Infogrames profite de sa licence Looney Tunes pour ressortir le brave diable de Tasmanie du placard. Taz, la toupie à fourrure, évolue dans un jeu de plate-forme cel shadé collant parfaitement à l'univers des dessins animés mais qui accuse quelques lacunes niveau technique.

Toujours prêt à se faire remarquer, Taz n'est pas étranger aux jeux vidéo. Sa dernière apparition date d'il y a plus de 2 ans, sur N64. Aujourd'hui fini les livraisons de caisses et place à un jeu de plate-forme au cheminement un peu plus classique. Sam le Pirate s'est mis en tête de transformer la Tasmanie en gigantesque parc d'attractions. Seul hic à la réalisation de ce parc : Taz qui rôde comme toujours dans les parages et qui risque de tout casser. Après une course folle, le pirate parvient à capturer le diable et à l'enfermer dans un zoo. Le but du jeu est donc très simple, s'évader du zoo et parcourir la dizaine de niveaux qui nous sépare de la Tasmanie en prenant soin de détruire tous les avis de recherche à l'encontre de l'animal et disséminés un peu partout sur le chemin.
Taz est réputé pour sa nervosité et les développeurs ont tout fait pour conserver cette caractéristique. Le problème vient du fait que contrôler convenablement un animal qui ne tient jamais en place relève de l'exploit. Les déplacements manquent de précision et la caméra ne fait pas grand chose pour arranger nos affaires en choisissant des angles morts de temps en temps. Elle se permet aussi de se bloquer dans des passages étroits ce qui est particulièrement énervant.
Les sauts sont également délicats à négocier. Calculés au millimètre près, il faut parfois marcher un peu dans le vide pour réduire la distance à franchir et être sûr d'arriver de l'autre côté. Les autres mouvements de Taz comprennent sa fameuse toupie qui lui permet de détruire tout ou presque sur son passage. Le diable peut aussi avaler certains éléments de décors pour les recracher sur ses ennemis ou encore se déguiser pour bénéficier de coups spéciaux. Par exemple, habillé en surfer, il pourra asséner un violent coup de planche de surf dans le dos de ses victimes.
Taz effectue donc un retour vidéoludique en demi-teinte. D'un côté, l'esprit cartoon bien rendu, de l'autre une réalisation pénible qui ne lui rend pas entièrement justice. Si vous êtes capable de passer outre les soucis de jouabilité, que les graphismes inégaux vous indiffèrent et que vous ne regretterez pas de ne pas entendre la moitié des dialogues alors, vous pouvez vous risquer à investir dans Taz Wanted. Vous trouverez un jeu de plate-forme sympathique qui peut en plus se targuer de proposer plusieurs modes deux joueurs assez délirants (course de cireuses, destruction...).
- Graphismes 12 /20
L'univers du diable de Tasmanie est fidèlement reproduit à l'écran mais le cel shading n'est pas d'une qualité irréprochable. Cela dit, les bugs de la version GameCube semblent avoir disparus. C'est déjà ça.
- Jouabilité 12 /20
Le maniement de Taz est assez délicat en raison du manque de précision et de finesse qui caractérise le personnage. Tout fou, le diable a tendance à aller un peu n'importe où, surtout lorsqu'il se met à tourner sur lui-même. Les aléas de la caméra ne sont pas d'une grande aide pour s'en sortir.
- Durée de vie 13 /20
Le jeu se boucle assez vite mais il faudra un peu plus de temps pour trouver les secrets de chaque zone. Le multijoueur propose plusieurs mini-jeux à tester en duo.
- Bande son 12 /20
Quelques problèmes au niveau des voix ce qui les rend particulièrement difficiles à entendre correctement. Les musiques accompagnent chaque niveau comme elles se doivent.
- Scénario /
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Très inégal dans sa réalisation, Taz Wanted n'amusera réellement que les fans du diable de Tasmanie. Les autres ne verront qu'un nouveau jeu de plate-forme pas très maniable ni très original.

