Il faut remonter à mai 2014 pour prendre contact avec cette affaire qui oppose Oculus VR, créateur de l'Oculus Rift, à Zenimax, éditeur majeur de l'industrie qui détient notamment Id Software et Bethesda. Le premier est accusé par le second d'avoir exploité la propriété intellectuelle de Zenimax pour développer le célèbre casque de réalité virtuelle Oculus Rift. La plainte de l'éditeur vient d'être renforcée.
Comme vous pourrez le constater si vous avez le courage de lire le contenu de la plainte (via Game Informer) contre Oculus VR, Zenimax a renforcé ses griefs à l'encontre de l'entreprise et plus précisément contre John Carmack, ex-employé de l'éditeur ayant rejoint Oculus VR.
Depuis le début de la bataille juridique, Zenimax accuse John Carmack d'avoir utilisé des données développées dans l'entreprise et de les avoir exploitées sans autorisation dans le cadre du développement de l'Oculus Rift. Désormais, les accusations sont on ne peut plus explicites :
Avant de quitter Zenimax, Carmack a secrètement et illégalement copié des milliers de documents contenant la propriété intellectuelle de Zenimax depuis son ordinateur à Zenimax vers un périphérique de stockage USB qu'il a injustement ramené à Oculus.
Un peu plus loin, la plainte affirme que Carmack serait retourné dans les locaux de Zenimax alors que le contrat le liant à l'entreprise avait expiré et qu'il aurait dérobé un "outil customisé" développé spécialement pour la réalité virtuelle.
Mais Carmack n'est pas le seul à subir les foudres de Zenimax puisque Palmer Luckey, qui s'est imposé comme le leader de la réalité virtuelle contemporaine, est discrédité par une plainte avançant que son histoire et l'aura qui s'en dégage ne serait que mensonges :
Oculus, sous la direction de Iribe (co-fondateur d'Oculus VR -ndlr), a colporté dans la presse la fausse et fantaisiste histoire selon laquelle il était l'inventeur brillant de la technologie RV et qu'il l'aurait développée dans le garage de ses parents. En réalité, cette histoire était totalement fausse. Luckey manquait d'entraînement, d'expertise, de ressources ou de connaissances pour créer une technologie VR commercialement viable. Ses compétences en programmation étaient rudimentaires et il s'est appuyé sur le code informatique de Zenimax pour faire la démonstration du Rift. Luckey s'est progressivement et fallacieusement hissé dans les médias et face au public comme étant le développeur visionnaire de la technologie du Rift, qui a été en réalité développée sans aucune contribution substantielle de Luckey.
Ambiance. De son côté Oculus privilégie le calme à l'agressivité, et s'est contenté d'affirmer que les allégations de Zenimax étaient infondées, et que les accusations seront vite balayées devant le juge. On imagine en tout cas assez difficilement Zenimax avancer des accusations aussi sérieuses sans le moindre élément de preuve...