Après la série des Donkey Kong qui avait epoustouflé les utilisateurs de Super Nintendo grâce à l'utilisation innovante de graphismes 2D modélisés en 3D, Donkey, Diddy et trois autres primates reviennent sur N64 pour un jeu qui devrait nous faire le même effet qu'il y a cinq ans.
Avec Perfect Dark, DK64 constitue certainement l'une des plus gros projets de Rare et de Nintendo pour les mois à venir. Comme d'habitude le développeur a utilisé ce qui avait marché dans ses précédentes productions -Banjo-Kazooie en l'occurence- tout en y ajoutant de très nombreux éléments qui ménent le gameplay au sommet des jeux de plates-formes 3D. Vous pourrez ainsi vous essayer à quelques mini-jeux qui utilisent un moteur complétement différent (un concept maintes fois utilisé mais jamais vraiment réussi) comme une course à la Diddy Kong Racing et un Doom-like -où cependant les champignons roses devraient remplacer les roquettes.
Pour diversifier le jeu et augmenter la durée de vie, on vous propose d'incarner 5 primates -Donkey, Diddy, Tiny, Lanky, Chunky Kong- qui auront leur propres aptitudes, forces ou faiblesses. Ainsi, de la même manière que Miyamoto vous fait découvrir de nouvelles ères en donnant de nouveaux objets (pour Zelda) ou de nouvelles aptitudes (pour Mario), Rare a ici utilisé plusieurs personnages aux compétences différentes pour vous faire évoluer de manière progressive dans le vaste monde de DK64. L'exemple de Donkey et Tiny est parlant : le premier, doté d'une réelle force, pourra casser une grosse pierre et ainsi entrer dans une grotte mais sera incapable de sauter au-delà d'une certaine hauteur... Ce que pourra parfaitement faire Tiny. Il sera donc necessaire d'utiliser chaque personnage pour progresser dans le jeu. Mais en dehors de cela, Rare a aussi créé des mini-jeux qui seront spécifiques à chaque primate, d'où un plaisir accru de tous les utiliser. Pour en finir avec les différentes parties du jeu, il faut savoir que vous pourrez vous mesurer avec des amis dans des deathmatch à quatre - même si, là encore, je doute que Rare garde l'appellation deathmatch.
L'aventure débute par une séquence d'intro avec les cinq singes faisant un free-style devant la camera -sans la Benz Benz Benz- et même si cela étonne au début, il faut dire que c'est malgré tout supérieur aux tortures hebdomadaires que DK TV inflige aux enfants sur France 2. L'utilisation de l'Expension Pack -distribué avec le jeu le 22 novembre- permettra à DK64 d'être le jeu de plate-forme 3D le plus beau de la N64. Le soft utilisera en effet des effets de lumière en grand nombre, aura un grand framerate et offrira une meilleure profondeur de champ. Souvenez vous, déjà à l'époque, Banjo-Kazooie était loin d'utiliser le brouillard. La maniabilité sera très semblable à celle de Banjo. Vous utiliserez le bouton A et B pour le saut et l'attaque alors que Z servira à faire les roulades, les pas de cotés, etc. L'animation est spectaculaire : les primates bougent non seulement de façon très fluide mais un travail très impressionnant a été effectué sur leurs mouvements, ce qui les rend très réalistes voire attachants. Parce qu'il utilise au maximum les capacités de la N64 mais aussi parce que Rare a su manier le gameplay de façon très innovante, il semble de plus en plus sûr que DK64 sera un incontournable, un des rares jeux qui se vendra en même quantité que Zelda, Goldeneye ou Mario.