Peter Moore, directeur général d'EA, s'entretient de choses et d'autres chez Wired, du free-to-play aux grands rêves futuristes. Le monsieur explique également qu'avec la hausse des coûts de développements des jeux à gros budgets, les fameux AAA dont la majeure partie du public est friande, il est devenu indispensable de se faire une place dans les meilleures ventes, précisément, dans le Top 20.
Les jeux haut de gamme qui s'en sortent, s'en sortent bien. Tout le reste tombe au fond du trou. Si on regarde l'industrie aujourd'hui, je ne connais pas les chiffres exacts mais le Top 20 global génère probablement 80% des revenus. Tout ce qui n'entre pas dans le Top 20 ou 25 devient difficile à légitimer, et vous en arrivez à vous demander pourquoi vous l'avez fait.
C'est cet impératif qui selon Moore justifie le changement d'orientation de l'éditeur qui a, sous son impulsion, réduit la voilure et choisit de produire moins de jeux qu'auparavant. Moore rappelle qu'à son arrivée chez EA, l'éditeur avait pas moins de 67 jeux PC/consoles prêts à sortir ou encore en bêta, contre seulement 14 sur l'année fiscale 2012.
Autrefois vous pouviez vous installer au milieu, avoir un jeu efficace en termes de coûts, qui se vende correctement, garde les développeurs au travail et en faire une suite. Ces jours-là sont derrière nous. Les gros deviennent de plus en plus gros : Call of Duty, Battlefields, regardez les charts.