Excellente surprise de l'année 2002 sur PS2, Project Zero avait su habilement renouveler le genre survival horror en y apportant un gameplay novateur et une atmosphère extrêmement glauque. Avec Project Zero 2, vous allez retrouver tout cela en pire, en bien pire. Autant dire qu'il va falloir s'accrocher pour ne pas fermer les yeux et couper la console brutalement à chaque apparition d'un fantôme au détour d'un sombre couloir.
Si vous avez parcouru le premier Project Zero, vous savez que je n'exagère pas. La terreur que l'on ressent en jouant à ce jeu est réelle, au point que j'avoue avoir lamentablement baissé les bras bien avant la fin. Le genre de titres qui vous ruine une réputation en vous faisant sursauter en hurlant devant votre entourage. Imaginez alors mon angoisse lorsqu'il a fallu que je découvre la suite de ce jeu dans un compartiment fermé sur le stand de Tecmo en plein Tokyo Game Show, avec pour seul soutien un journaliste japonais visiblement aussi terrifié que moi. Pour la petite histoire, celui qui a sursauté le premier n'est pas celui qu'on croit, et j'avoue en être assez fière. Mais tout ça n'était rien comparé au fait de jouer seul dans le noir à Project Zero 2. Si ça peut vous convaincre de l'efficacité de l'ambiance horrifique du jeu, je peux vous dire que, lors de ma première partie, je n'ai pas pu dépasser la première scène qui accompagne l'apparition d'un spectre, tant la qualité du montage aurait de quoi glacer le sang de n'importe quel joueur. Il a pourtant fallu aller au-delà, et c'est avec la chair de poule que je rédige cette preview, dans l'espoir que ma piètre expérience servira au moins à vous donner une idée du potentiel horrifique de ce titre.
L'effet de surprise n'est pourtant pas aussi présent que dans le premier opus, dans la mesure où on retrouve le même système de progression et de traque aux fantômes via l'appareil photo. Il s'agit toujours de trouver des films pour recharger son seul moyen de défense, et de surveiller l'indicateur pour localiser les spectres. Si la plupart disparaissent en une prise et servent simplement à vous donner un indice sur un lieu précis, d'autres sont de véritables adversaires qu'il faut faire disparaître en les cadrant du mieux possible avec l'appareil jusqu'à ce qu'ils baissent les bras. Au fil du jeu, l'appareil photo pourra subir diverses améliorations et la qualité de vos clichés vous permettra d'améliorer votre score.
Mais pour en revenir à l'ambiance, qui est tout de même le point crucial du jeu, j'insiste sur le fait que non seulement la progression dans le jeu est constamment jalonnée d'apparitions morbides et terrifiantes, mais surtout que les séquences qui interviennent à des moments clés réussissent de façon incroyable à vous glacer le sang, simplement en alliant une bande-son monstrueusement flippante à un montage qui révèle une succession de scènes et d'images glauques, agrémentées de filtres qui rajoutent encore à l'angoisse. Rien que pour ça, Project Zero 2 doit être une expérience à vivre, et si vous ne vous en sentez pas le courage, trouvez un ami pour le faire sous vos yeux afin de ne pas en perdre une miette.
Le déroulement de l'aventure est donc réellement palpitant, mais la progression demeure finalement assez classique. L'exploration des lieux combine habilement les phases de recherche, de résolution d'énigmes et d'action, mais on note toutefois des difficultés à se repérer dans les environnements, la map étant quasiment obligatoire pour trouver son chemin à chaque nouvelle pièce. Outre les angles de vue, la présence de la soeur jumelle de Mayu apporte beaucoup à l'ambiance car elle est vulnérable, elle ressent la présence des fantômes et il faut la protéger tout en essayant de ne pas flipper autant qu'elle. Pourtant, elle obstrue fréquemment le chemin lors des déplacements qui sont déjà assez délicats. Voilà donc les premiers éléments que l'on peut soulever au terme de cette preview. J'avoue ne pas avoir été extrêmement loin dans le jeu mais il reste encore beaucoup de choses à découvrir sur ce titre d'ici sa sortie en Europe au second trimestre 2004.
- Preview réalisée à partir de la version japonaise du jeu