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Depuis de nombreuses années maintenant, on parle de plus en plus des jeux vidéo indépendants. Si tout le monde n’est pas exactement en phase avec la définition exacte du jeu vidéo indépendant, l’avis commun consiste tout de même à définir comme jeu indépendant la création d'un petit groupe de gens passionnés n’ayant pas de gros éditeurs pour influencer le développement. Mais malgré la mise en lumière d'une jolie quantité de ces jeux grâce à des offres comme le Humble Bundle ou les récurrentes mises en lumière lors des gros salons, il existe toujours de très nombreuses productions qui restent anonymes, notamment celles créées dans le temps libre de jeunes créateurs amateurs. On parle bien évidemment ici des jeux vidéo amateurs, de ceux qui sont créés dans les chambres étudiantes et les garages.
Cet article a été rédigé par un lecteur de jeuxvideo.com. Les points de vue exprimés relèvent notamment de sa propre expérience et justifient l'emploi de la première personne et d'exemples personnels par moments.
Le jeu vidéo amateur existe depuis toujours et représente souvent les premiers balbutiements de passionnés souhaitant entrer dans le domaine de la création de jeu vidéo. De nombreux créateurs célèbres comme Satoru Iwata, Edmund McMillen et plein d’autres y ont fait leurs premiers pas, et Internet permet aujourd'hui de suivre ces jeunes créateurs. Dans cet article, nous allons tenter d’explorer quelques sites qui permettent de suivre ces créateurs, de les aider, de leur donner une chance de publier leurs jeux ou tout simplement de jouer à leurs jeux.
Gamejolt, le bon camarade
Celui-ci est un coup de cœur personnel car j’y ai moi-même publié un jeu vidéo avec mon frère. Il ne fait aucun doute que Gamejolt est dirigé par des gens qui se soucient des créateurs. Le site est régulièrement mis à jour avec de nouvelles fonctionnalités et de nombreux événements sont organisés pour tenter de mettre en avant les nombreux talents, entre les Game Jam, les "Jolties" pour élire les meilleurs jeux de l’année, ou encore la promotion d’un jeu chaque jour sur la page principale du site ainsi que sur les réseaux sociaux.
Le site est compatible avec de nombreux formats de jeux, qu’ils soient sous format web ou d’exécutables pour divers systèmes d’exploitation. Il dispose également d’un système qui encourage les youtubers à créer des vidéos de divers jeux, ce qui crée ainsi une situation dont tout le monde ressort gagnant. Gamejolt offre également le choix au créateur d’écrire des devlogs pour leurs jeux, de proposer des early-access et lui laisse enfin le choix du modèle économique.
Itch.io, le pote sexy
Dans un esprit un peu plus boutique où l’on peut trouver des titres plus populaires tels que FEZ, on trouve Itch.io. Néanmoins, ce site possède tous les attraits d’un portail de jeux indépendants ou amateurs, avec son lot de créations méconnues qui n’attendent que leur(s) public(s). Depuis sa création, les membres d’Itch.io présentent leur plateforme comme une alternative indépendante et sexy à Steam pour quiconque souhaite uploader son jeu sans efforts. Les développeurs se retrouvent donc avec des pages entièrement personnalisables et dénuées de publicité pour présenter leurs productions dans le meilleur environnement possible. Cette flexibilité se retrouve également dans la politique de prix que les développeurs peuvent pratiquer sur Itch.io.
Les portails de jeux flash, les vieux amis
Sur le déclin depuis quelques années, des sites comme Newgrounds ou Kongregate permettent toujours de profiter de l’énorme base de données de jeux qu’ils ont récupérés sur des années d’existence. Ces sites permettent à quiconque d’y poster son œuvre sous format web, généralement Flash. S’ils n’ont plus l’attrait d'antan, ils ont tout de même eu le mérite de faire naître la créativité de nombreuses personnes, puisque ce sont ces sites qui ont permis aux gens comme Edmund McMillen ou Tom Fulp d’y poster leurs premières créations.
IndieDB, le compère prolifique
Avec plus de 30 000 entrées, IndieDB ne fait pas pâle figure et comme la plupart de ses équivalents, il permet de hoster ses jeux en toute facilité. On y trouve des jeux, des devlogs, des mods, des musiques, des articles… bref, on y trouve de tout et ses flux de contenus sont constants et riches. À tel point qu’il y a probablement eu du nouveau contenu entre le moment où vous avez commencé à lire cet article et celui où vous finissez de lire cette ligne. De plus, le site dispose d'une communauté soudée avec ses forums, ses blogs et sa forte activité sur les réseaux sociaux.
Steam, le copain très costaud
Je ne vais pas faire l’affront de présenter à nouveau la plateforme aux plus de 125 millions d'utilisateurs qu’est Steam. Néanmoins, il convient de s'intéresser aux spécificités de publication pour un amateur sur Steam. Disons-le en toute honnêteté : si vous recherchez une plateforme accessible et gratuite qui permettrait de donner de la visibilité instantanée à votre œuvre indépendante, passez votre chemin. Publier son jeu sur Steam nécessite de passer par de lourdes procédures, comme l’indique le collectif The Icehouse chez nos camarades d’IndieMag, ainsi que la modique somme, pour toutes les publications futures, de 100 $.
Néanmoins, si vous possédez la patience et les moyens en tant que créateur amateur, ce n'est pas une mauvaise idée de publier un jeu sur le Steam Greenlight. Beaucoup de joueurs apprécient cette plateforme, et la place de leader de Steam permettra sans aucun doute à votre jeu de trouver son public. Enfin pour les joueurs, nul doute que Steam a les moyens d'intéresser n'importe quel joueur en recherche de nouveaux jeux.
Bien entendu, il ne sera pas rare de croiser des jeux sur plusieurs de ces plateformes étant donné leurs accessibilités, c'est pourquoi il peut être intéressant de consulter régulièrement au moins un de ces sites pour être à jour au niveau de sorties de jeux amateurs. Avec eux, chaque jour est une surprise et on ne sait jamais quel genre d'expérience étonnante et unique nous attend.
(merci à Memoski pour la bannière)