Voici que les hordes de skaters vont pouvoir enfin retrouver toutes les sensations de la plus complète, jouissive et belle simulation de Skateboard sur leur Dreamcast. Crave a réussi à décrocher son adaptation et vu l'engouement pour la version PSX, on ne pouvait qu'attendre cette version DC. Voici donc nos impressions, à chaud, de cette adaptation. Sur ce coup là, Crave ne s'est pas embarrassé de détails et s'est contenté de la bonne définition du Larousse pour le mot adaptation. On retrouve donc exactement les mêmes modes, les mêmes circuits ou les mêmes planches et skateurs pour cette version. Ils auraient quand même pu se fouler pour nous offrir des nouveautés intéressantes. Quatre modes sont disponibles : Carrer mode, 2 players, single session et practice mode. Career mode vous propose d'effectuer le jeu comme une suite de contrats à remplir sur chaque niveau alors que single session vous permet seulement de refaire des circuits déjà gagnés. Le mode entraînement se passe de commentaires.

C'est donc le mode carrière (career mode) qui vous demandera le plus de temps et de pratique. Dans chaque niveau (9 au total), vous aurez une série de mini missions à réaliser avant de déverrouiller le niveau suivant. Le système de Tony Hawk marche par cassettes vidéo gagnées dont un nombre précis à emmagasiner est nécessaire pour aller au stage suivant. Ainsi 5 missions sont disponibles sur chaque niveau et dès que vous en réussissez une, vous gagnez une vidéocassette. Les missions sont assez variées mais plusieurs types se retrouvent la plupart du temps : amasser X points, récupérer les 5 lettres du mot skate éparpillées sur le niveau etc. Là où ça se corse, c'est que les niveaux sont chronométrés et que vous n'avez, grosso modo, que le temps d'effectuer une à deux missions durant ce laps de temps. Pour parler des options, vous aurez la possibilité avant chaque piste, de modifier l'apparence et les qualités de votre skateboard. Définie selon différents critères (stabilité, vitesse etc.) les skates s'obtiendront de la même façon que les niveaux, en les déverrouillant à force de persévérance. On pourra aussi changer la couleur des roues, ce qui est vital pour tout bon skateur qui se respecte

Les niveaux sont absolument énormes et fourmillent de recoins, de passages secrets etc. Il vous faudra donc pas mal de temps avant d'en avoir épuisé toutes les réserves, c'est tant mieux car le jeu prend ainsi un intérêt sans cesse renouvelé. Vous évoluez dans des décors d'Amérique du Nord assez variés comme un entrepôt, un école ou les rues de San Francisco. Quasiment tous les angles et murs sont formés de telle façon qu'il est rare que vous ne puissiez y effectuer un jump. L'intérêt des tricks de la version PSX est aussi toujours là pour donner à la fois cette simplicité d'utilisation mais aussi une complexité et un véritable challenge. Le gameplay de Tony Hawk est resté clairement intact pendant le transport jusqu'à la Dreamcast.

Graphiquement, c'est là que la Dreamcast avait son rôle à jouer et elle le fait de très belle manière. Les textures des décors sont fines de loin comme de près, semblant magnifier les souvenirs de la version PSX. Les mêmes éloges sont à faire aux skateurs qui sont bien mieux reproduits et beaucoup plus fins grâce à leurs 1500 polygones. Pareil pour les animations des skateurs qui sont réalistes à souhait. La fluidité est aussi de la partie avec une vitesse d'affichage impeccable même avec la haute résolution en 640x480. Le mode 2 joueurs ne faiblit pas non plus et tout respire la beauté et la finesse, de quoi vous changer des graphismes un peu flous de la PSX.