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Chronique La Gazette de l'eSport du 26 novembre : La résurrection de Windjammers ?
Profil de doraemon77,  Jeuxvideo.com
doraemon77 - Rédaction jeuxvideo.com

thegreatreview revient dans ce nouvel épisode de La Gazette de l'eSport et vous propose d'aborder un pan précis du monde de l'eSport, entre estoire et edoles.

Script

Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle gazette de l’esport. L’un des critères essentiels pour avoir une scène esport suivie, c’est d’avoir un jeu suivi. C’est la popularité dont bénéficie le jeu (et quelques éléments en plus) qui permettent à termes d’avoir une scène esport qui ressemble à quelque chose et c’est lorsqu’elle ressemble à quelque chose qu’elle peut elle-même commencer à faire de la pub au jeu et le cercle vertueux est lancé. Mais il existe de rares cas, ou c’est la passion d’un petit groupe de compétiteurs qui parvient à ramener d’entre les morts un jeu dont on croyait l’encéphalogramme plat. Du coup aujourd’hui on parle de Windjammers.

Windjammers est un jeu ou deux joueurs s’affrontent à coup de frisbee, chacun l’envoie à la tête de l’autre jusqu’à ce que l’un d’entre eux ne parvienne pas à le rattraper et se prenne un but. Lorsque l’ennemi devient un peu trop bon pour être surpris par un tir normal c’est le moment de faire des rebonds contre les murs ou d’utiliser des coups spéciaux. Il est sorti en 1994 sur arcade pour les pauvres et sur Neo-Geo pour les riches et même si depuis il a atteint une sorte de réputation de classique rétro, ça a jamais été un jeu follement populaire. Presque 20 ans plus tard, un jeune homme apprend qu’il est possible d’y jouer sur émulateur et qu’on peut croiser et affronter l’un des meilleurs joueurs du monde en ligne, il le trouve, se fait démolir et découvre qu’il déteste perdre, ce qui va lui donner l’énergie pour tryhard le jeu encore bien des années. Ce jeune homme est l’une des personnes qui va participer à fonder la communauté qui va porter le jeu pendant les 10 prochaines années, une communauté qui, alors que le jeu a originellement été développé au Japon, n’est pas japonaise.

Mais quel peuple est suffisamment borné pour refuser de laisser mourir un jeu de frisbee sorti en 94 sur arcade ? D’ailleurs je tiens à vous dire que je suis extrêmement fier que la gazette ait atteint un niveau de respectabilité suffisant pour que les gens qui ont fait l’histoire de l’esport viennent nous voir directement. Bref notre interlocuteur s’appelle Keikun, c’est lui qui s’amusait avec des émulateurs dans sa jeunesse et il va faire partie des piliers qui vont porter la communauté windjammers France. Et, déjà de base faire vivre une commu c’est du taf, mais si vous la créez sur league of legends ou counter-strike la seule chose que vous avez à faire, c’est faire parler de vous.

Là il s’agit de faire vivre une commu sur un jeu dont on n’est pas tout à fait certains qu’il soit encore en vie. Ça veut dire qu’en plus de t’occuper de la commu tu dois t’occuper du jeu lui-même, le faire découvrir à d’autres, retweeter tout ce qui a trait au jeu peu importe qui le fait et où ça ce passe, faire de la rétention de joueurs en organisant des tournois tout le temps sinon les gens se barrent sur des jeux plus récents et bien évidemment si possible, apparaître en événement, du coup en 2014, Keikun fait partie des gens qui négocient pour que Windjammers ait un stand au Stunfest.

POINT CULTURE : Le stunfest est originellement un tournoi de versus fighting organisé à Rennes qui a grossi jusqu’à devenir un véritable festival du jeu vidéo. C’est encore aujourd’hui le principal rendez-vous français des fans de versus fighting et l’un des 10 plus gros tournois dans le monde dans le domaine.

Aussi si vous vous demandez ce qu’un jeu de frisbee fout dans un endroit pareil dites-vous qu’avec une esthétique pareille, des musiques pareilles et des contrôles à base de quart de tour, Windjammers c’est vraiment la fusion de Pong et un jeu de combat.

Bref on a 15 irréductibles qui débarquent au stunfest en 2014 dans un tout petit stand pour organiser un tournoi de leur côté et expliquer aux visiteurs que se lancer des frisbees à la gueule c’est vraiment cool. Ils ne lâchent pas l’affaire puisqu’ils sont de retour en 2015, et à ce moment-là ils sont probablement passés d’un tournoi à 40 personnes à oula... bien 50.

Mais soudain c’est le drame, la finale de leur tournoi doit se jouer sur l’une des petites scènes de l’événement et la sécurité exige que la borne utilisée pour la finale soit placée sur scène longtemps à l’avance et qu’elle ne bouge pas de là. Ce qui veut dire une borne de moins pour faire tourner les joueurs pendant le reste du tournoi alors qu’ils en avaient déjà très peu à la base – ça coute plus de 1000 balles ces trucs hein. Keikun s’en va alors saisir la plus haute autorité disponible puisqu’il se plaint, non pas à la cour européenne des droits de l’homme mais auprès du président du Stunfest, qui, pour calmer le jeu leur propose d’avoir leur finale sur la « grande » scène. Bon c’était pas à un horaire incroyable, c’était à 1h30 du matin. Mais lorsqu’on propose à un groupe de mecs qui essaient désespéramment de faire parler de leur jeu depuis des années d’avoir leur finale sur la grande scène du Stunfest, ils en ont rien à carrer de l’heure, on leur aurait dit c’est à 23h59 un 31 décembre que ça leur allait quand même.

Il était giga tard y avait presque plus personne mais soudain, cette bande de quelques dizaines de types envahit la scène et les places de devant, tellement heureuse à l’idée de pouvoir montrer du windjammers à tout le monde qu’ils font un vacarme pas possible, et vas-y que ça hurle à chaque point, et vas y que ça encourage les joueurs à gorge déployée, ils ont dégagé tellement d’énergie, qu’ils ont impressionné quelqu’un qui, malgré l’heure, était encore dans le public. Une personne qui, le hasard fait plutôt bien les choses, travaillait chez Dotemu, un studio parisien dont la spécialité consiste à porter des jeux rétros sur les consoles actuelles. Quelques mois plus tard Dotemu a obtenu le droit de porter windjammers sur PS4 et se lance également dans l’aventure.

Bond de quelques années dans le futur, nous sommes en 2018, l’année dernière en fait Keikun et ses compères continuent de parler de Windjammers à qui voudra bien les écouter, la commu est plus vivante que jamais et surtout elle n’a pas d’équivalent ailleurs dans le monde, la France a maintenu Windjammers en vie quasiment toute seule. Mais surtout, windjammers est enfin sorti sur PS4, pour la première fois de son histoire le jeu est trouvable sur autre chose qu’un émulateur ou une console rétro à 600 balles. Pour faire monter la hype autour du jeu Dotemu a financé un circuit entier de tournois se déroulant aux États-Unis.

Tournois auxquels les français sont envoyés et c’était très important d’y envoyer les Français parce que, les Américains, et le reste du monde pour ce que ça vaut, ils sont trop occupés à jouer à Street Fighter et à Smash Ultimate pour en avoir quelque chose à foutre de Windjammers, par contre quand tu t’adresses à des compétiteurs y a rien de mieux pour capter leur attention que de leur montrer qu’il y a des gens infiniment plus fort qu’eux là-dehors, un peu de la même façon que la communauté windjammers France a gagné Keikun la nuit où il s’est pris une rouste sur émulateur. Résultat cette année-là à Chicago, Keikun va remporter l’une des étapes du circuit en concédant un set par erreur parce qu’il a mis le jeu en pause en voulant faire des pompes au milieu de la finale. Un mois plus tard à Philadelphie, les 3 envoyés de la délégation française terminent 1 er , 2 e et 3 e du tournoi.

L’année dernière la France était parfaitement imprenable, pas parce qu’on est naturellement meilleurs au jeu, hein juste parce qu’on est les seuls à y avoir joué ces 10 dernières années, mais en mettant des roustes à tout le monde, la France a soudainement donné au reste du monde l’envie de concourir. Aujourd’hui Windjammers est jouable sur Nintendo Switch, fait partie des jeux joués à l’EVO, le niveau américain a presque rattrapé le niveau français, donnant aux tournois un véritable aspect international et la suite, Windjammers 2 est en développement, pas mal pour un jeu qui était parti aussi loin dans les abysses. Et tout ça grâce à une bande d’irréductibles gaulois qui en organisant des tournois sans jamais s’arrêter pendant plus de cinq ans, ont permis une véritable résurrection.

Merci beaucoup d’avoir regardé la gazette de l’esport et à la semaine prochaine.

Retrouvez les épisodes précédents de La Gazette de l'eSport

Commentaires
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ofc_dwap ofc_dwap
MP
Niveau 6
le 28 nov. 2019 à 13:40

Encore une super chronique mec change rien ! je prend presque autant de plaisir à la regarder que celles de karim à l'époque... c'est dire ;)

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