En effet, lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre de cette année, Vivendi a annoncé que le fait de déposer une offre d'achat n'était plus à l'ordre du jour pour le moment. Le groupe dirigé par Vincent Bolloré déclare en effet qu'il "fera en sorte de ne pas franchir le seuil de 30% par l'effet du doublement de ses droits de vote". Le dépassement de ce seuil aurait du officiellement intervenir le 20 novembre prochain, ce qui aurait obligé l'entreprise à faire une offre à Ubisoft. Cela correspond à ce que déclarait Richard-Maxime Beaudoux de Challenges fin septembre :

Le groupe de Vincent Bolloré devra sortir du bois en lançant soit une OPA, soit en mettant des titres au porteur pour être sous les 30% en droits de vote soit en sortant d'une partie ou de la totalité du capital.

On se dirige donc vers la seconde option, Vivendi acceptant même de ne pas solliciter de représentation au CA en tant qu'actionnaire majoritaire. De plus, Reuters considérait en juin dernier que si OPA il y avait, Vivendi devrait faire une offre 30% supérieur au cours des options de l'éditeur. Avec les succès de cette année, Assassin's Creed Originset Mario + The Lapins Crétins Kingdom Battle en tête, l'entreprise a vu le cours de ses options grimper. Vivendi estime que "la plus-value latente sur Ubisoft s'élève actuellement à plus d'un milliard d'euros". Cependant, Vivendi compte bien poursuivre son développement dans l'industrie, tout en profitant des retombées économiques d'Ubisoft en tant qu'actionnaire majoritaire.

De là à dire que Vivendi a renoncé, il n'y a qu'un pas que nous ne franchirons pas, mais nul doute que du côté de chez Ubisoft, on considère tout cela comme une victoire.