Plus ça va et plus la licence Crash Bandicoot perd de sa superbe. La preuve avec ce nouveau jeu de kart vraiment trop proche de Crash Team Racing, techniquement parlant.
Une suite à Crash Team Racing était-elle vraiment nécessaire ? C'est ce que l'on est en droit de se demander quand on voit le résultat avec Crash Nitro Kart. La version preview que j'ai sous les yeux fait effectivement très peur. D'une part, c'est vraiment laid, moche et vilain. On se surprend à regarder plusieurs fois s'il s'agit bien d'un pad Xbox qu'on a entre les mains, et pas celui d'une PSone. Très honnêtement, la différence entre Team Racing et Nitro Kart ne saute pas aux yeux. A part un lissage des textures, c'est kif kif entre les deux jeux que 5 ans séparent pourtant. Les modèles 3D font pitié, l'impression de vitesse est nulle et les bonus pixellisent la plupart du temps. Je ne vous parle même pas des courses et de leurs tracés, on va garder ça pour le test. Niarf !
Tout l'univers de Crash sur des karts.
Vu le titre, tout le monde aura compris qu'il s'agit d'un jeu de kart, donc d'un titre normalement extrêmement fun qui révèle tout son capital sympathie assez vite. Je dis bien « normalement » car avec Crash Nitro Kart, ce n'est pas vraiment comme ça que ça se passe, du moins pour les deux, trois heures que j'ai passé dessus. Peut-être qu'après, le jeu devient bien, qui sait ? En tout cas, le début est super lourd. Ca fait beaucoup penser au premier épisode, qui lui même renvoyait à Diddy Kong Racing. C'est-à-dire qu'au travers d'un mode aventure, on se balade plus ou moins librement dans des niveaux donnant accès à plusieurs courses puis on doit de temps en temps affronter des boss. Tout pareil que Diddy, je vous dis ! Les autres modes sont composés de courses simples et du mulijoueur off ou online (pas accessible sur notre version).
Visez un peu le tracé sans intérêt de ce parcours.
Sur piste, les bonus à ramasser permettent de pénaliser les adversaires (caisses de nitro, glaçon...) ou au contraire de se rendre plus puissant un court instant (protection du masque vaudou, turbo...). On reste cependant sur les bases instaurées par le mythique Mario Kart il y a bien des lustres. Pour ce qui est du pilotage, on renoue avec la jauge de dérapage apparue dans l'épisode précédent. Bien utilisée, celle-ci permet quelques accélérations pendant les virages. De quoi mettre toutes les chances de son côté pour franchir la ligne d'arrivée le premier, condition indispensable pour passer au parcours suivant.
Malgré dix-sept tracés et une multitude de personnages issus de l'univers Crash Bandicoot, Nitro Kart a pour le moment toutes les peines du monde à convaincre. Nous verrons bien si Vivendi parviendra à rectifier le tir avant la sortie du jeu le 21 novembre. Je crains tout de même que le timing soit trop serré pour y arriver.
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