Oui, The Idolmaster avait bel et bien fêté ses 10 ans d'existance vers fin juillet 2015. À cette occasion, Bandai Namco avait annoncé 3 jeux. Le premier est le jeu mobile Cinderella Girls Starlight Stage, sorti en septembre 2015 au Japon et imposé très rapidement comme le jeu de rythme free-to-play du moment, surclassant un certain Love Live ! School Idol Festival. Le deuxième jeu, sorti en décembre dernier, est un jeu PlayStation Vita, "Must Songs", un crossover entre la série Idolmaster et le fameux Taiko No Tatsujin. Le troisième est donc celui évoqué dans cet article, qui a été annoncé officiellement (et très tardivement) en janvier dernier.

Dans ce Platinum Stars, le joueur incarne une nouvelle fois un jeune producteur qui a pour but de s'occuper des idoles de 765 Production dans un grand stud… ah non, dans un camp d'entraînement. Comme dans The Idolmaster : One for All, vous repartez de zéro ! C'est à vous de gérer votre emploi du temps et de renforcer votre lien avec les personnages et bien évidemment les aider à atteindre le rang le plus haut. Pour cela, le jeu dispose désormais d'un système de rang ; bien évidemment, les 13 idoles commenceront avec le rang le plus bas. Pour que votre idole passe d'un rang à l'autre, il faut qu'elle passe avec succès l'événement appelé "Rank Up Fes".

Passage PS4 = Nouveau Moteur graphique

C'est devenu une habitude. Depuis le début de la série, The Idolmaster a toujours fait office de véritable vitrine technologique avec ses graphismes somptueux proche de l'anime. Dans cette version PS4, on s'attendait donc à voir un nouveau moteur encore plus travaillé. Le seul point permettant de montrer les capacités est bien évidemment la modélisation des 13 idoles. Bandai Namco nous promet que les personnages seront complètement retravaillés, afin de rendre leurs expressions des personnages encore plus réalistes. Au final, le résultat est convaincant, même si malheureusement, le jeu souffre de quelques soucis de textures. Par exemple, on voit une partie des cheveux d'Hoshii Miki qui passe à travers ses habits.

Le titre tourne en 1080p et 60fps et on notera tout de même la gestion des caméras, durant les concerts, qui se montre désormais plus dynamique, comparé aux anciens opus de la série. mais on s'attendait également à quelques refontes du décor. Hélas, il semble que ce ne soit pas le plus gros point fort de cet opus. Les décors sur scène sont plutôt magnifiques, même si on aimerait bien avoir un peu plus de détails. Par contre, dans les Visuals Novels, il serait peut-être temps de changer les arrières-plans, vraiment vieillissants (on a l'impression de voir un tableau sur toile dans un musée). L'interface et les menus du jeu sont en revanche une très grande réussite, très soignés et plus agréables à explorer.

Vous avez dit "Gameplay de Project Diva" ?

Le plus gros changement dans ce nouvel opus est le gameplay. Adieu les fameuses touches où il faut appuyer en rythme sur les trois touches différentes (Dance, Visual, Vocal), bonjour les touches à appuyer au bon moment. Oui, nous sommes en face d'un jeu de rythme classique, voire du gameplay d'un certain… Project Diva. Le jeu comporte les longues touches et doubles touches qu'il faudra prendre en compte. L'étoile est également présente, même si elle se gère dorénavant au pavé tactile de votre Dualshock 4, et non aux sticks. Platinum Stars conserve tout de même les touches de l'esprit Idolmaster, à savoir que les touches classiques ne sont pas les 4 touches de Playstation, mais uniquement les touches , et . La touche ne sert qu'à activer le burst. Le jeu possède également un bel avantage en la personne de ses modes de difficulté, répartis sur 4 niveaux. Malgré tout, le jeu reste très facile même si vous jouez en mode Master (qui ressemble exactement le mode Hard du Project Diva). Si vous cherchez vraiment un jeu de rythme avec ce type de mécanismes, on vous orientera donc plutôt vers les Project Diva.

Chihaya dans toute sa splendeur

Des mode de jeu superflus

En dehors des graphismes et du gameplay, Platinum Stars comporte essentiellement quelques activités… et c'est là que les choses se gâtent. Le jeu propose principalement des lives qui ne sont tout simplement des parties classiques. Notons tout de même que chaque partie comporte quelques recommandations (voire contraines) : par exemple, on vous demandera de faire une partie avec votre module de catégorie "Cute". Le souci est que l'ensemble est ultra répétitif, car les épreuves se ressemblent les unes après les autres. Mais le vrai problème de cet opus, qui pour le coup est très handicapant, c'est qu'il n'y a pas de concurrence. Non ce n'est pas une blague, les rivaux sont absents dans ce jeu (même pas de Jupiter ou de Leon). Du coup, on se retrouve avec un jeu auquel il est quasi-impossible de perdre, sauf bien sûr si vous n'atteignez pas l'objectif. Sinon, comme dans One for All, le jeu contient le mode All Star Live (le principe étant le même), à cette exception près que cet événement se passe désormais à chaque fin de saison.

En dehors de ça, on retient tout de même le retour des "vraies" leçons , absentes dans One for All. Le souci est que ces leçons ne servent plus à grand-chose. Alors certes, elles permettent d'augmenter les statistiques de nos idoles, mais il faut savoir qu'on peut les augmenter gratuitement en faisant des parties en lives (oui, les leçons sont hélas payantes et en plus, elles ne sont pas données). En gros, les leçons ne servent uniquement que si on est pressé d'augmenter les capacités des personnages. En parlant de ça, leurs caractéristiques ont été changées. Les fameux "Dance, Visual et Vocal" ont été remplacés par "Appeal, Burst et Omoide". Au niveau des communications, c'est hélas l'un des gros point noir de cet opus : tout l’aspect interaction a nettement diminué dans ce nouveau volet. (voire inexistant)

Des DLC qui font halluciner

Étant donné que Bandai Namco a décidé de faire un jeu plus orienté "jeux de rythme", Platinum Stars ne comporte hélas qu'une petite poignée d'une vingtaine de chansons dont seulement 2 sont des nouveautés (dont "Happy"), ce qui est quand même un peu faible. Mais pas de soucis : l'éditeur a pensé aux fameux DLC ! Nous tenons à préciser que chaque mois sort un nouveau catalogue de DLC, et chaque catalogue contient des nouvelles musiques (dont une musique inédite), un nouveau costume et des nouvelles accessoires. Sauf qu'ici, on assistera à un véritable feu d'artifice au niveau des prix. Une musique DLC vaut entre 1 200 ¥ et 1 800 ¥ (soit entre 10,50 € et 16 €), un costume 1 500 ¥ (13,30 €) et les accessoires 300 ¥ l'unité (2,60 €). Oui, il s'agit bien des prix officiels sur le Playstation Store japonais. Mais le jeu propose aussi un pack regroupant la musique avec un costume et les accessoires, sauf que le prix gonfle bien évidemment : 3 980 ¥ (35 €) Mieux vaut ne pas toucher à votre portefeuille…