CD Projekt a peur. Peur que The Witcher 2 sur PC soit une cible de choix pour les pirates dans la mesure où il ne comprend pas de partie en ligne et qu'il n'a recours à aucune mesure "lourde" de protection si peu populaires auprès des joueurs. Du coup, ils ont choisi une approche différente. Leur solution s'apparente à celle utilisée par l'industrie de la musique aux Etats-Unis (et au dispositif Hadopi en France depuis peu). CD Projekt fera appel à des sociétés spécialisées dans la surveillance des réseaux de partage qui auront pour mission de repérer les torrents de The Witcher 2 et les adresses IP associées. Il leur restera ensuite à prendre contact avec le fournisseur d'accès en les menaçant de poursuites s'ils refusent de livrer le nom de l'utilisateur. En fin de chaîne, une amende sera adressée à ce dernier.

L'ennui, c'est que ce genre de pratiques pose un certain nombre de problèmes. Le premier, c'est que la personne à qui l'amende sera réclamée, c'est l'abonné qui paie la facture et pas nécessairement la personne ayant téléchargé le torrent dans le foyer. Plus ennuyeux encore, dans le cas de connexion en wi-fi mal sécurisée, la personne en question peut très bien être un voisin malintentionné (un problème qu'Hadopi a réglé en établissant le délit de non sécurisation de sa ligne). On pourrait encore citer le cas des adresses IP usurpées, qui même si elles sont peu fréquentes pour du simple téléchargement, existent. Que CD Projekt souhaite se protéger c'est une chose, mais qu'il tombe dans l'illusion de l'adresse IP comme preuve infaillible, c'en est une autre.