Pour tout joueur sur mobiles, difficile de ne pas connaître Chillingo, le développeur aux dizaines de jeux à succès sur iOS et Android. Associé pour l’occasion à Codemasters, les deux entités ont adapté sur smartphones et tablettes le célèbre Micro Machines, un jeu de course qui avait vu le jour dans les années 1990.
De la puissance sous le capot
L’aventure Micro Machines débute par l’assemblage d’un premier bolide miniature. Toutes les voitures disponibles se composent ainsi de quatre pièces, que l’on récupère au fil des parties dans de petits sachets à décacheter. Il suffit ensuite de se rendre à l’atelier afin de confectionner la voiture en faisant glisser les pièces sur la silhouette du véhicule. Une opération très simple, mais qui produit à chaque fois son petit effet : on se prend vite au jeu et on trépigne d’envie à l’idée d’arpenter les circuits aux commandes d’une nouvelle voiture de course plus ou moins loufoque. Car le jeu mise tout sur l’humour et on constate immédiatement que les chances de remporter une course aux commandes d’un bus londonien ou d’un camion-citerne sont identiques à celles d’une grosse berline ou tout autre véhicule réputé pour sa rapidité. Pour autant, l’obtention des pièces nécessaires à la fabrication d’une voiture en particulier repose sur le hasard et nécessite parfois d’ouvrir plus d’une dizaine de sachets. Au vu de leur prix si l’on souhaite les acquérir sans user des achats intégrés, il faut redoubler de patience et enchaîner les parties avec les véhicules déjà possédés, quitte à se lasser un peu.
Outre leur puissance de base, il est possible d’améliorer les performances des voitures de façon à participer à des courses avec un niveau de plus en plus élevé. Un chariot élévateur pourra ainsi passer de 75cc à 147cc en échange de nombreuses pièces d’or. Certes le tarif des modifications est élevé, mais elles ont le mérite de se ressentir dans la conduite. Pour chaque véhicule, ce sont la vitesse, les dégâts, les points de vie et la conduite qui peuvent être améliorés. Toutefois, n’espérez pas doubler d’un coup les capacités de votre dernière acquisition car chaque amélioration a un coût en clés à molette. Une fois le stock épuisé, il faut patienter de longues minutes avant d’en obtenir de nouvelles. L’opération peut donc se révéler un brin fastidieuse, notamment lorsqu'on souhaite faire évoluer un grande nombre de véhicules afin de les utiliser face à des adversaires d’un niveau semblable au nôtre.
Tous les bolides peuvent également être équipés de plusieurs mods. Il s’agit de bonus plus ou moins en rapport avec la nature même du véhicule. Par exemple, un camion de transport pourra pousser les adversaires ou obstacles avec plus de force, tandis que le food truck attirera vers lui toutes les pièces d’or aux alentours. Ces mods ont la particularité d’enrichir le gameplay en renforçant, notamment, l’aspect combat du jeu.
Trailer de Micro Machines
Ça va chauffer
Micro Machines propose trois modes de jeu, dont deux sont disponibles dès nos premiers pas en tant que pilote miniature. Tous mettent à notre disposition un grand nombre d’armes ou bonus à récupérer sur la piste, comme un fusil mitrailleur, une mine ou encore un réacteur. Tout d’abord, le classique mode Course permet à quatre joueurs de s’affronter dans une épreuve de rapidité, le premier à franchir la ligne étant évidemment désigné vainqueur. Mais pour y parvenir, tous les coups sont permis et il ne faut pas hésiter à envoyer son adversaire dans le décor en le menant à la sortie de piste ou en utilisant les fameuses armes. Ensuite, le mode Combat nous place au coeur d’une partie où la survie est tout aussi importante que l’attaque. Au sein d’une zone étroite, l’enjeu est d’éliminer un maximum de fois les autres joueurs afin d’engranger suffisamment de points pour prendre la plus haute place sur le podium. Enfin, le mode Elimination est une course dont la vue est centrée sur le joueur situé en première position. Présentant un réel défi, votre bolide sera tout simplement détruit si vous avez le malheur de sortir du champ de la caméra. Free to play oblige, on ne peut participer gratuitement à l’événement de notre choix qu’une fois toutes les dix minutes, le hasard étant de mise le reste entre temps.
Si les modes de jeu remplissent parfaitement leur rôle et promettent des parties endiablées, on regrette que le nombre de circuits ne soit que d’une dizaine. Mais cela se compense par des décors soignés et colorés, qui nous proposent par exemple de voyager d’une table de billard à une salle de classe, tout en passant par un plateau d’échecs. De plus, la totalité les circuits disposent d’obstacles mobiles ou de liquides qui peuvent nous freiner dangereusement, voire nous faire perdre toute chance de victoire si l’on ne parvient pas à les éviter. Grâce à un classement mondial, l’esprit de compétition est bel et bien présent et incite à jouer jusqu’à atteindre une place convenable.
- Test réalisé sur un iPad Air 2
Points forts
- Le mode Elimination particulièrement réussi
- Un grand nombre de véhicules à débloquer
- L'aspect compétition avec le classement mondial
Points faibles
- Peu de circuits (une dizaine)
- Impossible de choisir le mode de jeu plusieurs fois de suite
- Un modèle Free to play assez agressif
Micro Machines tient ses promesses et se révèle être un jeu de course à la fois déjanté et efficace, notamment grâce aux nombreux bolides à assembler et collectionner. De plus, les circuits sont bien construits et promettent d’intenses parties en multijoueur suffisamment équilibrées, dont l’esprit de compétition est suscité par la présence d’un classement global. Toutefois, leur faible nombre et le temps de jeu nécessaire pour en débloquer de nouveaux n’aide pas, la lassitude se faisant en effet sentir après quelques dizaines de courses sur un même circuit. Concernant l’aspect Free to play du jeu, celui-ci est plutôt contraignant dans l’ensemble car la plupart des actions sont très longues ou fastidieuses à réaliser si on ne met pas la main au porte-monnaie. Fort heureusement, le modèle économique du jeu a le mérite de ne pas limiter le nombre de parties.