The King of Route 66 est donc bien parti pour suivre logiquement la voie tracée par son prédécesseur. Pour aller droit au but, il est évident qu'en empruntant le même parcours que son aîné, ce titre s'expose à une critique similaire, à savoir qu'il s'agit là d'un soft plus ou moins original, sympa à découvrir, notamment à plusieurs, mais qui avoue rapidement ses limites. D'autant plus d'ailleurs que l'idée de mettre le joueur au volant de ces monstres de la route implique une conduite forcément moins nerveuse que ce que l'on a l'habitude de pratiquer dans le domaine des jeux de courses. Sans vouloir lui mettre des bâtons dans les roues dès la case preview, autant avertir les intéressés qu'il ne faut pas s'attendre à l'une des meilleures productions réalisées par AM2, même si l'approche adoptée ravira ceux qui avaient accroché à 18 Wheeler.

Plutôt que de dresser le bilan et tenter de nous faire une opinion trop hâtive, réservons-nous pour le test et concentrons-nous sur la présentation du jeu. Comme son nom l'indique, le soft de Sega nous propose de silloner la Route 66, épine dorsale de l'Amérique qui correspond aux 2448 miles d'autoroute reliant Chicago à Los Angeles. Véritable rendez-vous des routiers, la Route 66 voit soudain ses valeurs menacées par l'organisation Tornado. Un gang constitué de routiers violents et sans aucune morale surnommés les tyrans de la Route 66. Bref, il va vous falloir choisir dans la peau de quel chauffeur routier et aux commandes de quel semi-remorque vous allez rétablir l'ordre sur la Route 66 afin de gagner le statut de King of Route 66.

Pour ceux qui n'auraient pas connu 18 Wheeler, dites-vous qu'on retrouve un peu l'approche spectaculaire d'un Crazy Taxi, l'accent étant mis sur la destruction massive et la toute puissance des semi-remorques US. Concrètement, le but consiste la plupart du temps à compléter des portions de circuit relativement courtes où il s'agit de tout faire pour arriver avant l'un des membres de l'organisation Tornado. Mais on trouve aussi d'autres épreuves qui s'apparentent plus à des défis ou des mini-jeux et dont les objectifs peuvent varier beaucoup plus. On devra ainsi tenter d'éliminer un maximum de voitures dans le temps imparti ou tenter d'éjecter un véhicule le plus loin possible. Le nombre impressionnant de modes de jeux semble en tout cas vouloir nous faire oublier le manque de renouvellement des challenges, et on ne sait pas trop par où commencer. Le mode Poursuite avec un rival assure lui-aussi une bonne dose de stress, et il faudra maîtriser le comportement des trucks un minimum avant de s'imposer. On n'oubliera pas non plus le mode versus qui permet de régler ses comptes à deux joueurs.

L'argent gagné peut servir ensuite à trafiquer son truck en rajoutant des pièces annexes, des accessoires, ou carrément à acheter un nouveau camion. Tous ont leurs particularités et vous permettent de grignoter soit en vitesse, soit en torsion, soit en poids. On peut ainsi partir avec un gain de temps ou des bonus d'accélération moyennant une poignée de dollars. Voilà quelques-uns des éléments qui pourront peser dans la balance lors du test final. Espérons que cela suffira à pallier les défauts qui nous ont paru évidents à l'occasion de cette première approche, comme l'affichage tardif de certaines textures, ce qui ne favorise pas l'anticipation, ou encore le manque d'attrait des challenges proposés.