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Test Persona Q : Shadow of the Labyrinth

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Notre vidéo-test de Persona Q : Shadow of the Labyrinth

10 437 vues
Profil de Ascik,  Jeuxvideo.com
Ascik - Rédaction jeuxvideo.com

Depuis quelque temps déjà, et grâce à un succès grandissant, la licence Persona barguigne et s’ouvre à de nouveaux horizons qui dépassent parfois la simple sphère vidéoludique. Bientôt à l'affiche dans un jeu de rythme et après une introduction réussie dans le cénacle des jeux de combat, c'est donc au tour du dungeon crawler de se faire revisiter dans ce Persona Q : Shadow of the Labyrinth. Mariage de Persona 3 et Persona 4, certainement les deux épisodes les plus marquants de la série, Persona Q réunit les protagonistes de ces deux opus afin de nous offrir un véritable festival de fan service qui ferait frémir de plaisir n’importe quel initié. Si l’univers ne pouvait être qu’une franche réussite, on craignait néanmoins un manque de profondeur côté gameplay, mais c’était sans compter sur le savoir-faire d’Atlus, déjà aux commandes des Etrian Odyssey. En somme, plus de peur que de mal car le système de jeu labyrinthique à la EO semble taillé sur mesure pour un univers aussi alambiqué.

Persona Q : Shadow of the Labyrinth

UN LIEU QUI EXISTE ENTRE RÊVE ET RÉALITÉ

Persona Q : Shadow of the Labyrinth
La tour horloge, bien mystérieuse.

Ni suite, ni préquelle, ce Persona Q se situe à la croisée de P4 (Persona 4) et P3 (Persona 3) et prend place dans un “havre dans la faille” (a haven in the rift), autrement dit dans une dimension parallèle où les deux univers se rejoignent et s’entrelacent. Mais ce havre n’est pas aussi paisible qu’il n’y paraît car il est également envahi par les Shadows, les fameuses entités maléfiques antagonistes de la série. Ce sont donc 18 élèves chasseurs de Shadows, dont deux petits nouveaux, qui se retrouvent piégés dans ce royaume alternatif qui a pris la forme de Yasogami High, le lycée des protagonistes de P4, et au sein duquel trône une mystérieuse tour-horloge...

Persona Q : Shadow of the Labyrinth
Les élèves ne se doutent de rien...

La trame se déroule donc exclusivement au sein du lycée, durant le festival culturel : ces fameux événements qui se tiennent chaque année dans les écoles japonaises où l’on retrouve de nombreuses attractions. Bien que l'établissement soit vivant et en apparence tout à fait normal, aucun des élèves n'est en mesure de se rendre compte que quelque chose cloche. Les héros de Persona 3 et 4 vont alors se donner pour mission d’aider deux inconnus amnésiques, l’adorable et gourmande Rei et son compagnon d’infortune Zen, un brun ténébreux peu loquace, qui sont condamnés à errer au sein des murs de l’école à la recherche de leurs souvenirs et surtout d’une issue. Mais ils se rendent bien vite à l’évidence : explorer les labyrinthes semble être le seul moyen de trouver des réponses à leurs très nombreuses questions...

Persona et psychologie analytique
Persona Q : Shadow of the Labyrinth

Pour le public non averti, il est important de revenir sur quelques éléments qui font la force de la licence, et notamment sur la définition du terme “Persona” et toute la dimension symbolique qui en émane. Fortement inspirés de la psychologie analytique du médecin suisse Carl Gustav Jung, qui s’attarde sur l’étude de l’inconscient et de la dimension spirituelle que porte en lui chaque être humain, les jeux Persona mettent en scène des protagonistes à la personnalité complexe et qui jouent souvent sur plusieurs tableaux. D’après les propres termes du psychiatre, la persona n’est en fait que le masque social que brandit l’individu face à la société. Souvent synonyme de “fausse personnalité”, elle n’est en fait que la construction artificielle d’un rôle accepté par la collectivité : leader, marginal, effacé, etc. La licence d’Atlus cherche donc à nous présenter des personnages en apparence archétypiques mais qui cachent quelque chose de plus énigmatique et ici symbolisé par des entités surnaturelles, les Persona. Déjà présent dans P3 et P4, dans Q (oui, afin d’éviter de répéter Persona à tout-va, j’utiliserai quelques raccourcis) tout ce rapport de l’humain à sa psyché est ici porté par les deux nouveaux protagonistes, Zen et Rei, tous deux amnésiques, qui doivent retrouver le chemin vers leur Moi respectif à travers le dédale des labyrinthes. L’ensemble est en outre souligné par toute une composante mystique qui transparaît via les déités et la mythologie démoniste mais également via les cartes de tarot qui mettent l’emphase sur tout cet aspect spirituel.

Persona Odyssey ?

Cela faisait déjà quelques épisodes que l'on avait perçu le changement, mais il semble que c'est bel et bien fini : la série s'émancipe et abandonne l'éternel préfixe “Shin Megami Tensei”. Elément anecdotique pour certains, il n’en demeure pas moins que Persona est désormais une licence à part entière et plus seulement une version de l'univers des SMT. De mon point de vue, cet affranchissement est une bonne chose si l’on considère la direction que prend la licence qui s'éloigne peu à peu de l'univers originel. Et quitte à s’en éloigner, autant y aller à fond car Persona Q : Shadow of the Labyrinth marche tout droit dans les pas d'une de ses licences soeurs, Etrian Odyssey, toutes deux développées par le même studio japonais, Atlus. Bien qu’elles aient déjà en commun des caractéristiques qui laissaient présager un tel mariage, à commencer par le niveau de difficulté qui ne fait pas dans la dentelle, c’était une annonce surprenante qui avait laissé sceptiques pas mal de joueurs.

Persona Q : Shadow of the Labyrinth
Une ligne de front, une arrière-ligne et un personnage en soutien.

Reprenant donc le principe de base des dungeon crawlers, c’est-à-dire avancer en vue à la première personne et case par case au sein de multiples donjons, Q s’éloigne finalement assez peu du postulat très particulier des Persona qui nécessitent allers-retours, patience et rigueur. Pour faire simple, avec une équipe de cinq personnages, vous avancez dans des labyrinthes bourrés d’ennemis, quelque peu fermés au dialogue et qu’il vous faudra vaincre, mais au sein desquels il vous faudra également résoudre de nombreux puzzles afin d’accéder aux étages suivants. J-RPG assez classique, les affrontements se déroulent au tour par tour avec une ligne de front et une ligne arrière, mais également avec un personnage en soutien qui lui n’est pas sur le champ de bataille mais qui peut utiliser des "Leader Skills" qui auront toujours la priorité lors du tour suivant. L’ordre d’attaque quant à lui s’appuie sur les caractéristiques de votre personnage, et notamment sur son taux d’agilité.

Plutôt Persona 4 ou Persona 3 ?

Persona Q : Shadow of the Labyrinth
Persona Q : Shadow of the Labyrinth
Votre équipe de départ vous suivra pendant longtemps.

Avant même d’amorcer le scénario, vous commencez l’aventure avec une situation pour le moins difficile : devoir choisir entre l’équipe de Persona 3 et celle de Persona 4. Dilemme cornélien s’il en est, cette sélection ne sera finalement que temporaire car les 18 protagonistes se réunissent assez rapidement. Au passage, la rencontre des deux groupes, mise en scène par une cinématique, est un joli clin d’oeil appuyé aux fans. Dégoulinant de fan service, cela se ressent notamment à travers l’accompagnement musical utilisé : le thème de combat du groupe qui vous rejoint (celui de Persona 3 si vous avez préalablement choisi le groupe Persona 4, par exemple). Mais une fois la petite troupe réunie, il vous est possible de composer l’équipe de vos rêves qui a été pour ma part : Yu Narukami (le héros de P4), Mitsuru Kirijo et Zen et Rei (qui forment un duo inséparable) en première ligne, Koromaru et Naoto Shirogane en arrière-ligne et enfin Fuuka Yamagishi en soutien. Même si j’aurais souhaité intégrer d’autres personnages, notamment Aigis, lorsque l’on a trouvé une équipe qui nous semble équilibrée on s’y tient. De plus, il devient difficile de remettre au niveau un personnage délaissé, à moins de passer des heures à garder tous vos personnages au même échelon. Alors prenez garde, choisissez votre quintet de départ avec prudence car vous le garderez sans nul doute jusqu’à la fin.

Persona Q : Shadow of the Labyrinth
Hors des labyrinthes, vous passerez un bon bout de temps dans les différentes sections du menu.

Contrairement à P3 et P4, vous n’aurez pas la possibilité de vous mouvoir “librement” (terme tout à fait relatif au vu du game design de ces deux volets). Ici, aucune liberté ne vous est laissée au sein de l’école, vous pouvez seulement choisir le labyrinthe que vous souhaitez explorer. Le joueur se retrouve donc souvent sur le menu principal afin de préparer ses expéditions. Ce dernier comporte 5 éléments principaux avec le Workshop (l'atelier) où l’on fait nos emplettes, le Nurse’s Office (le bureau de l’infirmière) qui nous permet de nous soigner (le montant étant proportionnel au niveau du héros) et de récupérer des quêtes secondaires, la désormais incontournable Velvet Room, l’indispensable section Labyrinths et enfin Party, où l’on crée nos compositions d’équipe. Deux éléments annexes sont également présents dans le menu : Stroll (balade) qui propose des petites histoires annexes, et bien évidemment Save au titre transparent.

Labyrinthes charmants, puzzles éprouvants

Persona Q : Shadow of the Labyrinth
A chaque labyrinthe, son ambiance. Ici, le Evil Spirit Club.

Les labyrinthes, éléments centraux de cet opus, ont chacun leur propre thème mais le design des étages varie souvent au sein d’un même donjon. Afin de ne pas trop en dévoiler, je n'en donnerai pas ici le nombre exact mais sachez tout de même qu’ils sont suffisamment variés pour vous transporter dans des atmosphères bien distinctes. Coup de coeur tout particulier pour le Evil Spirit Club qui reprend les thématiques horrifiques chères aux Japonais avec une ambiance à la limite du glauque. On pourrait presque se croire dans un Corpse Party à certains égards. Abandonnant les PlayStation, Shadow of the Labyrinth s’est tourné vers Nintendo et on comprend pourquoi car la 3DS a tout son sens avec l'utilisation de la carte interactive du labyrinthe que l'on peut dessiner grâce au stylet. Vous proposant de nombreuses options et notamment de placer des symboles (trésor, chiffre, etc.), l’exploration est agréable et on savoure d’autant plus de remplir nos cartes à fond. L’option Automap, qui dessine automatiquement les murs qui nous entourent, est quant à elle très pratique.

Persona Q : Shadow of the Labyrinth
Tracer la carte avec précaution est une tâche à ne surtout pas négliger.

La première fois que vous rentrez dans un labyrinthe, vous n’avez aucun élément sur votre carte, avancer à l’aveuglette sera votre seule option, d’où l’importance d’être minutieux lors de l’élaboration de votre map, afin de mieux gérer votre avancée, les rencontres avec des ennemis n’étant pas complètement aléatoires. En effet, un rond coloré situé en bas à droite de l’écran supérieur indique la potentialité d’un affrontement, passant de bleu à vert puis orange et finalement rouge quand la rencontre est imminente. Mais la grande singularité de ces donjons, c’est surtout la présence de puzzles à la difficulté variable. Le design des labyrinthes est agencé de telle sorte qu’ils sont en soi de véritables casse-tête. Soyons clairs, ils sont surmontables, mais certains demandent tellement de patience, parfois d’allers-retours (coucou labyrinthe n°4) et même d’esprit d’analyse, qu’ils en deviennent éprouvants. Par moments, j’ai dû faire des pauses car mon cerveau saturait. Certains d’entre vous trouveront sans aucun doute le jeu très abordable mais je pense que sur ce genre de choses, le ressenti de chacun sera vraiment différent et tout à fait subjectif.

FOEs, Boost et Sub-Persona, des nouveautés qui siéent un gameplay inédit

Persona Q : Shadow of the Labyrinth
Un FOE que vous rencontrerez dans le tout premier labyrinthe.

Le genre dungeon crawler étant totalement nouveau pour la licence, plusieurs éléments sont venus s’ajouter à la recette de base des Persona afin de s’adapter à cette nouvelle expérience de jeu. Pour continuer sur la thématique du fonctionnement des labyrinthes : les FOEs (les Fysis Oiken Eidolon, et non pas Formido Oppugnatura Exsequens : les joueurs d’Etrian Odyssey reconnaîtront) sont des adversaires surpuissants visibles dans les donjons mais qui avancent, ou non, selon un schéma prédéfini. Il faudra donc faire preuve de ruse car c’est souvent avec eux que vous devrez avoir affaire afin de résoudre bon nombre de puzzles. Côté combat, le pouvoir du "Fool" (l'idiot en français) n’est désormais plus limité au seul héros, du coup plus de Persona à gogo pour le personnage principal, mais deux par personnages (un "main" et un "sub"). Certains protagonistes ont en outre des caractéristiques très particulières et qui peuvent donc mener à des compositions d'équipes intéressantes : par exemple, Zen et Rei n’ont pas la possibilité d’invoquer de Persona ce qui est compensé par des sorts de groupe très utiles ou encore Aigis qui bénéficie du mode Orgia (plus de puissance pendant un laps de temps, mais impossibilité de fonctionner pendant quelques tours).

Persona Q : Shadow of the Labyrinth
Un personnage en "boost" est reconnaissable grâce à une surbrillance orange.

Si les All-Out Attacks sont toujours de la partie, la grosse nouveauté lors des affrontements est sans aucun doute le Boost, très pratique. Il permet de ne dépenser aucun Skill Points (SP) (la mana si vous préférez) lors du tour suivant si on a atteint le point faible d’au moins un ennemi. Enchaînable à l'infini mais seulement si on booste le personnage à chaque tour, il permet dès lors de déclencher des Skills (capacités) très coûteuses pour un montant nul. Les combats en deviennent-ils trop faciles ? On en parle dans le paragraphe suivant.

Une difficulté équilibrée ?

Occurrence plutôt rare dans les J-RPG, 5 niveaux de difficulté sont proposés avec, par ordre croissant, Safety, Easy, Normal, Hard, et enfin Risky, qui se débloque une fois le jeu terminé. Rare certes, mais ici très utile car le jeu est loin d’être simple. Comme dit précédemment, certains puzzles sont complexes mais les combats le sont tout autant. La possibilité de switcher à tout moment entre n’importe quel niveau de difficulté est, plus qu’une “casualisation” de la licence, une liberté agréable qui nous est offerte. Attention toutefois, car cela n’est réalisable qu’en dehors des labyrinthes. Point positif sur ces différents degrés de complexité, je n’ai pas noté de différences manifestes : pas d’ennemis supprimés ou de boss modifiés, seulement la force des ennemis modulée. Ils infligent de moins en moins de dégâts plus vous descendez vers le mode Safety, par conséquent votre expérience de jeu ne sera pas foncièrement faussée. A noter également, la mort de votre héros n'est pas synonyme de Game Over (excepté en mode Risky).

Persona Q : Shadow of the Labyrinth
Hama, Mudo, et leurs dérivés, sont ridiculement efficaces.

Si la difficulté lors des combats n’est somme toute pas insurmontable, elle est suffisamment relevée pour vous obliger à faire très attention à vos ressources et à vos stratégies. Sur ce point-là, l’essence de Persona est bel et bien présente. En outre, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le Boost est loin d’être un avantage surpuissant ; premièrement parce que les ennemis sont suffisamment forts pour contrebalancer quelque peu cet avantage, et deuxièmement parce qu’il est rare que toute votre équipe puisse passer en Boost et surtout le maintenir en action. Ce n’est cependant pas le cas d’Hama et Mudo (et de leurs dérivés), deux sorts de lumière et d’ombre, qui permettent de tuer instantanément un (ou plusieurs) ennemi. Ces derniers sont à la limite du ridicule tant leur taux de réussite est élevé, simplifiant grandement une majorité d’affrontements. On peut également noter un autre point noir (néanmoins tout à fait subjectif) : la force aberrante des monstres uniques aléatoires. Souvent beaucoup trop forts, ils cassent bien souvent la progression si vous n’arrivez pas à les vaincre rapidement ou à vous échapper à temps. C’est par exemple le cas des Burning Beetles, présents dans le premier labyrinthe qui ont, en plus, la possibilité de nous agresser deux fois par tour.

Une Velvet Room plus complète que jamais

Outre les habituelles fusions de Persona, plusieurs éléments supplémentaires se débloquent dans la Velvet Room au fur et à mesure de notre progression. Les Skill Cards, apparues avec Marie et Persona 4 : The Golden, font ici leur grand retour et vous permettent d’apprendre à un Persona une capacité spécifique, un peu à la manière des CT dans Pokémon. Sacrifice Spread quant à lui vous permet de sacrifier deux Persona afin de les convertir en points d’expérience et donc de faire évoluer un troisième Persona que vous aurez sélectionné. Cette palette d’options nous donne plus de souplesse lorsque l’on se sépare, bien souvent à contrecoeur, d’un de nos Persona. Un bon point.

La Velvet Room, passage obligé dans tout Persona

Persona Q : Shadow of the Labyrinth

Des “Requests” pour respirer entre deux labyrinthes

Persona Q : Shadow of the Labyrinth
De nombreuses quêtes secondaires, temporaires ou non, sont disponibles tout au long de l'aventure.

Accessibles via le Nurse’s Office, les Requests (requêtes) sont le pendant des quêtes secondaires. Souvent sympathiques et bien scénarisées, elles prennent des formes diverses, telles que des quêtes d’investigation ou de chasse, et vous permettent de récupérer des pièces d’équipement précieuses et surtout un joli paquet d’XP. Loin d’être accessoires, ces dernières seront capitales surtout si vous voulez avancer (plutôt) facilement dans le scénario principal. On peut prendre l’exemple de “I Want to Play, Too !” dans laquelle vous devez accompagner Marie au festival culturel car elle s’ennuie ferme. S’ensuit un mini-jeu dans lequel vous devez vous souvenir des commandes de plusieurs des personnages afin de les satisfaire. Rien de punitif néanmoins, et le tout permet de s’attacher davantage à la petite bande. Les quêtes annexes font donc office de temps d’aération au milieu de la progression qui se révèle parfois ardue. Elles permettent en sus d’approfondir la personnalité des protagonistes de telle sorte que votre attachement n’en sera que plus grand tout au long de Persona Q.

ESTHÉTIQUE ATYPIQUE

Persona Q : Shadow of the Labyrinth
Moins sombre, le jeu est visuellement plus "mignon" que P3 et P4.
Après ce petit tour du gameplay, penchons-nous maintenant sur l’esthétique visuelle et musicale du jeu. Esthète dans l’âme, les jeux Persona brillent bien souvent par leur design très travaillé qui ne plaît cependant pas à tout le monde. Avec le changement de plate-forme et la rupture de continuité dans la série, on pouvait craindre que Q perde de vue l'atmosphère de la série, mais force est de constater que celle-ci reste intacte. Cela est notamment dû à la participation de Shigenori Soejima au character design, déjà présent sur les épisodes 3 et 4, ce qui a permis de garder une certaine homogénéité. Le dessin des personnages est certes devenu plus mignon, plus chibi, mais il exprime clairement ce parti pris qui place Persona Q comme une pause dans la chronologie, comme un “havre dans la faille”. Légèrement déroutant durant les premières secondes, il s’avère tout à fait agréable une fois habitué. En outre, les couleurs prééminentes des deux opus précédents (bleu pour Persona 3 et jaune pour Persona 4) ont été incorporées dans les menus. Se mariant très bien, elles sont d’ailleurs fréquemment entrelacées. Un joli clin d'oeil et une belle métaphore. Bien qu'accessoire, la 3D est quant à elle réussie. Les effets de profondeur sont plus que convaincants, notamment dans les menus, et elle s’accorde idéalement avec la progression dans les labyrinthes. Une bonne nouvelle pour celles et ceux qui souhaitent acquérir une New Nintendo 3DS, qui bénéficiera d’une 3D plus agréable à l’oeil.

La bande-son, prenante et réussie

Que serait Persona sans sa bande-son si singulière ? On ne préfère même pas l’imaginer. Et c’est d’ailleurs encore une réussite pour ce Persona Q avec un thème principal, Maze of Life, qui vous trottera dans la tête. Composée par Atsushi Kitajoh, Toshiki Konishi et Shoji Meguro (qui avait déjà travaillé sur Persona 3 et 4), on retrouve la patte sonore si appréciable et distinctive des opus précédents qui fait des va-et-vient entre pop-rock et acid jazz. D’ailleurs, petit détail au passage mais qui a tout de même le mérite d’être présent, la musique de combat (Light the fire up in the night) est distincte en fonction du chemin choisi (Persona 3 ou Persona 4). Si les paroles sont identiques et la structure du morceau quasi similaire, les deux versions diffèrent et s’orientent vers une variante plus rock pour P3, plus groovy pour P4. On ne l’a pas évoqué jusqu’alors, mais cela reste une précision importante : le jeu est intégralement en anglais comme on en a désormais pris l’habitude. Même si cela ne surprendra sans doute pas grand monde, ne faisons pas la moue car c’est déjà une bonne chose que Shadow of the Labyrinth ait franchi nos frontières. Cependant, vous pouvez sortir les mouchoirs car les voix japonaises ne sont (toujours) pas au rendez-vous… On a néanmoins droit, comme à l’accoutumée, à un doublage anglais plus qu'honorable.

Une louche d’humour...

Et l’ambiance dans tout ça ? Le scénario n'étant finalement pas si présent que ça, ce sont surtout les dialogues qui forment le gros du canevas. Je crois qu’on pourrait donc presque répondre par un seul mot : humour. Très présent, il ponctue sans cesse les échanges, par exemple lorsqu'ils essaient de raconter l'histoire d'Alice au pays des Merveilles (une obsession japonaise) à Rei : ils partent dans de grands délires à base d'océans de takoyaki et d'aliens. Les petits commentaires à la fin des combats et lors des combats sont également bourrés de railleries. Des calembredaines mettent souvent les protagonistes dans des situations cocasses, ce qui fera très certainement plaisir à de nombreux fans de voir nos petits chouchous dans des positions parfois inattendues. On peut citer le cas de la potion “Drink me” qui les rétrécit, ce qui leur donne des voix gonflées à l'hélium.

… et une pincée de fan service

Persona Q : Shadow of the Labyrinth
Théodore a sans doute fait une grosse bêtise...

C’est la question qui fâche, où trouver l’équilibre pour un fan service inévitable ? A trop puiser dans le background de ses aïeux, ce Persona Q finit-il par manquer de personnalité ? Prenant appui sur des univers déjà bien disséqués, il semblait en effet difficile de les approfondir davantage. Cet opus a donc pris le parti de mettre en scène les vétérans autour des deux nouveaux tout à fait mystérieux, Zen et Rei. Le casting est assez phénoménal, même si on peut déplorer l’absence d’Igor mais néanmoins saluer la mise en avant de Margaret, Elizabeth et Theodore qui ont désormais des rôles clefs. On est donc ravis de les retrouver mais on n’a malheureusement plus cette surprise et ce cheminement qui nous mènent vers leur véritable personnalité. En revanche, la rencontre des deux univers est tout simplement géniale. La relation Kanji / Ken est adorable par exemple. Les références aux épisodes précédents sont nombreuses mais elles sont tournées de telle manière que les personnages ont en fait un regard presque extérieur à leur propre aventure. On découvre donc un nouveau point de vue a posteriori. En outre, Q nous laisse le choix des réponses lors des dialogues, choix marqués et bien distincts mais qui n'ont aucun effet sur les liens qu'entretiennent les différents protagonistes. De mon point de vue, l'impact sur l'aventure n’était pas nécessaire, cette liberté donnée est surtout un plus très appréciable. Le fan service n’est finalement pas si présent et donc pas aussi étouffant qu’on aurait pu le craindre.

Pour en voir plus

Pour celles et ceux qui n’ont pas eu l’opportunité de toucher aux opus 3 et 4, sachez que plusieurs films d’animation ont été produits, notamment deux sur Persona 3, ainsi qu’une série animée sur Persona 4 qui a connu deux saisons. Reprenant la trame principale des jeux éponymes, ils s’avèrent être une bonne manière pour les profanes de s’initier à l’univers.

Persona Q : Shadow of the Labyrinth

En série :

- Persona 4 : The Animation (Saison 1) (2011)

- Persona 4 : The Golden Animation (Saison 2) (2014)

En film :

- Persona 3 The Movie : No. 1, Spring of Birth (2013)

- Persona 3 The Movie : No. 2, Midsummer Knight's Dream (2014)

- Persona 3 The Movie : No. 3, Falling Down (2015)

- Persona 4 : The Animation -The Factor of Hope- (2012)

Notre vidéo-test de Persona Q : Shadow of the Labyrinth

Points forts

  • La fusion de deux univers fascinants (Persona 3 et 4), calibrée pour le fan service...
  • ... assez discret en fin de compte
  • Les deux nouveaux personnages, Zen et Rei, attachants
  • Les labyrinthes, jolis, variés et intéressants à explorer
  • Des énigmes au format puzzle-game souvent retorses…
  • Des thématiques japonaises revisitées (festival culturel, Alice au pays des Merveilles,...)
  • La bande-son fidèle à l'esprit de la série mêlant pop-rock et acid jazz (mention spéciale au thème principal, Maze of Life)
  • Les dialogues, drôles et savoureux
  • 5 niveaux de difficulté
  • Une durée de vie considérable (environ 60 heures pour terminer le scénario principal, 70 heures avec les quêtes annexes)
  • Le dénouement

Points faibles

  • Pas de voix japonaises
  • Jeu uniquement en anglais (mais on a désormais l’habitude)
  • Moins sombre que ses prédécesseurs
  • Les ennemis uniques aléatoires, souvent beaucoup trop forts (comme Burning Beetle)
  • ...qui ne plairont certainement pas à tout le monde
  • Peu de cinématiques
  • Le scénario semble souvent anecdotique

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Persona Q : Shadow of the Labyrinth est une bonne porte d'entrée pour celles et ceux qui veulent découvrir l’atmosphère si particulière des Persona. L’initié, quant à lui, savourera sans aucun doute cette redécouverte des anciens protagonistes et s’attachera très certainement aux deux petits nouveaux : Zen et Rei, à la personnalité séduisante. Avec son casting phénoménal, un humour omniprésent, des dialogues réussis et une esthétique toujours aussi travaillée, on est bel et bien en présence d'un Persona de qualité. Mais cet épisode annexe s’adresse également, et je dirais même principalement, aux aficianados ou aux curieux qui s’intéressent de près aux mécaniques du dungeon crawler. Attention néanmoins car certains puzzles, bien que surmontables, sont de véritables casse-tête en puissance et exigent une bonne dose de patience. Si les connaisseurs des Etrian Odyssey ne seront pas trop dépaysés, il faut cependant avouer qu’à plusieurs moments mes nerfs ont été mis à rude épreuve. Quoi qu’on en dise, ce Persona Q tend donc les bras à un public bien plus large qu’à l’accoutumée. Un mariage réussi bien qu’imparfait en somme, à la fois entre Persona 3 et 4, mais également entre la licence et le genre du dungeon crawler. On en redemande encore avec, qui sait, un cross-over Persona 3, 4 et 5 ?

Note de la rédaction

17
14.6

L'avis des lecteurs (13)

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