Relayée par Engadget et en provenance de The Information, voici la rumeur du jour concernant Activision. D'après ses sources, The Information confie que le géant de l'édition aurait en tête la création d'un studio dédié à la production de contenu vidéo, aussi bien des films que des séries télé, basés sur ses diverses propriétés intellectuelles, à commencer bien évidemment par la plus cinématographique de toutes, Call of Duty, une franchise qui emprunte déjà énormément au cinéma d'action et qui s'est même offert les services de l'acteur Kevin Spacey. La création d'un studio propre à Activision serait un moyen pour la société de garder le contrôle sur ses produits et de court-circuiter l'industrie hollywoodienne en se chargeant lui-même de la production. Le projet n'en serait, cela dit, qu'à ses balbutiements.

La volonté de diversifier les activités d'Activision et les formes d'exploitation de ses poules aux oeufs d'or que sont Call of Duty, Skylanders ou encore World of Warcraft, afin de stabiliser ses revenus, ne serait pas une idée totalement saugrenue, en particulier au moment où l'éditeur constate une chute lente mais constante des ventes de sa série militaire et des abonnements à son MMO fétiche. L'exercice est toutefois délicat et d'autres avant lui s'y sont cassé les dents. Il suffit de rappeler la récente fermeture de la branche Xbox Entertainment Studios chez Microsoft. Et si Ubisoft s'en sort mieux avec ses propres travaux transmédias, on attend encore de voir l'éditeur dans les salles obscures.

Simple rumeur pour le moment, le penchant de Bobby Kotick pour une forme ou une autre d'infiltration du business du cinéma n'est cependant pas nouveau et bien réel. En 2010, lors d'une conférence Bank of America Merrill Lynch's Media, le patron d'Activision regardait déjà d'un oeil avide les possibilités offertes par la vidéo à la demande, prenant pour exemple la possibilité de vendre sous forme de films les cinématiques d'un jeu comme Starcraft II. A l'époque déjà, l'homme exprimait sa volonté d'éviter de trop se mêler au marché classique et d'avoir à dépendre d'éléments extérieurs quels qu'ils soient, scénaristes, réalisateurs, sociétés de production... non seulement pour avoir le loisir de travailler comme bon lui semble mais surtout afin de conserver pour sa pomme les revenus engendrés.

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