Le scénario de Syberia 3 met à nouveau en scène Kate Walker, recueillie par le peuple Youkol alors qu'elle se trouvait sur une embarcation de fortune à la dérive. Une fois rétablie, la jeune femme viendra en aide à ses bienfaiteurs en leur permettant de réaliser l'une de leurs coutumes, la transhumance des autruches vers les steppes de leur reproduction. Cette phase de voyage est rendue impossible par le fait que le lac traversé d'ordinaire par le peuple ne gèle plus, laissant ainsi entrevoir une intrigue articulée autour de problématiques écologiques.

Si vous n'avez pas fait les deux premiers Syberia, pas d'inquiétude, les développeurs ont prévu un rappel des faits en début de partie, tandis que les vétérans croiseront des personnages connus et les plus observateurs pourront profiter de nombreux clins d'œil aux épisodes précédents.

L'essentiel de notre présentation portait sur le début du jeu, l'occasion pour nous de voir pour la première fois le titre tourner en direct. Dans Syberia 3, exit la 3D précalculée. Kate peut se balader librement dans les différents décors, qui reprennent non sans succès les codes visuels de Syberia. L'atmosphère générale du jeu est fidèle à ce que l'on connaît et semble assez immersive. Si nous n'avons qu'entraperçu la dimension « automate » de la faune de Syberia, sachez que l'on nous a garanti qu'elle sera omniprésente dans la seconde partie du jeu.

L'atmosphère du jeu est donc de qualité, au même titre que la musique, réalisée par Inon Zur, compositeur des musiques de Dragon Age Inquisition, Fallout 3 et Fallout 4. Point de vue maniabilité, rien de bien surprenant, à l'exception du fait que lors de la réalisation d'énigmes, vous devrez mimer avec les commandes les actions à effectuer. Ainsi, pour dévisser un boîtier par exemple, il sera nécessaire de presser une gâchette pour insérer un tournevis, puis d'effectuer une rotation avec le stick pour singer le dévissage.

De tous ces points de vue, Syberia 3 semble fidèle à l'esprit de la saga. Techniquement, en revanche, il reste beaucoup de travail à effectuer. Le passage à la 3D est certes ambitieux, mais malheureusement, le rendu est assez faible pour le moment. Les animations sont très rigides, au même titre que les expressions faciales de Kate, tellement figées que cela donne à la jeune femme un air un brin ingénu, totalement en inadéquation avec son charisme habituel. Si la version présentée n'était clairement pas définitive, nous espérons que beaucoup d'efforts seront faits pour rendre le comportement des personnages plus naturels.