Au risque de vous étonner, la trame scénaristique de ce NFS No Limits ne casse pas trois pattes à un canard. Dans la peau d’un petit nouveau, vous allez devoir gagner le respect de tous les pilotes de l’Underground en faisant parler les cylindrées de tous calibres en enchaînant courses de rues sur courses de rues. Un scénario simple, pour ne pas dire simpliste, et complétement éculé qui ne sert au final que de prétexte pour nous pousser à arpenter inlassablement le bitume virtuel créé par Electronic Arts.

No, no. No, no, there’s no limit ! (Référence de vieux)

Avant toute chose, sachez que ce Need for Speed : No Limits est un Free to play pur jus, avec tout ce que cela comporte d’inconvénients. Du coup, avec son système d’énergie limitée, ses courses que l’on ne pourra rejouer qu’un certain nombre de fois et sa monnaie premium qui limite un poil la marge de progression, le côté No Limits vanté dans le nom du jeu en prend un sévère coup dans l’aile. Néanmoins, et il faut le souligner, il s’agit là d’un F2P plutôt bien réalisé et qui va dans le bon sens. Si l’on peut par moment ressentir une frustration devant les limitations imposées par ce format, le jeu reste suffisamment généreux pour ne pas le rendre désagréable, et surtout impossible à jouer. Après quelques heures de jeu sans payer, la courbe de progression reste extrêmement satisfaisante et l’impression de stagnation quasi-absente. Un bon point pour EA donc (et c’est très bizarre de dire cela lorsque l’on connaît un tantinet les pratiques de la firme).

Maintenant que l’on a évacué cet aspect du titre, parlons un peu du cœur du jeu. De manière assez classique, il propose plusieurs « modes ». Le premier, nommé Underground, constitue le cœur du titre. Il s’agit en gros du mode histoire qui vous permettra de gagner expérience et pièces d’équipement pour votre bolide. Le second se nomme tout simplement Série de Voiture. Sous ce nom se cache différentes courses qui ne peuvent être jouées qu’avec un certain type de véhicule. Très intéressantes, ces courses permettent de gagner bon nombre de point d’XP, et des équipements plus rares. Il sera enfin possible de trouver des Epreuves Spéciales, soit des événements limités dans le temps et des Tournois, équivalents du classique PvP. Que ce soit en Tournois ou en Underground, le principe reste le même. Après avoir sélectionné votre véhicule (il y aura parfois des marques ou des types de bagnole imposés), il faudra aller d’un point A à un point B et surtout terminer en tête. Divers objectifs peuvent venir s’ajouter à la course pour la pimenter (user et abuser du boost, échapper aux flics, etc), mais là encore, rien de bien original. Néanmoins la simplicité et l’efficacité des commandes rendent le tout très agréable à jouer. Et c’est avec plaisir que l’on enchaîne les courses jusqu’à épuisement de la réserve d’énergie.

Techno Tuning 3.0

L’autre point fort du jeu, au-delà de son gameplay éminemment sympathique, réside dans le volet customisation des véhicules. En effet, comme dans de nombreux Free to play, il sera possible de collectionner les véhicules et de les faire évoluer via un système d’équipement. Bien entendu, un système de rareté est présent et les véhicules les plus rares seront de véritables monstres de puissance aptes à relever tous les défis. Comme je le disais précédemment, cette progression, bien que tributaire de l’aspect Free to play, reste assez constante même sans payer. Un point important à souligner tant de nombreux titres semblent outrageusement favoriser ceux qui sortent le portefeuille. Enfin, sachez aussi qu’il sera possible de personnaliser l’apparence de chacun des véhicules via tout un tas d’options cosmétiques (couleurs, ailerons, prise d’air) via des points récoltés au cours du jeu. Idéal pour les fans de tuning.

Avant de conclure, un mot sur la réalisation du jeu. Graphiquement, le jeu s’avère absolument magnifique. La modélisation des véhicules, que l’on peut admirer sous tous les angles dans un showroom dédié, est exemplaire. Et c’est avec grand plaisir qu'on peut les admirer en action lorsqu'on lance une course. Les décors, et les ambiances, bénéficient eux aussi d’un soin tout particulier. En dépit de leur petit nombre, ils possèdent tous un charme certain renforcé par des effets de lumières magnifiques. Mention spéciale aux séquences pluvieuses qui rendent extrêmement bien. Pour le reste, Need for Speed No Limit s’avère très bien optimisé, et mis à part une petite faiblesse au niveau de la distance d’affichage (certains buildings ont tendance à popper à l’arrière-plan), il tourne extrêmement bien sur un iPhone 6 et sans le faire chauffer (un exploit par rapport à la concurrence). En un mot comme un cent, ce NFS mobile est un véritable régal pour les yeux, qu’on se le dise !

• <i>Test réalisé sur un iPhone 6</i>