Alors que Samsung avait consenti à payer à Apple 548 millions de dollars et mettre un terme à cette guerre de brevet qui avait opposé les deux géants de la téléphonie mobile, le constructeur coréen s'est ravisé et a pris la décision de confronter Apple devant la Cour Suprême des Etats-Unis avec pour objectif avoué de réexaminer la décision prise par la justice américaine il y a quelques mois. Samsung a ainsi déclaré...
Bien que Samsung préfère la concurrence de marché, et non en salle d'audience, la société estime qu'il est important de faire appel de cette affaire devant la Cour suprême des États-Unis au nom de toutes les entreprises américaines, grandes et petites, qui pourraient être touchées si ce précédent juridique se confirme.
La société coréenne considère que le jury n'a pas donné tous les détails sur la manière de comprendre les brevets lorsque ces derniers abordent le principe de conception, contrairement aux cas liés à l'utilité et au fonctionnement du produit. Et Samsung ne s'arrête pas là et remet en question la manière dont sont calculés les dommages et intérêts à verser, certains scénarios poussant une entreprise reconnue coupable à céder l'intégralité des bénéfices engrangés avec ledit brevet, et ce à de multiples reprises.
Samsung persévère dans cette affaire car la société estime que la manière dont les lois sont interprétées n'est plus au diapason du monde moderne.
Si ce précédent juridique se confirme, il pourrait diminuer l'innovation, étouffer la concurrence, ouvrir la voie à de nombreux litiges liés aux brevets de conception et avoir un impact négatif sur l'économie et les consommateurs.
Et Samsung n'est pas seul dans cette confrontation l'opposant à Apple. Google, Facebook et Ebay ont également fait part de leur crainte face à la condamnation de Samsung qui selon eux amènerait les futurs procès à des verdicts absurdes et aurait un impact dévasteur sur les sociétés impliquées dans l'innovation technologique.
Le sort de Samsung et dans une moindre mesure l'avenir de l'innovation sont désormais entre les mains de la Cour Suprême des Etats-Unis.