La nostalgie n'en finit pas de sévir. Defender resurgit donc du passé dans une version 3D. L'antique shooter saura-t-il se (re)faire une place au chaud à l'ère des 128 bits ? Peut-être... dans la ludothèque des nostalgiques.
Il m'a bien fallu 20 minutes pour parvenir à me remettre Defender en mémoire (20 minutes et l'aide de Romendil). Années je ne sais plus combien, un sprite représentant un vaisseau évolue sur un scrolling horizontal pour attraper d'autres sprites (des colons) parce que c'est son boulot : sauver les gens des extraterrestres. Le revoilà aujourd'hui sur console 128 bits. Alors je vous fais grâce du scénario, déjà à l'époque, l'intrigue des shoot'em up était sujet à la plaisanterie alors aujourd'hui. Sachez que l'on se situe entre Starship Troopers pour les ennemis, Stargate pour les portes des étoiles et L'As des As pour les cascades à Bébel.
Le but du jeu n'a pas changé, vous êtes toujours aux commandes d'un ch'tit vaisseau et devez remplir un certains nombre d'objectifs souvent identiques dans des arènes fermées. Le premier sera de sauver des colons, pour ce faire, hop, on passe en rase-mottes et les petits cascadeurs s'accrochent à vos ailes. Plus qu'à aller les déposer dans la dropzone. Mais on vous demandera également de transporter des objets divers (canons, véhicules), de défendre une zone précise ou d'évacuer un engin par la porte des étoiles. Côté artillerie, il vous sera possible d'upgrader votre vaisseau entre chaque mission, mais le choix ne semble pas des plus vastes, même s'il varie en fonction des appareils. Finalement, il se dégage de ce remake de Defender un parfum de répétitivité peu engageant sans vouloir me faire oiseau de mauvais augure. Petit truc peut-être encourageant, la possibilité de soulever un canon qui deviendra alors un allié de poids, au détriment de votre vitesse. Dans le même genre, on pourra attraper des unités de réparation ou de défense pour les placer en des points « stratégiques ». De là à dire que le gameplay s'enrichit follement...
Et puis esthétiquement parlant, on n'est pas franchement bluffé, la réalisation a un côté très cheap. C'est tout juste correct mais sans plus. En tout cas, ça gigote dans tous les sens, ça va vite et y a plein de petites lumières mais le design « in game » aura du mal à convaincre, quant aux explosions elles tirent sur la tendance moyen bof et tout cela n'est super pas scotchant. Loin s'en faut. Nous attendrons la sortie du titre dans nos vertes contrées pour nous prononcer, mais à vue de nez, voilà un titre qui risque d'avoir du mal à convaincre et à trouver une place dans les logis, si ce n'est chez les nostalgiques acharnés soucieux de revivre leur prime jeunesse.