Pour la petite histoire, nous voici dans le royaume de Perathia où tout allait pour le mieux jusqu'à ce qu'une ancienne prophétie se réalise. Perathia vivait en paix et en harmonie grâce aux Gardiens des Traditions veillant sur les éléments sacrés et protégeant les disques de chacun d'entre eux. Mais lorsque Balthazar découvre le disque de la mort jusqu'alors dissimulé en un lieu secret, c'est toute la quiétude de cet univers qui est menacée. Bien que Gardien, son esprit s'envenime et son âme se retrouve bientôt possédée par le mal. Cherchant à s'emparer de tous les disques, Balthazar se voit confronté à Eldwyn, le Grand Maître des Gardiens. A l'issue de leur combat, les disques sont brisés et leurs morceaux éparpillés dans les différents mondes de Perathia. C'est au jeune Azurik qu'il incombera de retrouver les disques et de ramener l'ordre dans le royaume à présent en proie au chaos. Voici un scénario plutôt sympathique et qui permettra quelques originalités dans le jeu en lui-même comme nous allons le voir.

Dans le principe, Azurik se veut donc un jeu d'action et d'aventure saupoudré d'une légère teinte de plates-formes. Notre jeune héros possède une arme redoutable nommée Axion et qui lui permettra au fil de sa quête de maîtriser les différents éléments du monde de Perathia. Dépourvu de pouvoirs l'apprenti gardien ne tardera pas à découvrir celui de l'eau puis du feu pour enfin les posséder tous et les combiner. Dans la pratique, on traverse donc de vastes environnements de jeu au sein desquels il faudra résoudre de nombreuses énigmes et collecter toutes sortes d'objets. Chaque environnement propose des passages à débloquer au moyen de pouvoirs bien spécifiques, ce qui imposera de revenir très souvent sur ses pas pour accomplir certaines actions jusqu'ici interdites. Le tout comporte bien évidemment des combats mais malheureusement ceux-ci s'avèrent d'un intérêt assez discutable. Sans finesse, ni enjeu, on croisera des monstres arrivant par vagues pour ne plus en croiser un seul ensuite durant cinq minutes. Chaque type de créature réagit plus ou moins aux différents pouvoirs comme dans Nightcaster par exemple, histoire de créer l'illusion d'une dimension stratégique dans les affrontements. Le reste, ce sont des sauts, des objets que l'on ramasse et surtout beaucoup de footing entre les différentes zones de jeu.

Mais si le principe d'Azurik propose quelques originalités, au niveau gameplay on constate en revanche des défauts assez rédhibitoires. Tout d'abord, les zones de collisions mal ajustées se veulent particulièrement gênantes que ce soit au moment des combats ou des passages dans la plus pure tradition plates-formes. Mais on notera surtout des angles de caméra particulièrement agaçants. C'est au joueur qu'il revient de diriger la vue au moyen du stick analogique ou encore de la recentrer pour espérer voir ses assaillants. Du coup on tombe, on se prend des baffes pour pas un rond ou encore, on ne voit absolument rien de ce qui se passe parce que l'on a le malheur de se battre dans un espace confiné.

Au chapitre des graphismes, Azurik déçoit. Si le titre était présenté comme un véritable porte-parole de la Xbox en matière de performances lorsque nous le découvrions pour la première fois au Gamestock 2001, force est de constater que le résultat est plutôt mitigé. Les animations sont limitées et peu esthétiques comme lors des sauts par exemple. Les bugs d'affichage sont légion alors que les effets tentent de rattraper tout ça par une débauche de couleurs. Au niveau des textures, tout ceci reste également peu convaincant avec des décors qui en dépit de leur architecture correcte semblent avoir été taillés à la hache. Azurik s'offre en plus de cela le luxe de quelques ralentissements, en bref, pas de quoi se taper la tête contre les murs. Point positif en revanche, l'absence de chargement entre les différentes zones que recèle le jeu. On passe d'un monde à l'autre sans avoir droit à la traditionnelle barre de chargement, ça fait plaisir. En somme, Azurik signe une prestation assez décevante dans l'ensemble. Si l'aventure qu'il propose se veut sympathique bien que comportant quelques longueurs, le gameplay a quant à lui un peu de mal à suivre. La maniabilité est parfois douteuse en raison des problèmes de collisions, la gestion de la caméra est laissée au joueur pour laisser finalement l'impression d'un titre au fort potentiel mais pas totalement abouti. On reste donc sur sa faim en dépit d'un principe avec quelques innovations qui aurait pourtant volontiers séduit s'il n'avait été accompagné d'autant de défauts.