Après une intro montrant une course sur fond de rock ZZ-Top, nous voilà débarqués dans le menu principal. Les 4 modes proposés sont bien classiques : Course rapide, Championnat, 2 joueurs et entraînement. Les menus sont clairs et précis, jusque là tout va bien

Le mode Course rapide permet de s'entraîner, de s'attaquer au chrono ou encore de se faire un petit coup d'arcade derrière le volant après une sélection de la voiture et de la course. Dans les caractéristiques, on retiendra 30 voitures mais qui se réduisent en réalité à 10 modèles déclinés en trois catégories de puissance. Ces voitures n'existent d'ailleurs pas même si elles sont inspirées de modèles existants. Les circuits se déclinent eux-aussi et en tout, ce sont 10 pistes multipliées par trois courses sans compter les mirror. L'inévitable ghost race est heureusement présente pour les amateurs.

Pour le reste, le mode le plus complet est le mode Championnat qui va consister en une véritable carrière. Les 15 écuries du jeu se caractérisent par leurs voitures et l'accès aux différents championnats et événements. Si au tout début, seulement deux coupes et deux écuries sont disponibles, vos victoires successives vous ouvriront les portes du panthéon de la GT et les grandes écuries vous feront les yeux doux. Même si c'est assez mal fait, l'interface du mode carrière est assez amusant. En effet, un personnage tout moche représentant le président de l'écurie vous parle, vous rabrouant ou vous félicitant suivant vos résultats. Pas de quoi crier au génie mais c'est sympathique. Au final, on retrouve un système de points et de classement général entre pilotes, de l'éprouvé mais de l'efficace.

On peut dire que les courses sont assez variées dans leur environnement car vous irez des plages ensoleillées de Hawaii à la Forêt Noire allemande ou bien encore irez-vous arpenter le bitume dans les nuits de Las Vegas. Les circuits sont donc bien réussis avec des décors réalistes, les effets lumineux ou les changements de configuration climatiques sont très bien rendus tandis que le moteur 3D qui gère tout ça, le fait vraiment très bien. Mais la chose qui frappe le plus dans World Driver Championship, c'est surtout la qualité de profondeur visuelle. Le brouillard ou les pop-up sont très rares voire inexistants et ça donne une visibilité excellente, même pendant les grosses courses. Mieux, le taux de rafraîchissement est un des meilleurs pour le genre et même en grosse demande, la Nintendo ne faillit quasiment jamais. Un très bon travail d'optimisation des ressources de la part des programmeurs.

Les voitures elles-aussi donnent cette impression de qualité et entre leurs animations crédibles, leur aspect ne dénote pas. Elles se permettent même quelques effets de style comme des traces de gomme ou des effets lumineux sur la carrosserie même si de ce côté là, on a déjà vu mieux. Bref, une qualité visuelle vraiment impressionnante mais qui va jurer avec le gameplay. Ah ce gameplay !

En effet, si nos yeux en profitent beaucoup, nos sens ne sont pas vraiment émoustillés par cette simulation. L'impression de vitesse est très faible, nous faisant regarder amèrement le compteur montrant 230 km/h puis regarder encore plus amèrement la route qui paraît défiler à 50 à l'heure... Le modèle physique de la voiture n'est pas du tout réaliste, les véhicules glissent bêtement et leur tenue de route est déplorable. Les options ne permettent même pas de changer les aspects de réalisme de la course, orientant décidément WDC vers l'arcade pure et dure. C'est triste à dire mais d'un point de vue conduite, WDC n'est vraiment pas au top.

Au final, World Driver Championship offre une simulation graphiquement très au point mais d'une jouabilité très limitée, réservant son achat aux amateurs de courses simplistes.