Qui n'a pas été amusé, choqué voire écœuré en regardant à travers son petit écran Kano arracher le cœur de son adversaire ou Syndel faire littéralement fondre son ennemi uniquement par la puissance de son cri ? Vous êtes-vous déjà surpris à fredonner la mythique chanson de Mortal Kombat ? Si c'est le cas vous faîtes probablement partie de la génération 90 mais ici il n'est pas question de favoriser une tranche d'âge puisque le succès de cette saga de baston a eu raison des petits comme des plus grands.
UN JEU PROVOCATEUR...
Mortal Kombat a fait de la provocation sa marque de fabrique, faisant fi des qu'en dira-t-on et c'est bien ce qui lui a valu une certaine notoriété. Connu comme étant un des jeux les plus sanglants si ce n'est LE jeu le plus sanglant de l'époque, la franchise Mortal Kombat a, de cette façon, marqué des générations. En effet, le titre est essentiellement connu depuis sa première sortie pour ses fatality. Ce concept est ce que Peach est à Mario : la fin des ennuis. En enjolivant un peu moins la réalité, il peut-être décrit comme une action brutale et sanglante destinée à achever et, admettons-le, à humilier son adversaire, nécessitant au préalable une manipulation de boutons plus ou moins complexe.
...ET PRÉCURSEUR
Il n'est pas exagéré d'affirmer que Mortal Kombat Trilogy est un jeu avant-gardiste car pour l'époque les interactions avec le décor sont assez poussées : il est ainsi possible de faire passerr son adversaire à travers les différents étages en lui assénant un uppercut bien maîtrisé. La fatality, différente selon le personnage joué, permet aussi d'envoyer l'opposant littéralement dans le décor, afin de l'empaler sur des pics ou le voir patauger dans un flot d'acide. A vous de choisir. Les développeurs ne manqueront pas d'exploiter et de développer cet aspect, particulièrement abouti dans Mortal Kombat 9 et Mortal Kombat X, où l'on peut apercevoir au ralenti les os de son adversaire se briser. La variante Brutality, quant à elle, survient lorsque le personnage enchaîne un combo jusqu'à l'explosion de son ennemi. Lors de l'Animality, le personnage se transforme en animal (vous l'aurez deviné) et offre une mort horrible à son adversaire. Même Street Fighter, Street of Rage ou Fatal Fury, jeux de combat pourtant sortis à la même époque, ne proposaient pas un gameplay aussi violent. Comme un pied de nez aux plus puritains qui reprochaient au jeu sa violence gratuite, il existe des alternatives plus douces aux fatality. Lors de Friendship, l'adversaire se montre "amical" et le décalage provoque l'hilarité. Prenons l'exemple de Mileena qui se regarde dans le miroir, ce dernier finissant par se briser, alors que Jade sautille sur son bâton dont elle se sert habituellement pour empaler ses ennemis. Comme son nom l'indique, l'alternative Babality transforme l'adversaire en un adorable bébé pleurnichard.
UN SUCCÈS INTEMPOREL ?
Les trois premiers titres se succèderont rapidement mais proposeront aux joueurs des améliorations non négligeables. En effet, au fur et à mesure des opus, la liste de combattants s'allonge. Mortal Kombat II a ainsi intégré plus de Fatality, Babality, Friendship mais aussi des arènes supplémentaires. Par ailleurs, les développeurs ont également inclus des personnages cachés comme Reptile. Mortal Kombat III a, quant à lui, introduit les combos dont seul le premier coup peut-être bloqué. Si ce n'est pas le cas, le joueur adverse le subira dans son entier. Cette caractéristique représente une évolution majeure pour la franchise. Bien que sur la forme, le jeu évolue avec des graphismes de plus en plus maîtrisés et réalistes (résolution des personnages, couleurs, fluidité), la quintessence même du jeu - le combat - reste inchangé, ce qui n'en déplaît pas moins aux fans. Cependant, contrairement à d'autres jeux de combats qui sont au préalable dessinés à la main, les animations des premiers Mortal Kombat sont digitalisées (à partir de séquence filmées d'acteurs), ce qui confère une certaine fluidité aux personnages bien que cela ait un impact mitigé sur l'enchaînement des coups.
Quoi qu'il en soit, que l'on adhère ou pas, Mortal Kombat a toujours su attirer l'attention des gamers et des plus novices grâce à son univers et son histoire plutôt qu'à ses graphismes. Cependant, il est logique que ceux-ci soient mis en avant grâce aux progrès technologiques.
Le Fond de l'Affaire Mortal Kombat
Points forts
- Un gameplay rapide et fun...
- Ca défoule grave !
- Le jeu se démarque grâce au concept des Fatality
- Un panel varié de personnages
Points faibles
- ... même si il peut s'avérer frustrant par moments
Comme tous jeux rétro digne de ce nom, Mortal Kombat Trilogy saura nous faire retomber en enfance. D'autant plus vrai que cette trilogie propose trois titres qui ont su évoluer en proposant toujours plus d'arènes, de combattants mais aussi de violence !