Nous avons pu nous entretenir avec David Braben, développeur emblématique de la saga Elite qui, depuis décembre 2014, propose aux joueurs une immersion totale dans le MMO spatial avec Elite : Dangerous. De cette interview, nous retenons pas mal d'informations clés et d'anecdotes liées au développement du titre mais apprenons surtout l'arrivée imminente d'Elite Dangerous Arena, un stand-alone à prix attractif focalisé sur le combat en ligne, une version « détachée et peu onéreuse » du CQC Championship, qui pour l’occasion est renommé Arena.
Revivre nos journaux de bord role-play dédiés à Elite Dangerous
Très vite mis en compétition (justifiée ou non) face au mastodonte Star Citizen, dont le développement est jalonné de sorties de modules, et talonné par EVE Valkyrie, le shooter spatial ultra nerveux de CCP, Frontier Developments a mis en place pour son MMO Elite : Dangerous un système de saisons faisant évoluer le contenu au fil des mois via mises à jour.
En témoigne la sortie d’Horizons, l’update qui a récemment permis l’aterrissage sur différents astres dont nous vous parlions dans notre dernier journal de bord en date. Mais c’est un autre ajout, datant de septembre 2015 qui nous intéresse aujourd’hui : le CQC Championship, sorte d’arène PVP qui propose aux joueurs une épopée offensive rapide et décorrélée de votre partie de longue haleine dans l’univers d’Elite. Ses avantages sont multiples et permettent aux joueurs de s’entraîner et de progresser en combat, une compétence qui dans l’immensité intergalactique n’est pas à négliger et prend souvent au dépourvu les joueurs. Aujourd’hui, ce pan du jeu, qui offre une véritable progression et du fun immédiat aux joueurs ayant fait l’acquisition d’Elite Dangerous, est proposée séparément, sous forme de Stand Alone à petit prix : Elite Dangerous Arena.
Pouvant se suffir à elle-même en tant qu’expérience de combat spatial qui exploite à merveille les exigences du gameplay d’Elite, le CQC Championship s’offre donc un nouveau nom et une version complète qu’il est aujourd'hui possible d’acheter à part (à 6.75€ sur Steam) afin de séduire les curieux et de proposer un premier prix abordable pour quiconque souhaiterait se mettre au dogfight spatiaux sans prétendre pouvoir passer des heures sur le jeu d’origine.
Avec ses 150 développeurs, Frontier Developments est vite devenu un incontournable du secteur de l'exploration spatiale et de la réalité virtuelle, grâce à une compatibilité Oculus Rift d'Elite Dangerous qui a propulsé le titre au rang des ambassadeurs de la technologie. D'ailleurs, fait assez évocateur, dans les premiers mois d'activité de l’alpha, 10 % des joueurs possédaient d'un casque de réalité virtuelle Oculus Rift DK1. Ce chiffre est aujourd'hui dilué dans la masse des nouveaux arrivants PC mais aussi consoles de salon avec la disponibilité Xbox One depuis octobre 2015.
L'idée est ici de proposer une séparation entre combat multijoueur et la formule classique d'Elite Dangerous. David Braben nous explique d’ailleurs que cette dynamique a germé après de nombreux salons et événements durant lesquels le CQC était disponible à l’essai et avait été plébiscité par les joueurs. Y compris par ceux rechignant face au contenu du jeu original, lesquels trouvaient ici un nouveau moyen de s'amuser sur Elite, maximisant le fun, l’action et la rapidité d’usage puisqu’une partie dure ici 15 minutes. On est donc loin des sessions classiques d’Elite Dangerous qui pour être concluantes doivent souvent durer au minimum une heure.
Côté contenu, on retrouve dans le stand-alone Elite Dangerous Arena la même chose qu'à travers "feu le CQC Championship", à savoir 3 modes de jeu, FFA, TDM, et CTF, exploitables avec 4 vaisseaux-clés au loadout modifiable (le Chasseur de la Fédération, le Chasseur Impérial, l’Eagle et le Sidewinder).
L'étalon PVP spatio-compétitif et abordable ?
Propice à la compétition, le titre vise déjà l’eSport et Frontier ne s’en cache pas puisqu’un gros tournoi PVP est d'ores et déjà prévu, lequel mêlera les joueurs d’Elite Dangerous Arena (le stand alone) aux joueurs « classiques » d'Elite, qui peuvent s’entraîner sur l'Arena (anciennement-CQC Championship). Par ailleurs, Braben nous confirme que les petites configurations devraient y trouver leur bonheur puisque l’Arena demande moins de ressources que le Elite Dangerous original. Ici, vous n’aurez aucunement besoin de charger le très vaste monde du jeu et serez confinés dans des zones pour ténues.
Le but à terme est de proposer une expérience de jeu proche d’un Counter Strike ou d’un Team Fortress sur lesquelles une communauté de joueurs viendra faire du dogfight, s’entraîner, débloquer de nouveaux vaisseaux et de nouvelles améliorations cosmétiques avec, à terme, un système de micropaiement non-avantageux et uniquement dédié à la customisation esthétique. La volonté de Frontier et de Braben est donc de rendre le tout abordable et accessible pour les curieux qui seraient intéressés par le feeling des combats spatiaux, quitte à ce que ces derniers fassent par la suite, s'ils le souhaitent, un upgrade de leur version afin de bénéficier de l’intégralité d’Elite Dangerous.
Trailer d'annonce d'Elite Dangerous Arena
