On ne pourra pas nier que certains efforts ont été fournis par les développeurs sur cette seconde mouture. En premier lieu, on pourra considérer les modes de jeu complets offerts. A commencer par le mode saison qui opte pour une orientation interactive. Pour dire les choses clairement, pendant votre saison vous aurez la possibilité de jouer de sales tours à vos opposants, du genre fouiller leur vestiaire pour leur piquer des trucs ou même leur tendre des pièges. Le tout étant de ne pas se louper, car si on rate son coup, l'attrape nigaud peut se retourner contre nous. Pour en rester aux modes de jeu, on va se faire une petite liste histoire de bien vous montrer que la chose est en effet très complète, on trouve donc le match rapide, l'exhibition, la saison, le tournoi, le King Of The Ring, le Royal Rumble et des types de matches particuliers avec le mode Ladder (on doit poser une échelle pour attraper une ceinture), ou encore la Table ou le fameux Hell In The Cell. Bref de quoi faire à ce niveau là, aucun problème.

L'éditeur de personnages lui aussi voit sa besace se remplir. Outre le fait que la création elle-même soit bien fichue, vous pourrez même mettre en scène votre entrée personnelle, en choisissant une vidéo, une série d'effets pyrotechniques et tout ce qui peut vous chanter en la matière. Le rêve des crevettes qui voulaient devenir Superstars va se réaliser. Autre progrès depuis l'année dernière, le moteur 3D. Les catcheurs sont plutôt bien modélisés il est vrai, de même que le public qui a gagné un peu en complexité. Mais déjà, je commence à avoir du mal à retarder les reproches. Certes, c'est plus joli mais c'est toujours aussi lent. Enfin, en vérité, c'est un poil plus rapide mais c'est loin d'être suffisant. Vous allez me dire que des mecs d'une demi-tonne en slip ça ne se déplace que très rarement avec la grâce d'une hirondelle. Je suis d'accord mais tout de même.

D'autant plus que leur lenteur ne se rapporte pas qu'à leurs mouvements. Les temps de réaction des commandes sont eux aussi bien trop mous. Les prises mettent un temps fou à sortir ce qui s'avère bien énervant. Et comme en plus le tout est peu précis, la prise en main est longue et fastidieuse. Et force est de constater que même une fois le jeu en main, ce sont d'autres problèmes qui prennent le dessus et ternissent le gameplay. Ces problèmes, ils viennent en grande partie de l'IA. Est-ce pour compenser votre propre lenteur de réaction que cette dernière reste parfois les bras balants à vous regarder comme un veau ? Est-ce pour se moquer de vous, qu'au contraire, il lui arrive de taper dans tous les sens comme si on lui avait bandé les yeux ? Les adversaires que l'on nous oppose sont crétins. Soit ils ne réagissent pas, soit ils font n'importe quoi. Enfin, dernière attitude typique du CPU, l'immobilisation continuelle. Ce sera son passe-temps favoris que de vous mettre au tapis et de lancer le compte. OK, c'est le but du jeu, mais (et en particulier lors des premières parties) on passe un temps considérable au sol à appuyer comme un malade sur une touche. Pour enfoncer le clou, on va citer le truc qui tue : les équipiers. Alors là c'est le top du top, vous avez enfin immobilisé l'adversaire, le compte est parti et là, blam, l'autre gros balourd se pointe et il tape, du coup, tout le monde se relève et on est reparti. C'est fort ça, hein ?

Finalement, si WWE Raw 2 se targue d'améliorations, on réalise bien vite qu'il s'agit de choses plutôt futile en comparaison de l'énorme problème qu'a le titre depuis son premier opus : son gameplay. OK, c'est très sympa d'avoir ajouter un chouette mode saison, des modes de jeu à foison, un super éditeur, mais avant tout cela il aurait fallu corriger les soucis de gameplay. D'ailleurs, même le défaut de focale est toujours là puisque la caméra ira encore se bloquer derrière le panneau d'un spéctateur extatique (répétez ça 15 fois de suite très vite). Bref, au final, WWE Raw 2 ne sera pas le nouveau hit du catch sur Xbox.