Je vous le disais plus haut, ce titre est l'adaptation directe d'une série animée genre les Razmokets, qui d'ailleurs est produite par la même compagnie. Les héros de ce dessin animé sont quatre enfants passionnés de sports extrême. Que ce soit en skateboards, en surf, en BMX ou en rollers, Otto, sa sœur Reggie, et leurs deux potes Sam et Twister passent le plus clair de leur temps à se lancer des défis sportifs. De vrais casse-cous ! Dans le jeu, c'est la même chose. On participe à quatre épreuves de glisse dans le but d'obtenir le meilleur score possible pour passer dans le journal local.

Et oui, vous avez bien lu, seulement huit malheureuses petites épreuves. D'où une durée de vie, vous vous en doutez, très réduite et la nécessité de jouer en mode difficile pour ne pas finir le jeu dès la première partie. Huit épreuves donc, soit deux par personnage. Elles sont reparties comme suit : Otto chausse ses rollers pour slalomer entre des plots, Reggie s'occupe de la partie surf des neiges, Twister enfourche son vélo pour dévaler un parcours accidenté et Sam enfile son maillot pour affronter les vagues de l'océan sur sa planche de surf. Chaque stage demande de réaliser un certain score pour pouvoir passer à la suite des réjouissances. Pour cela, nos amis peuvent récupérer des items mais surtout ils doivent effectuer des figures avec leurs engins. Ces figures sont malheureusement réduites au strict minimum et sont tellement faciles à réaliser que ça en devient même un problème. Dans la mesure où toutes les combinaisons sortent du premier coup, il n'y a aucun challenge à relever et lors des courses, il suffit alors de se concentrer à éviter les obstacles en plaçant un saut par-ci par-là pour terminer avec un bon score. Question intérêt de jeu, il faudra repasser !

Côté graphismes, on parvient à reconnaître chacun des personnages sans trop de soucis et les décors sont tous fidèles à l'univers de la série. Pour ce qui est de la bande son, ce n'est pas trop mauvais non plus même si les mélodies restent très « gameboyesque » (niaises et répétitives). L'animation est par contre beaucoup moins réussie car extrêmement lente. Chaque mouvement est détaillé à l'extrême ce qui annule toute sensation de vitesse pourtant indispensable à un tel titre. Dans le même ordre d'idée, on note aussi des commentaires qui apparaissent en plein écran après chaque figure délicate réussie. Cela hache littéralement le rythme de l'action déjà très faible. Dans de telles conditions, impossible de se prendre au jeu. Rocket Power n'arrive donc pas à restituer l'énergie qui se dégage de la série. Dommage, car en boostant l'animation et en élevant un peu le niveau de difficulté, le jeu aurait pu tenir la route. Ce n'est pas le cas et on ne peut que le déplorer.