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News débat et opinion Le remake, une mode pleine d'avenir ?
Profil de mrderiv,  Jeuxvideo.com
mrderiv - Journaliste jeuxvideo.com

Le "récent" Resident Evil 2 s'ajoute à la longue liste des remakes dans le jeu vidéo. Crash Bandicoot, Spyro, le prochain MediEvil ou la très attendue relecture de Final Fantasy VII, le calendrier de sortie est désormais bien occupé par le retour d'anciennes gloires du passé revisitées à la sauce contemporaine. Avec plus de trois millions de ventes en seulement quelques jours pour RE2 et plus de quatre millions toutes plateformes confondues pour Crash Bandicoot N. Sane Trilogy, les éditeurs semblent avoir trouvé un nouvel eldorado financier basé sur notre nostalgie. La pratique du remake est toutefois régulièrement pointée du doigt par les joueurs, perçue comme une forme de facilité, symbole de la peur de prendre des risques face à des coûts de production de plus en plus élevés. Sommes-nous en train de peu à peu basculer vers une industrie au regard tourné vers le passé ? Quels sont les enjeux d'un remake ? Retour sur un phénomène qui n'en est pas vraiment un.

Le remake, une mode pleine d'avenir ?

Pourquoi faire un remake ?

Le remake, une mode pleine d'avenir ?

Tout d'abord, qu'est-ce qu'un remake ? Il s'agit d'une nouvelle version d'une œuvre précédemment sortie, un terme bien entendu tiré du verbe anglais "to remake" qui signifie "refaire". Les remakes ne sont pas l'apanage du jeu vidéo et nous pouvons nous tourner vers d'autres formes d'expression plus anciennes comme la littérature ou encore le cinéma pour en dénicher de très nombreux exemples. Le but d'un remake, dans le jeu vidéo ou ailleurs, est de proposer une version modernisée d'un titre déjà sorti. Si faire un remake est souvent perçu comme une manœuvre commerciale moins risquée que de se lancer dans la création d'une œuvre originale, ce processus de re-création implique d'autres motivations plus louables, comme l'envie de dépoussiérer une œuvre afin de la faire découvrir à un nouveau public. Le remake ne doit pas être confondu avec la remasterisation aux intentions purement graphiques ou avec le portage destiné à transposer un titre d'une plateforme à une autre sans grandes modifications.

Le remake, une mode pleine d'avenir ?

Dans le cadre du jeu vidéo, cette remise à jour s'effectue autant sur le plan de la technique que sur certains éléments de gameplay jugés dépassés. Resident Evil 2 version 2019 troque en ce sens son ancien système de rubans encreurs contre une sauvegarde automatique, bien plus à l'image des tendances actuelles du secteur. Cette transformation, dont le but est de gommer un aspect contraignant du titre de base, du moins pour les nouveaux venus, est aussi une prise de risque de la part de Capcom qui s'expose aux critiques de certains fans de la première heure estimant la mécanique des rubans encreurs à usage limité comme indissociable de leur bonne expérience du survival horror. On comprend alors pourquoi le développeur japonais les a malgré tout intégré en mode Hard et en nombre limité, comme à l'époque. Cet exemple montre à quel point le champ d'action d'un remake peut être vaste et combien il s'avère périlleux de jongler entre l'envie de proposer du nouveau et de satisfaire un fan service indéniable.

Si le remake partage une volonté commune de rénovation et de préservation avec le processus de remasterisation, lui aussi très populaire dans le jeu vidéo, il en dépasse la simple démarche de restauration graphique. Le remake va reconstruire de toute pièce avec des moyens et une vision modernes les éléments constitutifs d'un jeu, ses assets, son gameplay et parfois son scénario avec une certaine liberté. Ce qui nous amène à nous demander jusqu'où un remake peut s'éloigner de son œuvre originale ? Les frontières sont floues et la confusion est parfois volontairement entretenue par les éditeurs qui jonglent avec les appellations dans le cadre de stratégies marketing : remastered, HD edition, reboot.

Le remake, une mode pleine d'avenir ?Le remake, une mode pleine d'avenir ?

Jusqu'ou réinventer ?

Le remake, une mode pleine d'avenir ?

Il n'existe pas de règles établies sur la question et certaines productions brouillent tellement les pistes qu'il est parfois difficile d'établir un lien avec leur modèle. C'est par exemple le cas de Silent Hill : Shattered Memories sorti en 2009, titre vendu comme un remake du premier épisode de 1999, mais dont une bonne partie de la relecture se situe après les événements du jeu de base, en vue subjective sur le divan d'un psychiatre et via des séquences sous forme de flashbacks pour le personnage principal. Le jeu conserve et renforce sa tension psychologique, mais troque ses affrontements directs contre des séquences de fuite et oriente son gameplay vers des contrôles proches de ceux d'un FPS. 

Le cas de Tomb Raider : Anniversary, remake sorti à l'occasion des 10 ans du premier épisode de la série, illustre ce large champ de relecture propre au remake. L'aventure suit ses grandes lignes originales, s'en éloigne parfois, gomme les lourdeurs de son gameplay, ajoute de nouvelles mécaniques de jeu et bénéficie de la technologie d'un moteur graphique digne de son année de production. Cette relecture modernisée parvient néanmoins à conserver le charme et l'esprit du premier volet par un subtil équilibre entre ses nouveautés et sa fidélité.

De bons remakes, à la fois différents et proche de leur oeuvre d'origine

Le remake, une mode pleine d'avenir ?Le remake, une mode pleine d'avenir ?

Ces deux exemples ne sont pas les seuls à pouvoir illustrer le champ d'action du remake dans le jeu vidéo et son équilibre délicat entre évolutions et fan service. Un grand nombre de remakes sont aussi sortis dans les années 90 et 2000, et même bien avant cela sur des machines bien plus anciennes. On a aujourd'hui tendance à penser que la pratique s'est intensifiée sur cette huitième génération de consoles, que les éditeurs en manque d'inspiration ou attirés par le marché juteux de la nostalgie ont multiplié les remakes au cours des dernières années. Pourtant, leur histoire est presque aussi ancienne que le média lui-même et ceci, à cause de l'une des spécificités du jeu vidéo. 

Une tendance qui n'en est pas une

Le remake, une mode pleine d'avenir ?

Le jeu vidéo occupe en effet une place unique parmi les autres médias. Contrairement au cinéma ou à la littérature, il est étroitement lié au support sur lequel il est créé. Un livre ou un film restent accessibles des années après leur sortie et sont aisément transposables sur de nouveaux supports. On ne réécrit pas forcément un roman parce que son langage est daté, on ne retourne pas un film parce que l'on passe du support DVD au Blu-Ray. Un jeu vidéo, quant à lui, doit être reprogrammé plus ou moins en profondeur afin de tourner sur une nouvelle machine. Les premiers "remakes" de jeux, apparus dès les années 70 avec les déclinaisons de certains titres sur bornes d'arcade, relèvent ainsi du portage d'une machine à une autre pour des raisons purement techniques.

Le remake, une mode pleine d'avenir ?

Le hardware n'est pas le même, il faut donc tout reprogrammer. Et quitte à adapter son jeu sur un autre support, autant profiter de ses spécificités techniques et utiliser toute la puissance disponible pour améliorer son concept. Cet écart de puissance entre les machines laisse une marge de manœuvre plus ou moins importante aux développeurs qui en profitent alors pour enrichir l'expérience de jeu avec de meilleurs graphismes, des contrôles différents, voire même du contenu supplémentaire comme c'est par exemple le cas du Choplifter de Sega sorti en 1986 sur NES et Master System, remake du jeu de 1982 au gameplay modernisé et aux multiples prises de liberté par rapport à l'œuvre originale.

Si la contrainte du portage entre les machines conduit les développeurs à produire de nouvelles versions de leurs jeux au cours de la jeunesse du média, le phénomène du retrogaming combiné à l'évolution rapide des technologies motivent par la suite les éditeurs à capitaliser sur la nostalgie des joueurs afin de leur proposer des remakes des succès passés. Super Mario All-Stars, sorti en 1993 sur Super NES, entre dans cette optique avec sa relecture modernisée tant graphiquement qu'au niveau de certaines mécaniques des quatre premiers jeux de la licence Mario sur la NES. C'est aussi le cas de séries comme Dragon Quest, Mega Man ou encore la refonte en 3D de Pong en 1999 sur PS1 et PC.

Le remake, une mode pleine d'avenir ?

Les codes, la prise en main, la technologie, les consoles disponibles, tout cela évolue sans cesse dans le jeu vidéo, ce qui ouvre de nouvelles opportunités de création aux développeurs. On pourrait faire un parallèle avec le travail d'un réalisateur de cinéma. Un portage sur nouveau support plus avancé offre l'opportunité d'améliorer le rendu de son œuvre, voire même d'y ajouter de nouveaux détails ou de corriger certains éléments grâce aux technologies contemporaines. C'est par exemple le cas de Georges Lucas qui a retravaillé les effets de son Star Wars de 1977 sur ses différentes versions de 1997 lors de la ressortie des films au cinéma, en 2004 pour l'arrivée de la trilogie originale en DVD et en 2011 pour les éditions Blu-Ray. Une envie de faire mieux pas forcément du goût de tous les fans dont une partie considère que ces modifications altèrent l'œuvre originale . Voilà pourquoi il est difficile de jauger jusqu'où aller dans un remake. La moindre variation d'angle de caméra, le moindre changement d'asset peut être interprété comme une forme de trahison par les fans alors que la volonté initiale d'un tel processus résulte souvent d'une intention louable.

Le remake, une mode pleine d'avenir ?

Pour qui faire un remake ?

Car il ne faut pas oublier qu'un remake s'adresse à un double public. Le remake a clairement deux cibles distinctes : d'un côté un public conscient d'avoir affaire à un jeu refait, une audience qui, dans le cas où elle a joué à la version originale, est capable d'interpréter ce nouveau produit à la lumière de son modèle ; et d'un autre côté, un public qui n'a pas joué au titre original ou ignore simplement qu'il se trouve face à un remake. Afin de se prémunir contre les critiques de fans déçus par les modifications apportées au jeu de base, certains studios proposent une option permettant d'alterner à tout moment entre l'œuvre originale non altérée et sa version modernisée. C'est le cas de la Master Chief Collection de Halo sortie en 2014 sur Xbox One dont les remakes de Halo : Combat Evolved Anniversary et comportent cette option. On pourrait citer aussi le récent Wonder Boy : The Dragon's Trap ou bien The Secret of Monkey Island : Special Edition qui d'une simple option propose d'afficher ses graphismes de l'époque. Le meilleur des deux mondes en quelque sorte. Certains remakes, comme c'est le cas de la relecture graphique de Shadow of the Colossus sur PS4 en 2018, restent très proches de leur matériel de base, mais poussent en contrepartie leur technique assez loin, ce qui réduit leur probabilité de se faire critiquer sur leurs ajouts de gameplay.

Les écarts techniques furent très importants entre les générations 16, 32, 64 et 128 bits de consoles. Chaque nouvelle machine apportait avec elle de nouveaux concepts de gameplay, des modes de contrôle inédits et des graphismes toujours plus détaillés. Les premiers jeux en 3D, à leur époque à la pointe de la technologie d'affichage ont assez mal vieillis avec les années contrairement aux productions en 2D aux visuels bien plus à l'épreuve du temps. Voilà pourquoi il n'est guère étonnant de voir fleurir une pelletée de remakes de titres de l'ère PS1 tels que Crash Bandicoot, Spyro the Dragon, Resident Evil, Crash Team Racing, etc.

Le remake, une mode pleine d'avenir ?

Le PC reste quant à lui une plateforme à part, non pas moins concernée par la pratique, mais plus évolutive et flexible que les consoles de salon. Un jeu sorti à l'époque de Windows 98 peut encore tout à fait fonctionner sur un OS actuel contre une poignée de réglages, ce qui n'est pas le cas d'un jeu PS1 sur PS4. La résolution personnalisable du PC lui permet même d'afficher en HD des productions pourtant vieilles de bien des années. Reste alors des moteurs de jeu vieillissants et des prises en main datées qui poussent toute une communauté de moddeurs à se pencher eux-mêmes sur la question de remakes comme c'est le cas pour des projets comme Beyond Skyrim Morrowind ou de Black Mesa pour Half Life qui proposent une vision modernisée de leurs illustres modèles.

Un succès garanti ?

Le remake, une mode pleine d'avenir ?

S'il est donc aussi ancien que le jeu vidéo lui-même et porté par l'envie de rendre facilement accessible certaines gloires du passé à un public plus actuel, le remake reste régulièrement perçu comme un moyen facile de capitaliser sur le succès d'une œuvre en faisant vibrer la corde nostalgique des joueurs. Il n'existe d'ailleurs pratiquement aucun remake de mauvais jeux, tout comme les remakes de mauvais films se font rares sur nos écrans. On réinvestit sur des succès et non sur des échecs, même si la refonte d'un jeu ou d'un film raté pourrait au contraire lui offrir une seconde chance. On remasterise parfois en revanche des jeux au succès critique reconnu, mais aux ventes décevantes, comme ce fut le cas en 2017 avec la version HD d'Okami.

Le remake, une mode pleine d'avenir ?

Le remake est une pratique qui paie pour les éditeurs si l'on se fie aux derniers chiffres de vente de titres comme Resident Evil 2 (3 millions d'exemplaires), Crash Bandicoot N. Sane Trilogy (plus de 4 millions d'exemplaires) ou encore la Reignited Trilogy de Spyro qui a réalisé un excellent démarrage. Les éditeurs, tel qu'Activision, Sony Entertainement ou encore Capcom, savent qu'ils sont assis sur une véritable mine d'or nostalgique. Car si les coûts de production d'un remake audacieux ne doivent pas être minimisés et flirtent souvent avec ceux de la création d'un jeu original, le remake, à l'image de la suite, offre une certaine zone de confort à une époque ou la prise de risque chez les plus gros éditeurs semble de plus en plus réduite.

Le remake, une mode pleine d'avenir ?

Voilà pourquoi un titre comme le premier Resident Evil a connu pas moins de six versions différentes depuis sa sortie en 1996 sur PlayStation et Saturn. D'un "Resident Evil Rebirth" sous forme de remake audacieux salué par la critique arrivé en 2002 sur GameCube, le titre est ensuite passé par la case lissage en HD pour un portage en 2010 sur PS3 et Xbox 360 puis porté une fois de plus sur PS4 et Xbox en 2016. La démocratisation de la distribution dématérialisée donne dans le même temps un coup de pouce supplémentaire à la pratique du remake qui trouve encore plus facilement le chemin de nos machines modernes.

Si l'intérêt commercial est évident pour un éditeur, il serait toutefois erroné de penser que le remake s'impose comme la solution de facilité pour vendre des palettes de jeux. Le remake est un processus tout aussi fragile que la création originale et les exemples de relectures ratées sont nombreux dans l'industrie : Secret of Mana, Alone in the Dark, Dungeon Keeper. On a tendance à penser que refaire un jeu exclut tout processus créatif, que ce travail n'est qu'un exercice de copie d'une œuvre existante. Or le plus important dans un remake, c'est ce que l'on fait du matériau de base. Faire un remake n'est pas une preuve de manque d'inspiration, c'est au contraire un moyen de faire parler sa créativité et de proposer une nouvelle vision de son travail. Les bons remakes ne sont pas les productions les plus paresseuses, ils sont ceux qui partent sur de bonnes intentions et comblent avec inspiration l'écart technique et culturel avec leur support original.

Commentaires
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jeff_fr jeff_fr
MP
Niveau 4
le 16 févr. 2019 à 03:26

IL y a plein de jeux qui vendraient des millions s'ils font un remake:

Max Payne
Max Payne 2
Mafia
Deus Ex
Morrowind
Final Fantasy VI
Fallout 2
Resident Evil 3
The Longest Journey
Ocarina of Time, Majora Mask, Wind Waker et Perfect Dark avec Unreal Engine
System Shock 2
Planescape Torment
Silent Hill 2 , etc...

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