Konami reprend le flambeau de Nightmare Creatures et nous propose le second opus du titre développé par l'équipe française de Kalisto. Ce sont donc de nouvelles aventures mettant en scène un Wallace déjanté qui nous attendent avec ce nouveau cru qui risque d'avoir du mal à être convaincant.
Nous voici donc cent ans après la défaite cuisante de l'infâme Crowley qui durant un siècle a occupé le clair de son temps à récupérer ses forces et à mijoter de sombres desseins. Parmi des idées plus noires les unes que les autres, celle qui devait émerger de cette longue méditation lui permettrait, s'il parvenait à la mettre en oeuvre, à imposer son règne sur la terre entière. L'invocation d'une entité ancestrale diabolique, au moyen d'un objet magique du nom de Glyph lui permettrait en effet d'asservir la planète à tout jamais. L'objet, détenu par l'organisation secrète du Cercle, devant donc lui revenir pour réaliser son projet, Crowley décidait de frapper le premier et d'en anéantir les fondateurs. Malheureusement pour lui, ses soucis ne faisaient que commencer puisque des descendants spirituels d'Ignatus et Nadia avaient tout vu dans les visions démentes torturant leur esprit malade au fin fond d'un asile. Wallace, un étrange personnage au mental aussi particulier que son look vestimentaire décidait alors de mettre un terme aux sombres projets du sorcier.
Vous voici donc plongé dans un univers des plus glauques, empli d'une lumière blafarde et cultivant l'ambiance morbide d'une promenade en forêt par un dimanche pluvieux, alors qu'un type vêtu de bandelettes vous court après, une hache à la main. Vous y incarnerez l'étrange Wallace, un dément aussi déterminé que violent et qui devra, au cours de sa progression dans la trentaine de niveaux, se frayer un passage au milieu des créatures aussi répugnantes que vindicatives envoyées par l'infâme Crowley. Un concept des plus charmants donc, puisque vous progresserez, muni d'une hache dans les dédales de lieux divers et à l'atmosphère aussi unique que celle d'un asile désaffecté où ne subsiste qu'un seul pensionnaire, par des temps post-apocalyptiques. Dans la pratique voici donc ce qui vous attend avec ce titre : des monstres, des clés à trouver et bien entendu des portes à ouvrir avec lesdites clés ou à la manière plus subtile de l'inspecteur Harry. Wallace pourra également sauter, nager, grimper et se servir d'armes plus dévastatrices les unes que les autres. En bref une vraie petite Lara Croft juste un rien moins sexy.
Deux modes sont présents et permettent de modifier le comportement du héros (et quel héros) en fonction des phases de déplacements et de combats. On notera au passage que ceci peut s'avérer à certains égards assez gênant puisqu'il devient pratiquement impossible face à un gros monstre de se dégager pour reprendre du champ et revenir de plus belle à la charge. Les monstres, parlons en justement, vous pesterez, jurerez, cracherez du venin en voyant ces derniers vous foncer dessus et vous mordre le pauvre bout de nez qu'il vous reste alors que vous êtes précisément en train de les massacrer à grands coups de hache. En dehors de cet aspect pénible la maniabilité est exempte de défaut permettant même de réaliser des combos sur les loques que vous affrontez, ou encore, de leur administrer des coups fatals, particulièrement détaillés et renforçant à l'occasion l'expression de la hargne de Wallace ainsi que le sentiment de violence gratuite qui accompagne ce titre.
Pour compléter le tableau, les graphismes sont de qualité honnête sans pour autant s'avérer grandioses. Le moteur répond à la demande sans broncher et accorde une fluidité correcte aux animations ainsi qu'aux différents mouvements permis à Wallace. Le niveau de détail est de son côté plus décevant allant parfois jusqu'à être grossier. La bande-son parait donc être l'élément le plus satisfaisant de la réalisation de ce titre, proposant les musiques de Rob Zombie et des effets de très bonne qualité. Au final, Nightmare Creatures 2 s'avère peu convaincant en proposant un principe de jeu lassant et ne renouvelant guère le concept du « beat'em up » mélangé à celui du « Survival Horror », n'ajoutant tout au plus qu'assez de sang pour repeindre les murs. Ajoutez à ceci une intelligence parfois douteuse que rattrape fort heureusement une réalisation honnête et vous obtenez un titre qui réjouira les fans du genre, laissant les autres joueurs plus dubitatifs.
- Graphismes13/20
Des Graphismes corrects dans l'ensemble, sans pour autant se révéler édifiants. Le moteur offre une bonne fluidité ainsi que textures honnêtes, seul le niveau de détail s'avère un peu faible.
- Jouabilité12/20
Une maniabilité de bonne qualité et quelques combinaisons de coups qui ne parviennent toutefois pas à renforcer considérablement le gameplay offert par ce titre.
- Durée de vie12/20
Une durée de vie correcte si le joueur ne se heurte pas à l'ennui profond qu'un concept et un principe de jeu limités devraient rapidement occasionner.
- Bande son15/20
De loin l'élément le plus positif de ce soft, proposant des musiques de bonne qualité et des effets saisissants de réalisme.
- Scénario/
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Un titre qui laisse planer le doute et la perplexité, partagé entre une réalisation somme toute correcte et un concept s'avèrant quelque peu limité, tout comme le principe de jeu.