Nos attentes

Un scénario solide, forcément

Un tel désir peut sembler évident, et pourtant : que ce nouveau BioShock bénéficie d’un scénario de qualité n’est pas si évident que cela. L’arrivée d’un nouveau studio aux manettes s’accompagne aussi de l’absence de Ken Levine, à l’origine du premier épisode et directeur créatif d’Infinite. Son absence sur le deuxième s’est fait remarquer, espérons donc que la nouvelle équipe saura trouver sa propre voie. Entre le titre original, Infinite et les nombreux DLC de ce dernier, le lore autour de BioShock a de moins en moins de zones d’ombres. Alors on pencherait davantage pour une extension de celui-ci, avec de nouveaux personnages, un nouveau monde, mais qui viendrait quand même s’intégrer intelligemment dans l’univers existant. Un minimum de fan service via des clins d’oeil et références scénaristiques ne sera pas de refus.

Un nouvel endroit, une troisième utopie perdue

Si nous ne retournons ni à Rapture, ni a Columbia, alors quel endroit pourrait nous accueillir ? Le deviner ne sera pas aisé, mais on pencherait forcément pour un choix visuellement très marqué. La saga est très connue pour le parti-pris artistique de ses environnements, on l’imagine donc opérer un nouveau choix très marqué. Et comme elle semble politiquement et religieusement très ancrée dans le 20e siècle, on pencherait pour une suite se déroulant toujours sur cette vaste période. Le contexte de guerre froide avec les craintes nucléaires et la course à l’espace offre deux potentielles idées : la première, ce serait une immense zone souterraine avec beaucoup de verticalité et des moyens de déplacements dynamiques, comme les rails de BioShock Infinite. La seconde, ce serait d’aller carrément voir ailleurs que sur terre : avec pourquoi pas une petit base sur la face cachée de la lune ? L’idée a déjà été exploitée dans d’autres jeux, mais en terme de sentiment d’isolation et d’oppression, ça pourrait fonctionner.

Des armes et pouvoirs encore plus fous

L’environnement est une chose, encore faut-il savoir ce qu’on va pouvoir y faire. BioShock n’était pas qu’une histoire et une ambiance, et l’on espère donc retrouver de solides sensations de jeux. Il y aurait d’ailleurs matière à travailler sur le système de pouvoir pour le rendre encore plus riche. Avec pourquoi pas la combinaison de plusieurs éléments pour essayer de créer à chaque fois des pouvoirs uniques, ou même un gameplay plus systémique. Un point qui offrirait une liberté de mouvements et des mélanges de compétences à la sauce Dishonored par exemple, offrant à vos parties un petit côté Powerplay qui se marierait très bien avec le dynamisme d’un shooter. Pour le côté shoot justement, on verrait bien un peu plus de variété dans les armes. Sans aller jusqu’aux propositions loufoques comme le Moutonator de Ratchet & Clank ou le Penetrator de Saints Row, on imaginerait bien un système d’armes évolutives quand vous accomplissez certains objectifs. Vous gagneriez certaines fonctionnalités supplémentaires, tout en voyant l'arme changer d’allure. Un peu à l’image du système de Fable III donc, mais encore plus poussé.

Karma, choix et conséquences

Le système des petites soeurs du premier opus apportait une notion de choix qui était également liée au scénario. Réintégrer un système de karma dépendant de nos choix pourrait apporter une couche de gameplay supplémentaire, pour peu qu’elle trouve évidemment un prolongement dans l’histoire du jeu. Et s’il était par exemple possible de ponctionner l’adam de bien plus de personnages afin d’améliorer à terme ses plasmides ? On dépasserait du coup le simple cadre des petites soeurs, mais ce choix aurait des conséquences importantes sur les zones qui nous entourent, avec des PNJ qui disparaissent, d’autres qui deviennent plus méfiants à mesure. Une idée qui se retrouve notamment dans un titre comme Vampyr.

Notre rêve

Proposer un multivers

Il n’est pas forcément simple de rêver autour de la saga BioShock sans trop s’éloigner de ses principes généraux. Mais s’il y a bien une idée qui ressort, c’est celle d’en faire un titre reprenant le concept de multivers. La fin d’Infinite nous a déjà confronté au voyage temporel et à la notion d’univers parallèles, alors pourquoi ne pas davantage l’exploiter. La tâche n’est pas aisée, mais l’on peut imaginer un titre se déroulant dans plusieurs environnements, à des époques différentes, avec pourquoi pas plusieurs personnages à incarner, comme une oeuvre chorale. Evidemment, les personnages pourraient ensuite se retrouver pour mener un combat contre un ennemi commun ou résoudre un potentiel paradoxe temporel. Une idée plutôt complexe à mettre en oeuvre car elle implique un gros travail en terme d’univers et de zones à bâtir pour les développeurs. Mais pour le retour de BioShock, rien ne nous interdit de rêver.

Qu’il s’agisse d’inspirations plus sages ou d’idées difficiles à mettre en place, la suite de BioShock a le mérite de pouvoir s’émanciper en partie de ses origines grâce à son développement par un nouveau studio. C'est une chance, mais aussi un défi risqué que l’on espère voir surmonté avec brio par les équipes de Cloud Chamber.

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