Amis casse-cous, soyez heureux, voici venir une nouvelle manière de vous exploser les rotules, de vous fracturer l'occiput et de vous tuer les chevilles : la descente extrême. C'est simple, vous montez au sommet d'une montagne et vous descendez comme des tarés avec vos petits vélos. Facile non ?
J'avoue que lorsque j'ai lancé Downhill pour la première fois, je m'attendais à un simple jeu de sport extrême de plus, le genre qu'on voit défiler à la chaîne. Bon, dans le fond, c'est vrai que Downhill ne s'annonce pas non plus comme une révolution du genre mais on appréciera tout de même qu'il puise plus son inspiration du côté de SSX Tricky que de Tony Hawk, et ça, ça change un peu.
Au programme donc, des tricks en vélo qui ont recours à un système simple de combinaisons de touches (les 4 flips et la touche triangle), le nombre de figures ne m'aura pas paru invraisemblable pour le moment mais bon, je reconnais que je n'ai pas tout vu. Comme d'habitude les figures vous vaudront des points qui vous seront bien utiles pour acheter de nouvelles bécanes. Mais là n'est pas le plus important. Ce sont les descentes qui font la différence.
On est en effet plus proche du snowboard que du vélo ici. Les pentes sont plus que raides et la vitesse est forcément assez élevée. Les courses sont donc particulièrement speed et nerveuses, d'autant que les développeurs se sont lâchés au niveau du design. On se retrouvera sur des pistes enneigées, au milieu de canyons rougeoyants, on traversera un volcan, certaines courses se terminent même en pleine ville après la traversée d'un château en ruine ! Et tout ça évite même d'être linéaire. Si certains passages sont incontournables, la plupart du temps on pourra emprunter un grand nombre de raccourcis et de voies alternatives qui partent dans tous les sens. Un véritable délire au sein duquel vous vous envolerez bien haut dans le ciel pour mieux vous écraser comme un flan au sol. Et encore, je ne vous ai pas dit qu'il faut aussi éviter les randonneurs qui se promènent, les animaux sauvages qui apprécient peu nos balades cyclopédiques et les multiples obstacles aperçus au dernier moment. Rien qu'avec sa vitesse et ses tracés tortueux, qui plus est parfois très long avec des rides de plus de 6 minutes, le titre a déjà de bons arguments pour convaincre les amateurs de sensations fortes.
Mais il faut y ajouter la touche de folie supplémentaire. On pourra récupérer toutes sortes de bidules au sol. Essentiellement des turbo et des armes. Car oui, on peut se battre, à coups de pieds, de poings, de bâton ou de bouteilles vides. Un coup à gauche, un coup à droite et vous voilà débarrassés des autres concurrents. Un peu trop facilement d'ailleurs car voilà bien l'une des premières réserves adressées au soft. Sans jamais forcer, j'ai toujours fini mes courses en tête et sans réelle difficulté. Les autres concurrents manquent pour le moment de patate et le challenge s'en trouve réduit. De même, on note qu'il serait bon de corriger quelques soucis de gameplay et surtout la physique. Elle est, comme il se doit, lunaire, histoire de bien coller au style arcade délirant, mais un peu trop permissive à l'occasion puisqu'on se retrouve parfois en train de pédaler pour remonter une pente à angle droit. Mais ma principale crainte pour ce soft qui nous a bien fait marrer concerne le long terme. Si le challenge n'est pas un peu relevé, Downhill Domination pourrait très bien se montrer atrocement lassant. Voilà qui serait fort dommage. Allez on croise les doigts, et on espère très fort que Codemasters nous fignole ce titre qui, sans grandes prétentions, a tout de même de quoi nous faire passer de forts agréables moments.