L’art du recyclage

Difficile de ne pas voir dans cette nouvelle mouture de Super Stardust Ultra un projet opportuniste souhaitant surfer sur la sortie du PlayStation VR pour recycler une nouvelle fois un jeu ayant officié d’ores et déjà sur les 2 dernières consoles de Sony et qui plus est sur PS4. Malgré tout, l’expérience manette en mains conserve la sève des opus précédents. Recette 80’s par excellence, le titre du studio Housemarque se focalise sur un gameplay à la fois simple et percutant faisant la part belle au skill. Sans vous pousser à devenir "L’homme qui valait 3 milliards", Super Stardust Ultra VR requiert un oeil de lynx et des réflexes bioniques pour venir à bout des 9 modes de jeu originels, tout aussi nerveux les uns que les autres. Planète, survie, bombardier… les développeurs ont décliné leur formule histoire de contenter “complétionnistes” et compétiteurs des heures durant, que ce soit par le simple partage de vos “High Score” ou le multi compétitif/coopératif en local.

En perpétuel mouvement, notre petit vaisseau survole planètes et amas de roches et esquive météorites et ennemis toujours plus nombreux. A l’aide de 3 armes aux propriétés différentes et à l’efficacité variable selon le type de cible et d’une bombe nettoyant la surface en un clic, Super Stardust Ultra VR vous invite à tout détruire et à survivre tant bien que mal aux vagues d’ennemis arrivant sans cesse. L’action est tout bonnement frénétique et vous demande une concentration de chaque instant sous peine de périr dans une gerbe de particules flashy. Housemarque est un ardent défenseur de l’expérience vidéoludique par et pour le gameplay et cela se ressent. Super Stardust Ultra VR est un Shoot’em Up pure souche pouvant trôner fièrement dans les salles d’arcade dont il s’inspire.

Une expérience VR “gadget”

Sans la réalité virtuelle, cette nouvelle version de Super Stardust Ultra n’aurait pas lieu d’être. Et pourtant, même une fois ce fait établi, l’intérêt reste à dénicher derrière un contenu identique à l’exception d’un mode “Zone d’Invasion” développé pour la réalité virtuelle et seule véritable nouveauté du titre.

A bord d’un vaisseau parachuté dans une arène fermée, vous repoussez la multitude d’ennemis heureux de se fracasser sur vos canons plasma et vos missiles. Pour faciliter la progression et garantir l’équilibre des forces en présence, impulsions électromagnétiques figeant robots et autres créatures et perturbateurs gravitationnels vous octroient quelques secondes de répit entre 2 vagues successives. Soucoupes volantes, robots et mille-pattes ayant la fâcheuse manie d’exploser périssent par dizaines durant les 11 phases d’un mode se terminant en 25 minutes. Rien de neuf donc mais une expérience VR sympathique à découvrir et à relancer encore et encore dans l’espoir d’améliorer son score.

Un shoot’em up électronique… supersonique

A l’heure des gros pixels qui tâchent et du regain d’intérêt pour le rétro, Super Stardust Ultra VR puise dans l’esthétique 80/90’s pour un résultat rappelant les concerts d’un certain Jean-Michel Jarre. Jeux de lumière, explosions de particules dégoulinant à l’écran et couleurs flashy valsant du jaune vif au rouge pétant en passant par le rose Barbie, les artistes de Housemarque s’en sont donnés à coeur joie pour le plus grand plaisir des nostalgiques ayant grandi durant l’âge d’or des salles d’arcade. Et Super Stardust Ultra VR assure un voyage temporel complet avec une bande-son électro accompagnant une action survoltée. Les notes fusent sur une ambiance cyberpunk assumée à l’image de ce scénario prétextant une énième attaque extraterrestre oubliée au moment même où la musique se déclenche et que les blasters hurlent sur une farandole d’ennemis disparaissant dans un souffle “multicolor”.