On connaissait la rengaine "les jeux vidéo rendent violent", va-t-on devoir s'habituer à "les jeux vidéo rendent tout nu" ?. Selon Presseocéan.fr, la police serait intervenue tôt dans la matinée de dimanche dans une commune de Loire-Atlantique après qu'on lui ait signalé un jeune garçon de 12 ans courant en pyjama dans un parc en hurlant que sa famille était morte, en pleine crise de panique sévère donc. La police l'a alors accompagné chez lui pour constater que sa famille se portait très bien. On citera alors Presseocéan.fr : "ses proches ont évoqué les jeux vidéo pour tenter de comprendre".
Une assertion qu'une équipe de psychiatres a fort heureusement nuancée : "On ne peut pas tout baser sur le jeu vidéo. Même si les jeux peuvent parfois révéler la fragilité de certains jeunes" déclare Jean-Luc Vénisse, du pôle psychiatrie au CHU de Nantes pendant que le pédopsychiatre Jacky Gauthier explique que "cela pourrait aussi être un cauchemar basé sur un montage hallucinatoire qui n'a absolument aucun lien avec un jeu vidéo".
Le hic c'est qu'en attendant, la première explication qui semble venir à l'esprit des proches du jeune garçon c'est que les jeux vidéo l'ont rendu temporairement irresponsable. D'ici à ce que le jeu devienne la première cause imaginaire de tous les problèmes des ados, il n'y a qu'un pas qui se fait de plus en plus court ces derniers temps. Mon ado mange salement, mon ado ne sait pas se tenir en société, mon ado joue dans un très mauvais groupe de rock gothique, mon ado n'a pas de respect pour l'autorité*, c'est la faute au jeu vidéo. Si on pensait que la démocratisation de ce média finirait par en changer la perception, c'est tout le contraire qui semble se produire.
*sans oublier l'inquiétude classique du parent anxioludique : mon ado joue à Super Mario, dois-je lui interdire d'avoir une tortue ?