Si la nouvelle du report de 3 mois de The Witcher 3 a quelque peu ébranlé les joueurs, elle semble malgré tout avoir été accueillie sans grosse crise de colère, en tout cas c'est ce que confie Adam Kiciński de CD Projekt à la presse polonaise (et que Eurogamer rapporte). Le studio justifie cette décision le plus simplement du monde en invoquant le besoin de prolonger la chasse aux bugs et surtout à tout ce pourrait entraver le gameplay, Kiciński expliquant que "le marché a peur des jeux de nouvelle génération mal finis". Il ne paraît pas nécessaire de préciser à quels gros titres récents au lancement chaotique Adam Kiciński fait référence, inutile de tirer sur l'ambulance. Et même si on ne doute pas qu'un RPG open world de grande envergure aura fatalement son lot de bugs, s'accorder trois mois de travail pour chasser les derniers défauts visibles est fort louable. Un second délai que le studio regrette malgré tout, estimant s'être montré un peu trop léger en rendant publique une date de sortie finalement intenable.

Si ce report est bien accepté, ce n'est sans doute pas étranger à la politique de CD Projekt (rejet catégorique des DRM, livraison de DLC gratuits, refus des contenus exclusifs) qui lui vaut un énorme capital sympathie auprès des joueurs. En ajoutant le refus de risquer la sortie d'un jeu à la finition douteuse, dans une période où les patchs Day One sont devenus un argument autorisant les sorties précoces, le studio polonais va défintivement devenir la nouvelle coqueluche des joueurs.