Hé oui, aprés la version Xbox, c'est au tour de celle PS 2 de passer au tamis de nos tests sans pitié. Et puis après on passera à la GC... Tout cela risque de rendre notre métier monotone. C'est la disparition des acquis sociaux ! Je dois dire, en tout cas, que le titre d'EA Sport m'a agréablement surpris. J'ignore pourquoi mais je craignais le jeu facile, on fait une suite et basta. Finalement, cette simulation est loin d'être baclée. On sent que la PS 2 a été bien « boostée ». Au menu ce soir, la maison vous propose :

La réalisation en entrée et le gameplay en plat principal accompagné des différents modes de jeu. Si vous finissez vos assiettes, peut-être que vous aurez droit au dessert. En attendant enlevez vos mains sales de là ! Il faut le dire, F1 2002 est un beau jeu (vous en faites pas il y a aura un « mais »). La modélisation des voitures est ma foi fort sympathique. Les cockpits sont bien rendus (jusqu'aux pubs sur les bords de certaines voitures) et on appréciera les reflets, très réalistes, tant sur la coque que sur le casque même du pilote. La pluie vous apportera aussi une certaine satisfaction, possesseurs de PS 2, en vous gratifiant de beaux effets de route mouillée, gouttes d'eau sur la caméra et si vous jouez en vue intérieur, sur la visière du pilote. Vous paierez d'ailleurs ce dernier point en voyant la route masquée, de temps à autre, par la main du coureur qui s'essuie.

D'une manière générale, le jeu nous offre une esthétique très réaliste et la route mouillée à vraiment l'air de l' être. Mais (vous voyez, il y a un mais), mais il y a des défauts. Tout d'abord, l'aliasing sauvage de la PS 2 n'est pas totalement dompté ici et s'illustre par quelques scintillements çà et là. Lors des replays par exemple, les voitures ne sont pas toujours très nettes. Autre petit point noir, la pluie. En effet si les effets de reverbération sur la route trempée sont bien digérés, la chute même de l'onde (que je cause bien quand même) ne se fait pas toujours sans mal. On notera, à l'occasion, une légère chute du Frame Rate et d'une manière générale, un rendu moins convaincant qu'on l'espérait. Mais là, quand même, je chipote. Tout cela reste très joli.

Et maintenant le moment que vous attendez tous, certainement... la conduite ! Cette réalisation de qualité sert-elle un gameplay avantageux ? Oui. Ouf, avouez que vous avez eu peur. Alors, maintenant choississez votre pilote et votre écurie et en avant ! En fait ce qui est très plaisant dans ce F1 2002, c'est que n'importe quel joueur peut s'y essayer. Du néophyte absolu au plus expert des simulations, tout est affaire de réglage. Les différents paramètres du jeu vous permettront de passer, tout en nuance, d'une conduite très arcade (limite stock car) vers un gameplay où la moindre « touchette » fera voler vos ailerons, ou pire, vous enverra dans le décor. Et ça, je trouve, personnellement, que c'est un excellent point. Le jeu idéal pour le newbie qui cherche un titre facile d'accès tout en souhaitant évoluer ensuite vers quelque chose de plus réaliste. Et le tout sans retoucher à son porte monnaie.

Quant aux afficionados du genre, pas de problèmes, rendez-vous directement dans les menus et mettez-vous en vitesse manuelle, en conduite simulation, etc. Non vraiment, la jouabilité du titre d'EA est vraiment remarquable. La preuve, même moi, j'ai réussi à m'en sortir (remarquez, moi je suis un vrai Dieu alors...). Vous serez peut-être aussi heureux d'apprendre que le phénomène d'aspiration est également présent. Pour ceux qui ne connaitraient pas, il s'agit d'un phénomène tout simple, une voiture se colle derrière une autre à grande vitesse, ce qui la protége de la résistance de l'air (ou l'aspire) et lui permet de gagner de la vitesse, ensuite plus qu'a doubler comme avec un Turbo. Dans le jeu, il est relativemenrt simple de profiter de cette aspiration, puisqu'elle se manifestera par un bruit de vent ainsi que par de fins filets d'air provenant de l'aileron arrière de la voiture qui vous précède. Glissez-vous dans ces filets et hop. Une jauge apparaît alors, plus elle se remplit, plus vous gagnerez de vitesse au moment ou vous doublerez. Notons que l'utilisation de la vitesse, ainsi accumulée, se traduit par un effet de motion blur. Moi, j'ai tendance à trouver cela un peu dommage, ça casse le réalisme... Mais c'est vraiment une affaire de goût.

La diversité des modes de jeu est elle aussi au rendez-vous. Grand Prix, Saison 2002, course immédiate, défis en tout genre... Pfiu, il y a de quoi s'occuper et se stimuler un bon moment. Je constate que vous avez été sages. Alors vous avez droit au dessert. Sachez que vous resterez en contact radio permanent avec votre stand durant la course (en Grand Prix) et qu'il vous donnera de précieuses indications sur l'avancement de vos concurrents. Juste un truc qui m'a fait marrer à ce sujet, si comme moi vous conduisez comme un boeuf, vous verrez qu'il est assez marrant d'envoyer quelqu'un dans les roses et d'entendre votre contact vous dire « machin est parti en vrille, sois prudent » Arf,arf, merci du renseignement ! Hem, pardon... donc, je disais ? Oui la radio, ça n'a l'air de rien mais non seulement c'est parfois pratique mais ça met aussi bien dans l'ambiance.