C'est une affaire remontant à plusieurs années, qui s'achève aujourd'hui. Dans le cadre du procès opposant les deux sociétés, Oculus VR a été condamné à verser 500 millions de dollars à ZeniMax, pour cause de violation d'une clause de confidentialité. En revanche, il a été établi que le constructeur de casques de réalité virtuelle n'a volé aucune technologie.
Tout commence en 2013. L'éditeur ZeniMax possède le développeur id Software, lui-même cofondé par le lead programmer John Carmack. Mais un beau jour, l'homme quitte son poste et rejoint Oculus VR, afin de devenir son directeur technique ; en mars 2014, Oculus est racheté par Facebook pour la somme de 2 milliards de dollars. ZeniMax dépose ainsi, quelques semaines plus tard, une plainte attestant que John Carmack a aidé à créer le casque Oculus Rift avec des technologies volées en interne. En ce sens, l'entreprise réclame pas moins de 4 milliards de dollars.
Il n'en sera rien, ou en tout cas, pas autant. C'est à Dallas que s'est conclu ce long feuilleton, après que tous les acteurs impliqués, allant de John Carmack à Palmer Luckey, aient été interrogés. Le tribunal a jugé qu'Oculus VR ne doit pas son succès à des propriétés intellectuelles appartenant à ZeniMax, et que John Carmack aurait pris avec lui lors de son départ. En revanche, il a été affirmé que Palmer Luckey, fondateur d'Oculus VR, a bravé une clause de confidentialité entendue avec ZeniMax, lorsqu'il s'est entretenu avec John Carmack dès 2012 autour du projet Oculus Rift.
Si le procès ne prend pas vraiment la tournure espérée pour aucune des deux parties, justice a été rendue. Oculus VR devra ainsi verser à son opposant 500 millions de dollars, dont 200 millions sur la question de la clause de confidentialité. Indétrônable géant, le possesseur d'Oculus, Facebook, annonçait récemment terminer son année 2016 sur un bénéfice net de 10 milliards de dollars ; peu problématique financièrement, le procès restera éreintant et aura fini d'entacher la réputation de Palmer Luckey.