Le marché des jeux en réalité virtuelle est dangereux : ils sont nombreux, souvent répétitifs, voire frôlent l'arnaque pure et simple. Parmi cette jungle de softs (on en comptait pas moins de 1400 sur Steam lors de la rédaction de cet article) certains arrivent à tirer leur épingle du jeu en offrant au joueur une expérience inédite de par un univers, des mécaniques de jeu et autres prouesses qui résultent d’une utilisation innovante de la technologie encore jeune qu’est la VR. Nous allons aujourd’hui nous attarder sur un titre qui n'est pour l’instant qu'à l’état de démo d'où l'aperçu) et disponible depuis avril 2017, œuvre d’un seul homme qui a cumulé quelques milliers d’heures de travail dessus.

Votre aventure débute dans un appartement, sorte de hub où sont affichés les contrôles et la possibilité de choisir la difficulté. Cette dernière se sélectionne sur la table derrière vous, sur laquelle sont disposés trois aliments : une tarte pour le mode facile, une entrecôte pour le mode moyen et enfin… une bouteille de vodka pour le plus haut niveau de difficulté. À noter qu’il est possible à tout moment d’accéder à des options par le biais d’un menu qui se trouve sur votre main faible, il vous sera alors possible de choisir parmi plusieurs modes de locomotion (téléportation, au pad) pour ceux qui souffrent de motion sickness, désigner votre main forte, ou d'autres paramètres… vous lancez le jeu à proprement parler en passant la porte de sortie de votre appartement, et sans plus de préambule, vous vous retrouvez dans une sorte d’égoût qui vous rappellera les plus belles heures des FPS d’antan.

Vous aurez à votre disposition deux armes, un pistolet ainsi qu’une mitraillette. Chacune des armes a un fonctionnement spécial : alors que le pistolet a tendance à surchauffer et qu’il vous suffit d’enfoncer le pad de votre manette pour le refroidir, l’automatique nécessitera plus de maîtrise et se rechargera manuellement comme sur certains jeux VR. Il vous faut éjecter l’ancien chargeur, y placer un nouveau puis enfin enlever la sécurité avant de pouvoir tirer. Si tout cela est quelque peu compliqué à envisager de prime abord, la répétition de parties en fera un automatisme. En fonction du niveau de difficulté choisi, vous retrouverez ou non vos munitions au début de chaque stage. Celles-ci peuvent être récupérées sur les corps de vos ennemis, sur qui vous pourrez trouver un hamburger qui vous rendra un cœur. Chaque niveau est généré procéduralement, ce qui rend le jeu peu répétitif.

Les ennemis que vous aurez à affronter sont des soldats armés de pistolets, ainsi que des robots roulants ayant une cadence de tir plus élevée. Chaque ennemi à son point faible, un tir dans la tête d’un soldat l’éliminera d’un coup critique, et il en sera de même pour les caméras des robots. Les dépouilles de vos ennemis peuvent vous servir de bouclier, et des barils explosifs sont présents pour vous aider lorsque les ennemis deviennent trop nombreux. En premier lieu, on pourrait penser que l’esthétique du jeu pourrait entraver l’immersion mais il n’en est rien. Malgré ces gros pixels, la tangibilité est bel est bien présente. On a l’impression que cette arme est réeellement dans notre main, que ce soldat en face vous tient en joue, vous pouvez vous mettre derrière un mur, penchez votre tête où juste votre arme et tirer à l'aveugle. Compound est unique et visuellement différent de ce que l’on a l’habitude de voir dans les productions VR, où l'on assiste bien souvent à une course au réalisme. Le titre dispose d’une bonne physique, les ragdolls sont toutes convaincantes. Cependant, aucun autre niveau n’est pour l’instant disponible, et aucune interaction avec l’environnement possible hormis avec les cadavres de vos ennemis.

Voici quelques visuels donnant un aperçu des prochaines armes et ennemis, ainsi que du niveau suivant :