NVIDIA vit un début de génération 40 plutôt difficile. Entre la flambée des prix et le sempiternel débat sur la taille de la VRAM, les cartes 4090, 4080, 4070 Ti et 4070 n’incarnent pas nécessairement le choix le plus évident cette année. Et pourtant : la nouvelle technologie DLSS3 ne cesse de convaincre de plus en plus de joueurs et de développeurs pour le bien de la fluidité de l’expérience. Si NVIDIA mise toujours plus sur l’évolution logicielle renforcée par de nombreux accélérateurs, qu’en advient-il lorsque l’on arrive à sa gamme la plus accessible pour les joueurs ? C’est à la recherche de la réponse à cette question que nous avons testé sur la RTX 4060 Ti.

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Caractéristiques de la NVIDIA GeForce RTX 4060 Ti

NVIDIA continue de miser sur l’augmentation de la taille de son cache L2 plutôt que sur la taille de sa VRAM. C’est pourquoi le bus mémoire est “limité” à 128 bits : puisque le GPU accède moins régulièrement à la VRAM et trouve ses informations plus rapidement au sein du cache L2 de 32 MB ici, la rapidité effective du produit équivaut à la génération précédente.

Conditions de test

Notre machine de test pour la RTX 4060 Ti est la suivante :

• Boîtier : Corsair A4000D Airflow
• Écran : ROG Strix XG27UQR
• Processeur : AMD Ryzen 9 7950X
• Refroidissement : ROG Ryujin II 360
• Carte mère : ROG Strix X670E-F Gaming WiFi
• RAM : 32 Go DDR5-6000 XPG Lancer RGB
• Alimentation : ROG Thor 1000W Platinum II
• SSD : Western Digital BLACK SN850X 1 To

Nos mesures ont été faites sur la carte réglée par défaut, sur un système qui ne profite pas d’un quelconque overclocking.

Nous avons pu constater une consommation maximale de 161 W lancée à pleine puissance, pour une consommation minimale en idle de seulement 8 W. Plus encore, la chauffe maximale relevée a été de 68°C, pour une température au repos de seulement 34°C. C’est tout bonnement excellent. Seul point grinçant : l’insistance sur le connecteur 12 pins de NVIDIA, malgré le fait que la carte Founders Edition n’utilise en réalité qu’un 8pin classique. Le constructeur fournit l’adaptateur, qui paraît bien inutile ici.

Nos jeux de référence :

• Cyberpunk 2077
• Microsoft Flight Simulator
• Marvel’s Spider-Man : Miles Morales
• Hogwarts Legacy
• Star Wars Jedi Survivor
• Valorant

Cyberpunk 2077 est tout simplement le Crysis de notre génération. De son côté, Flight Simulator a presque le même statut, à ceci près qu’il est aussi un jeu faisant énormément appel au processeur. Miles Morales et son monde ouvert est un bon représentant du jeu typique de la génération actuelle, même si celui-ci a aussi besoin d’un processeur puissant. Sur ce test, nous avons aussi choisi de mettre en avant deux titres sous Unreal Engine 4 : Hogwarts Legacy et Star Wars Jedi Survivor. La raison est que le dialogue sur ces derniers mois dans le monde des cartes graphiques tourne autour de ces titres de fin de vie de moteur : nous voulions donc pouvoir en voir les performances sur la carte de nouvelle génération. Enfin, Valorant ferme la marche en tant que titre esport.

Nos mesures de performance en 1080p

NVIDIA considère que cette nouvelle carte graphique est celle de son line-up qui offrira plus de 100 FPS de moyenne sur la grande majorité des jeux en 1080p. Des mesures que l’on peut évidemment retrouver si l’on se base sur l’utilisation du frame generation de sa technologie DLSS3, qui double les FPS grâce à 280 OFA dédiés à ces calculs intégrés à la RTX 4060 Ti.

On peut effectivement retrouver ces 100 FPS de moyenne (ou très proche) sur Cyberpunk 2077, qu’il s’agisse de rester un simple mode Ultra ou de pousser le ray-tracing en Ultra en activant le DLSS3. Même sans son apport, Flight Simulator tient un très bon 77 FPS de moyenne. Mais plus intéressant encore, on peut voir que malgré l’absence de certification de NVIDIA, Jedi Survivor arrive à 94 FPS de moyenne en utilisant le FSR2 en mode performance. Sans surprise, Valorant nous offre des FPS moyens prêts pour la compétition, qu’importe la définition cible voulue.

Nous sommes ici dans les eaux de ce que proposait la RTX 3070 en son temps.

Nos mesures de performance en 1440p

Même si NVIDIA met surtout en avant sa 4070 pour la définition 1440p, rien n’empêche cette 4060 Ti de l’atteindre avec des framerates toujours très convaincants.

Là encore, à grand renfort de DLSS3, nous pouvons atteindre le 100 FPS sur Cyberpunk 2077 sans le moindre souci. Même poussé à fond avec le ray-tracing activé, Hogwarts Legacy arrive à environ 80 FPS de moyenne, un score plus que solide. Et enfin, Jedi Survivor monte à 80 FPS lui aussi avec le ray-tracing activé. Ces deux derniers titres sont importants, puisque leurs versions PC sont réputées comme étant… plutôt cassées. Chose que l’on a pu remarquer aisément sur Hogwarts Legacy, puisque l’utilisation du ray-tracing crée un bug d’affichage des textures qui se chargent et se déchargent régulièrement à moins de 10 mètres de nous. Un bug qu’on espère voir être corrigé à l’avenir par les développeurs.

Face à la Radeon RX 6750 XT OC

Dans la catégorie tarifaire que vise la GeForce RTX 4060 Ti en version 8 Go, soit 439 euros (399 dollars) nous retrouvons de nos jours la Radeon RX 6750 XT qui oscille entre 400 et 470 euros à l’achat de nos jours (contre 549 dollars à sa sortie). Une carte qui jouait la compétition avec la RTX 3070 de son temps. Nous allons donc comparer la carte à un modèle Sapphire overclocké d’usine, qui possède 12 GB de GDDR6.

Ce que l’on peut majoritairement constater est que sur des moteurs maison qui se soucient moins des consoles, comme c’est le cas de Cyberpunk 2077, la RTX 4060 Ti dépasse aisément la RX 6750 XT dès que le ray-tracing est activé. Ironiquement, malgré ses 12 GB de RAM, la RX 6750 XT fait sensiblement le même score que la RTX 4060 Ti en 1440p et en Ultra, un score qui est explosé en 1080p.

Ne pensez pas pour autant que ces mesures disent tout. Sur des jeux pensés avant tout pour les consoles, comme Hogwarts Legacy ou Miles Morales, l’architecture RDNA2 de la RX 6750 XT sait tirer son épingle du jeu.

On constate toujours une certaine supériorité de la carte NVIDIA sur le ray-tracing, particulièrement sur Hogwarts Legacy, mais la team rouge semble s’être particulièrement penchée sur l’optimisation de ses drivers pour Miles Morales qui prend 20 FPS moyens de plus en 1080p sans ray-tracing.

Mais là encore, faire partie de l’écurie rouge ne veut pas dire être mieux traité que les autres. Le cas de Jedi Survivor étonne puisque ce dernier fait grand cas de sa proximité avec AMD. Dans les faits, la RTX 4060 Ti offre de meilleures performances tout du long, même en utilisant le FSR2 pourtant signature de la marque.

En considérant ces mesures, nous aurions peine à recommander l’achat de la version 16 GB de la RTX 4060 Ti, puisque les 4 GB supplémentaires de la RX 6750 XT ne lui sont pas particulièrement utiles même sur des jeux censés lui être plus favorables. Comme il est difficile de recommander la RX 6750 XT en considérant que cette dernière réclame un deux alims PCIe 8 et 6 pins et consomme jusqu’à 210W.

En usages créatifs

N’oublions pas non plus la mainmise de NVIDIA sur le segment créatif. Sur Blender, qui a tendance à favoriser la team verte rappelons-le, le constat est unanime : la RTX 4060 Ti est plus que supérieure.

Le rendu vidéo est cependant un terrain plutôt neutre, sur lequel la RTX 4060 Ti excelle une nouvelle fois. Sur un rendu H.264 classique d’un épisode de podcast d’une heure et 5 minutes, nous avons un rendu de cinq minutes plus rapide en utilisant l’accélération matérielle de la RTX 4060 Ti. La RX 6750 XT, dans notre configuration sous l’égide d’AMD, utilise autant le CPU que le GPU, et n’arrive malgré tout pas à battre cela. Mais surtout, la RX 6750 XT n’est pas compatible avec l’encodage AV1.

Conclusion

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