Konami renoue avec le Japon féodal dans un jeu d'action-aventure très "samuraï". Dans ce titre, vous pourrez jouer les deux personnages principaux, d'un côté Kotaro, un ronin à la lame affûtée et de l'autre, Lin, une jeune ninja à l'agilité stupéfiante. Chacun aura bien sûr une aventure différente avec des croisements obligatoires dans le fil de chaque histoire, comme dans un Resident Evil. Pour le scénario, Kotaro revient dans son village natal pour se recueillir sur la tombe de son oncle tandis que Lin arrive dans le même village, à la recherche de son frère.

Une sombre histoire de zombies vient alors se greffer, entraînant nos deux nippons dans une bataille contre le mal. Resident Evil, avez-vous dit ? Pour ce qui est du jeu, Ronin Blade se présente par des écrans fixes très jolis, peints à la main et tout. C'est dans ces décors qu'évolueront nos deux guerriers, tout en 3D comme leurs ennemis. Les mouvements de nos Kotaro et Lin se font de manière ample et l'animation de tous les personnages est réaliste. Chacun possède sa panoplie de coups de lames et au total, c'est une dizaine d'attaques différentes qui sont disponibles. Certains ne seront accessibles qu'après avoir gagné de l'expérience et des points de magie, utilisés pour certaines bottes fulgurantes.

Un inventaire est présent pour examiner et stocker tous les objets que vous trouverez en chemin, allant de nouvelles armes à des herbes curatives et autres objets utiles. Si le jeu fait véritablement penser à un Resident Evil placé dans le Japon du 18ème siècle à cause de son style, son ambiance et sa présentation, la comparaison s'arrête ici. En effet, Ronin Blade s'approche plus du jeu d'action dans le sens où l'aspect combat est bien plus intensifié que l'aspect résolution d'énigmes. Ainsi, les quelques puzzles qui jalonnent l'aventure ne demanderont pas trop à vos neurones alors que vos réflexes seront bien plus mis à contribution. Trop d'ailleurs, car les combats s'enchaînent inlassablement et pire, on combat très souvent les mêmes adversaires.

Les combats tiens, parlons-en. Si on pouvait reprocher à Resident Evil d'offrir un système de caméra fixe pas très pratique pour viser correctement les ennemis, l'affaire se corse encore plus quand il s'agit de toucher un adversaire avec une lame fine comme une feuille de papier. Les mouvements d'attaque de nos deux héros sont pourtant assez amples pour couper tout ce qui dépasse dans une petite aire d'effet mais on a du mal à vraiment s'y retrouver. Le plus grave vient du fait que les mouvements sont lents et pas faciles à enchaîner et il faut être vraiment dans le bon axe pour toucher quelqu'un.

La plupart du temps, les ennemis vous encerclent et ils portent leurs attaques de tous les côtés, il devient alors très difficile de vraiment pouvoir se défendre et de porter des coups complexes. Certains passages du jeu relèvent d'ailleurs de l'exploit technique tellement ils sont chauds à maîtriser. Malgré cette jouabilité déplorable, Ronin Blade avait de sérieux atouts dans sa manche de kimono. Graphiquement tout d'abord car si les personnages bavent un peu de temps en temps, leur animation est jolie et dans l'ensemble le tout est très beau. Mais par dessus tout, l'ambiance féodale japonaise est respectée (à peu près, car dans les dialogues traduits, on a des fois l'impression de voir deux potes), donnant une véritable atmosphère au jeu. Même les musiques donnaient un ton particulier à l'aventure. Tant pis pour Konami.