Une proposition de loi, récemment déposée au Bundestag (Chambre des Députés allemande), vise à interdire non seulement la commercialisation, mais aussi la production de jeux vidéo violents sur le sol allemand. Prétextant le fait divers tragique et regrettable que l'on connaît (la fusillade du 11 mars à Winnenden), cette volonté persistante de légiférer sur les jeux violents, dans un pays où la réglementation en la matière est déjà des plus drastiques, conduirait certains développeurs allemands (comme Crytek qui planche actuellement sur Crysis 2) à plier bagage et à s'expatrier dès le 27 septembre prochain. Un tel projet de loi, qui bafoue de plein fouet la liberté de création, a peu de chances d'aboutir, mais on ne peut que déplorer cette chasse aux sorcières où l'émotion (bien compréhensible) est à la source d'un certain manque de discernement.