Knack 2 nous place de nouveau aux commandes de Knack, un personnage capable - pour rappel - d'absorber des pièces spécifiques de l'environnement pour grandir, et les abandonner à tout moment pour retrouver sa forme originale, plus vulnérable mais capable de s'immiscer dans les moindres recoins. L'histoire de ce second volet se situe avant les événements du premier et permet désormais de comprendre les origines du conflit entre les humains et et les gobelins qui agite l'univers de Knack.

Le Knack le moins ultra

Malheureusement, l'histoire ne nous a pas convaincu : passe encore le caractère agaçant de certaines personnages principaux, mais entre les retournements de situation prévisibles et un univers manquant cruellement d'originalité avec son mix étonnant de mechas, fantasy et d'univers contemporain, Knack 2 ne parvient jamais à nous embarquer pleinement dans son aventure malgré quelques séquences amusantes, bien souvent malgré elles. L'humour employé manque en effet cruellement de finesse et évoque davantage un dessin animé un brin démodé qu'une production récente multipliant les clins d’œil et maniant le second degré avec bien plus de doigté.

Knack attack

Knack 2 nous a toutefois davantage convaincu sur son système de combat, qui offre une palette de coups plus variés que le premier opus. Loin d'être permissif, celui-ci plaira aux amateurs de défis relevés dans les difficultés supérieures, et nous oblige vraiment à bien cerner la palette de coups de Knack et de ses adversaires pour ne pas mourir bêtement. On notera ainsi l'apparition d'un arbre de compétences qui nous permet notamment de gonfler nos statistiques de dégâts sur certains coups déjà connus, voire de débloquer de nouveaux combos susceptibles d'augmenter la palette de coups de Knack. De même, vous pourrez également gonfler votre équipement et vos bonus en découvrant les pièces disséminées dans les coffres cachés, qui nous ont ici notamment permis de déverrouiller des outils de protection supplémentaires ou un bonus de rappel en cas de chute inopinée.

En revanche, le titre peine encore à offrir une courbe de progression bien pensée : Aux séquences faciles de dégommage d'ennemis en masse avec le grand Knack succèdent ainsi des instants de fuite ou de pseudo-infiltration beaucoup plus punitifs, faisant du titre de Sony Japan un jeu à la difficulté en dents de scie. Rassurons tout de même les moins "skillés" d'entre vous : Knack 2 est loin d'être un titre difficile, ses checkpoints généralement bien placés évitant en plus tout excès de frustration. Il échoue toutefois à jongler efficacement avec sa fonctionnalité principale, à savoir le changement régulier de taille du héros, qui fluctue seulement au bon vouloir du scénario et influe donc ainsi directement sur la difficulté du jeu de façon très fluctuante.

Knackoop

Le mode coop est de son côté mieux pensé que celui de l'épisode original, puisqu'il est cette fois possible d'inviter à tout moment un ami dans votre partie, celui-ci jouant un second Knack disposant exactement des même pouvoirs que le votre. C'est d'ailleurs dans cette configuration que le soft s'avère le plus intéressant, les joueurs pouvant combiner leurs pouvoirs pour lancer des attaques plus puissantes. Pensé afin de pouvoir être joué avec son enfant, Knack 2 aura toutefois du mal à séduire les jeunes joueurs à cause de la gestion de la difficulté évoquée dans le paragraphe précédent, et ce, malgré la présence bienvenue d'une touche permettant à un joueur de se téléporter sur la position de l'autre à tout moment. Quand aux plus anciens, c'est sans doute son gameplay et son univers trop lisse et générique qui les pousseront à passer leur tour, à moins de ne pas être trop regardant sur les défauts d'un soft un brin 90's dans l'âme.

Orange is the new Knack

Knack deuxième du nom peine d'ailleurs à s'extirper du modèle dirigiste et des niveaux peu inspirés du premier épisode. Si le système de caméras fixes permet au titre de garder un œil en permanence sur la réalisation et les plans utilisés, il vous fera régulièrement pester à cause de changements de plans abruptes. Pour peu que vous jouiez en coop, le résultat est encore plus énervant et pourrait bien vous coûter quelques morts ou chutes inattendues. Ajoutez à cela la sous-utilisation des couches élémentales (électricité, glace, cristal) ainsi qu'un level design qui use toujours des mêmes ressorts - sans oublier les séances de QTE sans grand intérêt - et vous obtenez un platformer qui manque fortement de personnalité, malgré quelques efforts perceptibles par rapport au premier opus : nous penserons notamment aux idées de mise en scène de l'avant-dernier chapitre, ainsi qu'au système de plates-formes transparentes, qui reste toutefois sous-utilisé.

Visuellement, Knack 2 n'est pas non plus une révolution. Sachez tout de même que le HDR apporte un vrai plus au titre, sublimant de bons effets de lumière qui masquent plutôt bien une modélisation par ailleurs assez moyenne. Seuls les effets techniques résultant de la transformation de Knack rehaussent cependant l'ensemble, qui reste bien en dessous des capacités de la PlayStation 4 et ne flattera donc vos yeux qu'avec une TV compatible HDR. Avant de conclure, ajoutons que sur sa durée de vie, Knack 2 reste proche du premier épisode : comptez environ 10 heures pour en voir le bout, un temps que vous pourrez facilement doubler si vous vous attaquez au mode contre-la-montre débloqué une fois le jeu bouclé ou à la recherche de tous les coffres cachés dans l'environnement.