Le genre du casse-brique est presque aussi vieux que le jeu vidéo, le premier étant “Breakout” en arcade chez Atari, sorti en 1976. Pour l’anecdote, le jeu a été conçu par un certain Steve Wozniak, qui créera ensuite la société Apple en compagnie de Steve Jobs. Bref, tout ça pour dire que nous avons affaire à un dinosaure qui a su traverser les époques malgré tout grâce à un concept particulièrement évident et universel : renvoyer une balle via une palette pour casser des pixels.

Arkanoid revient en 2022, ce n’est pas une blague

Le casse-brique a cependant rapidement connu LE jeu définitif, en 1986 au Japon : Arkanoid. Bonus à ramasser, ambiance colorée et science-fiction kitsch, gameplay frénétique… La recette ultime était trouvée et l’on n’a jamais vraiment fait mieux depuis. Mais c’est sans compter sur le studio français Pastagames - à qui l’on doit déjà Pac-man Party Royale en 2019 - qui s’est acoquiné avec Microids pour redonner un second souffle à Arkanoid, aussi bien en matière de gameplay que d’esthétique. Enfin, sur ce dernier point, on garde les mêmes bases, avec cette étrange science-fiction rétro inspiré de Tron, où l’on affronte le maléfique DOH à coup de palette.

Mais le tout est désormais bourré d’effets visuels fort sympathiques, qui ajoutent du corps à l’univers tout en se gardant bien d’entacher la lisibilité en cours de partie. Côté musique, Pastagames s’inspire un peu de Tetris Effect avec une bande son électro dynamique, qui va évoluer au fur et à mesure de la partie. En résulte une impression de “flow” très hypnotique lorsque l’on joue à Arkanoid Eternal Battle, qui s’avère particulièrement plaisante. La prise en main à la manette est excellente, très précise, avec en plus la possibilité de traverser rapidement l’écran grâce aux gâchettes.

Rien qu’avec cette cohérence entre le gameplay et le design, Arkanoid Eternal Battle a ce petit truc en plus qui fait que l’on peut facilement y passer des heures, pour peu que l’on accroche au concept et à l’ambiance. Un mode arcade “neo” est proposé, comportant plusieurs dizaines de niveaux et des affrontements contre des boss, mais également des règles un peu différentes, comme la possibilité de cumuler plusieurs bonus ou la présence de combo. Le mode “rétro” conserve quant à lui le style et le gameplay du jeu de 1986, avec un habillage “borne d’arcade” du plus bel effet.

Un mode Battle Royale étonnamment efficace

Côté multijoueur, c’est là que les choses s’emballent : vous pouvez jouer jusqu’à 4 en “versus”, mais surtout jusqu’à 25 en ligne, dans le mode Eternal Battle. Pensez battle royale, pensez Tetris 99, et vous aurez une bonne idée du gameplay proposé ici. Alors certes, ça ne réinvente pas grand-chose et l’idée d’un “last man standing” est désormais ultra-connue, mais le principe semble particulièrement bien s’appliquer au genre du casse brique, d’autant plus que Pastagames réalise ici un gros effort de mise en scène, la tension pendant une partie étant constante.

Le but est ici d’engranger le plus de point possible, sachant que, régulièrement, le grand méchant DOH élimine le joueur qui a le moins de points. On voit ainsi en temps réel sa position évoluer, avec le stress de se voir attribuer la 25ᵉ et dernière place. Quand il ne reste plus que 4 joueurs, un combat de boss en coopération, contre DOH, se lance et c’est le dernier survivant qui remporte la partie. Cela n’a l’air de rien comme ça, mais le rythme effréné, la partition musicale dynamique, l’ambiance visuelle et la crainte d’être en bas de classement au mauvais moment permettent à ce mode “battle royale” d’être d’une efficacité redoutable.

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