Comme à la télé

Depuis quelques épisodes, Visual Concept tend à rendre son bébé toujours plus « télégénique », et il faut dire que cela réussissait bien aux NBA 2K. Commentaires assurés par de vrais speakers connus des fans de NBA, interview de joueurs à la mi-temps, ou à la fin du match, mise en avant de certaines stats clé pendant le match ou durant les pauses... Bref, ceux qui ont l'habitude de se lever tard la nuit (ou les nantis disposant d'un League Pass et de suffisamment de temps pour regarder les matches en différé !) n'étaient absolument pas perdu en jouant à NBA 2K14, ou NBA 2K15, par exemple. Le dernier avait également introduit les shows pré-matchs, avec la présence -partielle- de l'équipe d'analystes de TNT, précédemment représentée par Earnie Johnson et Shaquille O'neal. NBA 2K16 va un peu plus loin puisque Kenny Smith rejoint également l'équipe. Il ne manque plus que Barkley, donc ! Notez que les animations ont été améliorées, et surtout que le Diesel virtuel dispose enfin d'une carrure à la mesure de l'original.

À tout cela, NBA 2K16 ajoute quelques petites choses : on a désormais droit, lors de certains temps morts, à des « interview » pré-match, dans laquelle tel ou tel joueur est interrogé sur la partie à venir. C'est par exemple l'occasion d'entendre Dwight Howard expliquer pourquoi il doit se méfier de l'imposante raquette de Washington. Une interview face caméra, en plan serré, comme on en voit régulièrement à la télé... Chouette ! C'est un détail mais il contribue largement à cette sensation que l'on assiste à un vrai match NBA. Dans le même genre d'idée, lors des interviews d'après match, il n'est pas rare que certains joueurs viennent faire les pitres à la caméra. Reste à voir si le choix des joueurs pouvant se comporter ainsi sera pertinent. Si voir Dwight Howard venir faire la grimace derrière James Harden ne surprendra personne, on imagine difficilement Nikola Pekovic faire la roue derrière Ricky Rubio, ou même Kendrick Perkins sourire... C'est certain, le réalisme en prendrait un coup.

Comme à chaque année, un soin tout particulier a été apporté à la modélisation des joueurs.

Un mode Carrière mieux scénarisé

Lors de la présentation de NBA 2K16 par Rob Jones, l'emphase fut mise sur le mode Carrière, qui, une fois de plus, nous permettra de créer un joueur qui devra ensuite se faire une place dans le monde ultra-compétitif de la NBA. Nous avons ainsi pu voir ce qui devrait être l'une des premières cinématiques du mode ; dans celle-ci, le joueur créé pour l'occasion (et qui, soit dit en passant, ressemblait beaucoup à ce que l'on pouvait déjà faire dans le précédent jeu, notamment au niveau des cheveux) shootait tranquillement dans un parc, avec sa sœur, avant qu'ils ne soient rejoints par un ami. Cette cinématique servait principalement à montrer à quel point l'apport de Spike Lee a pu être bénéfique au jeu. Sans avoir été complètement bluffé, il faut admettre que le tout était plutôt dynamique, avec de nombreux changements de plans de caméra, et des dialogues plutôt bien écrits.

On nous a promis le même degré d'interactions entre notre personnage et ses futurs coéquipiers, et notamment vis-à-vis de celui ou ceux qui pourraient devenir ses rivaux. Une chose que l'on n'a pu constater par nous-mêmes, bien entendu... Il faudra donc attendre l'arrivée à la rédaction d'une version complète du titre.

2K Pro AM : MyPark, en mieux

Incarner son propre joueur et participer à des parties pick-up en online, c'était bien sympa, mais c'était surtout un peu limité. 2K et Visual Concept ont entendu le message et reviennent pour NBA 2K16 avec un nouveau mode, nommé 2K Pro Am. Cette fois, il sera carrément possible de créer son équipe (logo, uniforme, parquet...), et les possibilités de customisation semblent nombreuses. Avec l'application des règles NBA (fini de se faire découper en attaquant le cercle) et le retour du système de crew, ainsi que d'un vrai leaderboard, les vieux joueurs devraient être ravis et trouver dans 2K Pro AM le nouveau mode de jeu dans lequel ils passeront leur vie.

Parquets et uniformes seront largement personnalisables.

Sauf s'ils préfèrent le MyGM, dans lequel il sera possible de déménager sa franchise (avec l'accord de la NBA, des propriétaires des autres franchises... - oui, comme en vrai), de voir certains joueurs à la retraite se recycler dans le coaching, ou des assistants et autres scouts accéder à des fonctions plus importantes, en fonction de leurs résultats. Ray Allen assistant coach ? Ce sera possible dans NBA 2K16, ajoutant un peu plus de réalisme à un jeu qui n'en manquait déjà pas. Là encore on attend de voir à quel point le procédé est développé, et s'il ne se généralise pas à trop de joueurs. Coach Kobe, vous avez envie de voir à quoi cela ressemble ? Non ? Eh bien lui non plus, ça tombe bien.

Les GM des équipes adverses seront également plus malins. Adieu les trades cadeau !

En jeu : toujours plus réaliste

Alors oui, c'est un peu le marronnier du jeu vidéo : à chaque rentrée, les éditeurs pondent leurs énièmes simulations de sport collectif (FIFA, NBA 2K, PES, NBA Live, Madden, NHL, j'en passe et pas forcément des meilleures), et chaque année, on a le droit à la même rengaine : « ce jeu est mieux que le précédent parce qu'il est encore plus réaliste. Si si, regardez comment se comporte la balle ! Et le joueur, là, vous avez vu ? En vrai, il aurait réagit pareil ». Bref si vous êtes habitués des FIFA et compagnie, vous connaissez ce discours, et forcément, il y a de quoi rester méfiant.

Toutefois, difficile de dire que Visual Concept et 2K nous mentent lorsqu'il s'agit de NBA 2K16. C'est une fois manette en mains qu'on s'en rend compte. Alors certes, les changements ne vont pas bouleverser le genre. Mais les NBA 2K sont arrivés, depuis quelques années, à un tel niveau de performance qu'il devient difficile de faire mieux... Les développeurs avancent donc petit à petit et les jeux se bonifient au fil des ans, comme le vin. Cette année, on remarque rapidement que l'IA s'adapte beaucoup mieux à notre style de jeu. Moi qui basais beaucoup mon jeu sur l'attaque en pénétration, je me suis vite trouvé confronté à une section intérieure toujours plus costaude, avec des extérieurs venant en aide ou fermer des lignes de passe. La démo présentée ne permettait pas de vérifier le niveau de difficulté choisi pour l'IA, mais moi qui ai l'habitude de jouer en Hall of Fame dans les précédents épisodes, j'ai été plusieurs fois surpris par les choix assez judicieux des joueurs adverses...

Au moment de déménager une équipe, il sera aussi possible de revoir son uniforme, recréer un parquet... ajoutant en réalisme.

Il faut dire qu'en termes de prise en main, le jeu a un peu évolué. Fini le dos au panier en appuyant sur Triangle ou Y. Maintenant, il faut maintenant presser L2 ou LT, ce qui permet de changer de position beaucoup plus naturellement. La démo tournait sur PlayStation 4, je n'ai donc pas pu vérifier si les gâchettes vibrantes de la One seront mises à contribution dans cette posture, ce qui serait appréciable.

Autre chose surprenante, le système de passe est toujours aussi complet (passe classique, passe à rebond, passe spectaculaire, passe lobée, passe alley-oop) mais mieux réparti sur la manette. A/Croix pour une passe normale, Y/Triangle pour une passe lobée, B/Rond pour une passe à rebond... Il faudra néanmoins appuyer deux fois rapidement sur Y/Triangle pour lancer un alley-oop, ou deux fois sur B/Rond pour obtenir une passe spectaculaire. C'est un peu déboussolant de prime abord mais on prend vite le coup et les passes s'enchaînent avec beaucoup de fluidité. C'est d'autant plus agréable que les joueurs eux se déplacent toujours avec autant de crédibilité sur le terrain. Les animations sont toujours plus nombreuses, plus fines, et certains détails ne trompent pas. Je pense ici notamment aux animations de poignets, beaucoup plus souples, moins robotiques que par le passé, qui donnent aux ballers une gestuelle beaucoup plus fluide, beaucoup plus crédible.

Les amateurs de sneakers au Paradis, ou presque

Dernier détail, qui pour moi n'en est pas un : un véritable travail a été fait au niveau des sneakers des joueurs, et c'est tant mieux. Pour peu que vous soyiez un maniaque, et que vous accordiez énormément d'importance aux pompes portées en match par les différentes stars de la NBA, NBA 2K15 fut un calvaire. Basket mal modélisées, couleurs automatiquement choisies en fonction de celles de l'équipe... Difficile de différencier une Kobe IX d'une KD 6, voilà qui était désagréable et qui a donc été largement revu et amélioré dans NBA 2K16. De ce que l'on a pu en voir, les sneakers sont mieux modélisées, plus richement texturées et font plutôt honneur aux modèles originaux. À confirmer le 29 septembre, donc.