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Le géant des semi-conducteurs Intel a décidé de prendre les devants face à un marché du PC qui reste morose, afin de se réorienter vers les domaines d’activité les plus porteurs. Un mouvement qui aura de lourdes conséquences, pour 11% des salariés de l'entreprise.
“Accélérer la transformation de l’entreprise”... Voilà la subtile formule choisie par Intel pour annoncer un vaste plan de restructuration qui prévoit la suppression de 12 000 postes d’ici à la mi-2017. Une annonce qui passe d’autant plus mal que sur les trois premiers mois de l’année 2016, Intel est parvenu à dégager quelques 2 milliards de dollars de bénéfices nets (+3%) sur les 13,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires réalisés (+7%).
Pas suffisant pour garantir un statu quo dans la masse salariale du groupe ? La direction d’Intel ne répond pas et préfère parler d’efforts à fournir pour orienter toujours davantage la production du groupe en faveur des secteurs à forte croissance, alors que le marché du PC n’en finit plus d’enregistrer des baisses successives. Il s’agit du cloud au travers des data-centers, de l’Internet des objets et des FPGA (circuits logiques programmables). Pour le moment, l'entreprise américaine reste vague sur la manière dont les réductions d'effectifs vont s'opérer (11% de la masse salariale au total) : dans l'esprit, il s'agira de consolider certains sites, de mettre en place les conditions de départs volontaires et de réévaluer les ressources attribuées à certains programmes.
Intel précise que la plupart de ces choix seront communiqués aux salariés concernés d’ici deux mois. Un plan qui permettra selon les calculs faits par Intel de dégager des économies de l’ordre de 750 millions de dollars en 2016, et 1,4 milliard de dollars annuels au terme de la réorganisation. Pour financer ce plan, Intel mettra de côté une provision de 1,2 milliard de dollars sur les résultats du second trimestre fiscal 2016.