Quatre héros

Au premier regard, Atlas Reactor rappelle un certain Xcom Enemy Unknown, avec sa caméra aérienne de ¾, son système de déplacement à la souris, son principe de tour par tour et ses couvertures sur le terrain. Il propose néanmoins une expérience bien différente, soutenue par des mécaniques connues de tous, mais ici associées de manière originale pour proposer une expérience inédite.

Le jeu vous propose ainsi d’intégrer une équipe de quatre héros lors de batailles au tour par tour aussi épiques que stratégiques et reposant sur un système original de phases pour sortir victorieux en envoyant ad-patres la totalité de l’équipe adverse.

Chaque round se déroule ainsi toujours suivant le même schéma : les joueurs planifient tous en même temps les actions qu’ils souhaitent réaliser, avant de constater leurs effets lors de la phase de résolution, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’une équipe prenne le dessus. Une fois chaque joueur prêt, la résolution exécute les actions selon leur ordre de priorité, donnée majeure à prendre en compte pour jouer efficacement. En effet chaque capacité peut être utilisée uniquement lors d’une phase particulière du combat, clairement indiquée sur sa description par une icône et une couleur caractéristique. Les capacités de Préparation permettent de poser pièges et protections pour les alliés et s’exécutent en premier, suivies par celles relevant de la phase de Ruse ou Dash , dédiée à l’esquive. C’est enfin au tour des capacités offensives (phase d’Exécution), ou Blast d’agir avant que le tour ne se termine par la phase de Mouvement .

En phase

Le jeu demande aux joueurs de monter leur tactique en fonction des éléments concrets qu’ils connaissent. Mouvement, placement des coéquipiers, connaissance des capacités de son héros et de ses adversaires sont autant de facteurs à prendre en considération pour effectuer la séquence la plus pertinente, et tout cela dans un temps limité. Cependant, et c’est là tout le sel du jeu, la simultanéité des tours pour tous les joueurs implique une part plus ou moins grande d’incertitude face à l’inconnu. Dans une démarche qui rappelle alors certains jeux de société - ou de cartes, comme le Poker - il devient nécessaire de faire des paris en estimant les probabilités des différents mouvements adverses afin d’y apporter une réponse adaptée.

Le jeu nécessite alors de constamment analyser la situation pour prévoir quels sont les actions les plus susceptibles de survenir : cet adversaire préférera-il battre en retraite ou attaquer ? Quels pièges potentiels l’ennemi a-t-il sous la main ?

Pour ajouter un calque de réflexion supplémentaire, l’environnement joue bien sûr un rôle, avec ses différentes couvertures à exploiter pour réduire les dégâts subis de moitié, ou ses items à ramasser pour se tirer d’un mauvais pas.

Une direction artistique convaincante

L’univers visuel futuriste d’Atlas Reactor se caractérise par un cell-shading efficace et des animations expressives. De quoi porter brillamment un casting de personnages hauts en couleurs et à l'humour certain. En témoigne la cinématique d’introduction du jeu qui donne un aperçu fidèle du style du jeu et des mercenaires (Freelancers).

KL-EBS (« PuP ») , le chien robotique aussi mignon que dévastateur, démontre à lui seul les réussites artistiques d’Atlas Reactor. Sous ses airs de compagnon inoffensif, il peut en effet libérer une mâchoire mécanique d’un gigantisme cartoonesque qui fait mouche en évoquant un mélange improbable entre Tex Avery et l’inspecteur Gadget. Le style du jeu sert également sa jouabilité en offrant aux parties une lisibilité sans faille, dynamisant les affrontements ponctués çà et là de traits d’humours assassins lancés par l’un ou l’autre des mercenaires.

La résolution des combats s’effectue ainsi sans temps mort, les actions de jeu soulignées par de nombreux effets de particules, et c’est un plaisir de constater les conséquences positives – ou non – de la phase de planification.

Pas si Moba

Si Atlas Reactor semble lorgner sur le genre du Moba, c’est surtout pour son panel de Héros charismatiques, les mercenaires. Au nombre de vingt-deux, ils bénéficient chacun d’une personnalité forte appuyée par des animations réussies. Du chien robotique au chevalier futuriste, chacun possède son propre éventail de capacités faisant de lui un avatar unique à maîtriser.

Ils sont répartis en trois catégories indiquant leur spécialité sur le terrain et disposent de plusieurs capacités activables pour briller en combat, avec la traditionnelle capacité « Ultime » (Ultimate) , pouvoir surpuissant capable d’infléchir une situation de jeu s’il est bien utilisé. Les « Forces de Frappe » (Firepower) sont maîtres des dégâts, les « Première Ligne » (Frontline) sont des tanks en puissance et les « Soutien » (Support) apportent leurs capacités de soutien et de soins au groupe. Chaque personnage peut également monter en puissance au fil de la progression du joueur. En effet l’expérience des matchs permet d’obtenir des coffres à ouvrir à la manière de Heartstone, renfermant de nouvelles apparences et des boosters d’expériences.

Play to win

Adoptant le modèle économique du Free-to-Play, Atlas Reactor est conçu pour rester complètement jouable gratuitement, loin des errances du Pay-to-win redouté par les joueurs. En effet la version gratuite permet d’accéder au jeu complet en solo et en pvp, en limitant le nombre de héros disponibles à six mercenaires différents toutes les semaines. De quoi découvrir l’intégralité du titre sans la frustration des personnages inaccessibles.

Afin de satisfaire tous les joueurs souhaitant s’investir dans le jeu, Trion Worlds propose trois offres payantes pour que chacun puisse choisir la formule adaptée à ses envies :

• En sus du contenu de base, l’édition « Tous les mercenaires » (All Freelancers), offre pour 29,99€ un accès illimité à tous les mercenaires et le droit de participer aux parties classées pour que les choses sérieuses commencent.

• Pour 59,99€, la version « Tous les mercenaires - Pro » (All Freelancer Pro) améliore les atouts de personnalisation de héros (skins supplémentaires, bannières) et concernent les joueurs décidés à s’investir notamment dans l’aspect communautaire du jeu en offrant plus d’outils pour échanger avec ses compagnons d’armes.

• Enfin, l’édition « Réacteur ultime » (Ultimate Reactor) à 99,99€ libère les possibilités offertes pour modifier ses mercenaires avec des skins uniques, mais offre également de nombreux bonus utilisables lors des matchs pour maximiser l’expérience gagnée et progresser ainsi plus vite sans déséquilibrer les matchs.

Servi par une direction artistique réussie et affichant des héros aussi charismatiques que plaisants à jouer, Atlas Reactor propose une expérience inédite de jeu compétitif tour-par tour. En développant un système adapté avec brio aux contraintes du multijoueur, Trion Worlds positionne son jeu comme une expérience à tenter pour tous les joueurs amateurs de gameplay tactique sur PC. Une expérience originale et rafraîchissante franchement bienvenue !

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