplay où on passe le plus clair de son temps, l'arme au poing à dézinguer les nombreux malfrats qui osent se dresser devant nous. Par moment, le jeu prend des allures de stand de tirs bête et méchant, mais c'est un côté pleinement assumé par les développeurs. Incarnant tantôt Mike, tantôt Marcus, on avance dans les niveaux en vue à la troisième personne et l'on nettoie chaque environnement de vilains qui le polluent. Les possibilités semblent assez limités mais le côté rentre-dedans peut fonctionner, surtout si le soft maintient un certain rythme au fil des quinze niveaux du jeu. On verra cela avec la version finale. C'est à ce moment là aussi que nous jugerons de la maniabilité du titre qui pour l'instant nous laisse assez froid (viseur pas super précis et déplacements laborieux). Rendez-vous en avril si tout va bien.